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Prix
Bord De L'Eau
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Autonomes et solidaires pour le vivant : S'organiser sans l'autorité de l'Etat
Juliette Duquesne
- Le Bord de l'eau
- En Anthropocène
- 18 Avril 2025
- 9782385191320
Parmi ceux qui souhaitent préserver le vivant, une divergence n'est pas toujours bien formalisée : notre rapport à l'État. Certains prônent la planification, alors que pour d'autres, l'État fait structurellement partie du problème. L'enjeu : construire un quotidien autour des gestes essentiels tels que se nourrir ou se loger, ensemble, sans l'autorité de l'État.
En France, les initiatives ne manquent pas : habitats partagés, coopératives, ZAD, associations, communes... Elles expérimentent d'autres manières de faire vivre la démocratie. Dans le monde, dans des régions comme au Chiapas au Mexique, les zapatistes bâtissent leur autonomie depuis plus de 20 ans.
Sans les idéaliser, ces collectifs montrent qu'il est possible d'habiter un lieu et d'en prendre soin avec davantage de solidarité de façon plus autonome et non autarcique.
Juliette Duquesne a interrogé plus d'une centaine de personnes. En entremêlant cas concrets et réflexions théoriques, ce livre permet d'ouvrir nos imaginaires à différentes échelles et de relier les expériences actuelles à des courants historiques tels que l'anarchisme.
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Frédéric Chopin : Un coeur en exil
Michèle Lhopiteau-Dorfeuille
- Le Bord de l'eau
- Musique Classique
- 7 Mai 2025
- 9782385191412
Pourquoi tant de personnes d'âges, d'origines et de cultures différentes sont-elles à ce point sensibles à la musique de Frédéric Chopin ? Pourquoi le plus célèbre des compositeurs polonais, véritable étendard de son pays natal, porte-il un nom français ? Pourquoi a-t-il fait carrière à Paris ? Et surtout pourquoi est-il mort si jeune ? Telles sont les questions que l'auteur s'est posées dans cet ouvrage volontairement didactique. Le nom de Chopin est connu dans le monde entier. Avec ceux de Mozart et de Beethoven, il est même celui qui revient le plus souvent dans la bouche de ses interlocuteurs quand elle leur demande, à la fin d'une conférence, de quels compositeurs « classiques » ils auront envie à l'avenir d'écouter la musique. Rien de très révolutionnaire ni de très spectaculaire pourtant dans une ÅÂÂ'uvre essentiellement écrite et pensée pour piano seul. Mais il faut nous rendre à l'évidence : prélude, polonaise, mazurka, valse, ballade : le charme agit à chaque fois. Serait-ce l'exil vécu à 20 ans par le compositeur, sa coupure sans retour d'avec le pays de ses racines qui touche des publics pour certains peu férus de musique romantique ? Ou bien la terrible maladie qui l'a accompagné toute sa vie sans jamais amoindrir son génie ? Dans cet essai richement documenté, l'auteure donne largement la parole à Chopin mais aussi à George Sand, Robert Schumann, Franz Liszt, Hector Berlioz, Felix Mendelssohn et Eugène Delacroix. Mais la musique de Chopin est avant tout faite pour être écoutée. Les 58 QR codes que renferme ce livre donnent donc accès aux plus belles pages du compositeur, interprétées par des gloires montantes du clavier comme par quelques légendes du piano.
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Jean Ferrat, un chanteur témoin de son temps
Ivan Perey
- Le Bord de l'eau
- Le Miroir Aux Chansons
- 4 Avril 2025
- 9782385191252
Décédé en 2010, Jean Ferrat était la fois un grand chanteur populaire et un artiste engagé. La plupart de ses chansons datent de la période 1960-1980. Elles témoignent de leur temps et constituent la bande-son de nos existences. À partir de documents divers, de témoignages remarquables et d'interviews données par Ferrat, Ivan Perey raconte l'histoire de 20 chansons de celui qu'on surnommait « le plus tendre terroriste de la chanson française ». De fait, voici autant de chansons d'espoir, de colère et de révolte qui ont été marquantes, qui le sont encore : Ma môme, La Montagne, Nuit et Brouillard, Ma France, La femme est l'avenir de l'homme. Sans oublier les poèmes d'Aragon mis en musique : Les Yeux d'Elsa, J'entends j'entends, Un jour un jour, Épilogue. Toutes poétiques, parfois polémiques, ces chansons sont aussi l'écho d'une époque. Pour cette raison, dans cet ouvrage, chacune d'elles est replacée dans son contexte historique. Grâce à cette approche singulière, on prend conscience que les chansons tiennent une place importante dans la vie d'un grand nombre d'humains. Et on réalise ce que la chanson de langue française doit à Jean Ferrat. Merci, l'artiste !
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La démocratie aux marges
David Graeber
- Le Bord de l'eau
- La Bibliothèque Du Mauss
- 15 Janvier 2014
- 9782356872968
David Graeber, anthropologue atypique, à la fois professeur à la London University et l'un des initiateurs d'Occupy Wall Street, a fait une entrée fracassante à la fois sur la scène scientifique et sur la scène politique en montrant comment un des facteurs qui maintiennent les peuples sous le pouvoir des banques est le sentiment moral que toutes les dettes doivent être remboursées. Un sentiment né il y a 5000 ans en même temps que l'État, le marché, les grandes religions... et l'esclavage.
La thèse fascine et appelle à la discussion. Notamment sur le point de savoir au nom de quelle conception de la démocratie elle peut être tenue. Sur cette question, dans un texte écrit en 2005 pour La Revue du MAUSS semestrielle et repris dans ce livre, l'érudition et le brio de D. Graeber font encore merveille. Non, montre-t-il, l'Occident est loin d'avoir le monopole de la démocratie, et, contrairement à l'opinion omniprésente, ce n'est sûrement pas la "culture occidentale" qui l'a fait apparaître et prospérer.
Si on entend le mot culture au sens anthropologique, il apparaît en effet que la culture occidentale est introuvable (d'où une réfutation savoureuse et convaincante des thèses de Samuel Huntington). Et si on entend par culture la culture des lettrés, alors il n'est pas difficile de se convaincre que ceux-ci, en Occident comme ailleurs, se sont constamment opposés à la démocratie. Celle-ci, en réalité, ne naît et ne vit que dans les marges des systèmes de pouvoir.
Où l'on voit toute la force d'une anthropologie anarchiste, revendiquée comme telle, et qui n'avait rien produit d'aussi puissant depuis Pierre Clastres. Reste, cependant, que tout le monde ne peut pas vivre dans les marges et hors pouvoir, et qu'il faut donc se demander ce qu'il peut et doit subsister de l'esprit de la démocratie dans le cadre des sociétés étatiques.
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Le numérique est l'affaire de toutes
Isabelle Collet
- Le Bord de l'eau
- A Côté Du Genre
- 7 Mai 2025
- 9782385191276
« Que diriez-vous d' « ordinateur » ? C'est un mot correctement formé, qui se trouve même dans le Littré comme adjectif désignant Dieu qui met de l'ordre dans le monde ». C'est ainsi que Jaques Perret inventa le terme pour IBM, signifiant par la même occasion le pouvoir qui serait conféré la personne en capacité de programmer cette machine. A vrai dire, il hésita avec « Ordinatrice » mais un terme féminin signifiait une machine exécutante. Alors qu'avec ordinateur, les hommes allaient modéliser le monde et le dominer, sans l'aide des femmes. Pourtant, elles ont été les pionnières du langage de programmation. Aujourd'hui, comment peut-on admettre une transition numérique imaginé, construite et gérer par une population homogène à 80% d'hommes blancs de milieu favorisé ? Que va en faire l'Intelligence artificielle, ce miroir déformant de nos biais ?
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Wolfgang Amadeo Mozart, « rêver Avec Les Sons » : Nouvelle version avec QRcodes
Michèle Lhopiteau-Dorfeuille
- Le Bord de l'eau
- Musique Classique
- 7 Mai 2025
- 9782385191191
Aujourd'hui épuisée, la première version (publiée en 2011) s'est vendue à plus de 3000 exemplaires. Michèle Lhopiteau-Dorfeuille, musicologue et chef de choeur - inconditionnelle de la musique de Mozart - a décidé de faire abstraction à la fois du film Amadeus et de tout ce qu'elle avait pu lire pendant et depuis ses études au Conservatoire de Bordeaux ; afin d'effectuer un indispensable retour aux sources en s'immergeant dans les sept tomes de la correspondance complète de la famille Mozart, traduite en français par Geneviève Geffray - l'actuelle conservatrice de la bibliothèque du Mozarteum de Salzbourg. Elle a, au fil des mois et des pages, découvert un compositeur beaucoup plus mûr, beaucoup plus drôle, beaucoup plus « moderne », en fait, que l'image - d'« éternel enfant » un peu niais - qui en est trop souvent véhiculée. En citant de nombreux et larges extraits des lettres de Wolfgang et de son père, elle a tenu à mettre le lecteur en prise directe avec les personnages - en s'efforçant de faire le moins possible écran entre eux et lui. Par sa lecture profondément humaine et empathique des relations entre Mozart et les siens, Michèle Lhopiteau-Dorfeuille a su nous faire oublier son long et minutieux travail de recherche et de synthèse pour nous faire comprendre et aimer le personnage qu'elle nous présente sous divers éclairages : sa condition de musicien sous l'Ancien Régime, son « enfance prodige », ses relations avec les femmes, son rapport à la mortâÂÂÂÂÂÂeuros- Ses recherches ont même amené l'auteur à comprendre, à sa grande surprise car elle croyait l'affaire depuis longtemps classée, de quoi et pourquoi Mozart - qui n'a jamais été jeté à la fosse commune ! - était mort à presque 36 ansâÂÂÂÂÂÂeuros- à un moment de sa vie où son immense talent était enfin reconnu, et où tout lui souriait. Au cours de cette minutieuse enquête, Michèle Lhopiteau-Dorfeuille fit une autre découverte : que les premières notes et le rythme de La Marseillaise - dont seules les paroles sont de Rouget de Lisle - provenaient, en toute connaissance de cause, d'un concerto de Mozart !
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Claude Nougaro « Je suis un ouvrier du rêve » : Entretiens 1983-2002
Daniel Pantchenko
- Le Bord de l'eau
- Le Miroir Aux Chansons
- 15 Janvier 2025
- 9782385191115
En 1983, année du premier entretien de ce livre, Claude Nougaro a 54 ans et chante depuis plus d'un quart de siècle. Il compte déjà treize albums studio à son actif et de nombreux succès : Le Cinéma, Une petite fille, Je suis sous, Bidonville, Armstrong, Toulouse, Dansez sur moi, Tu verras, Le Coq et la pendule. Né à Toulouse d'une mère professeure de piano et d'un père chanteur d'opéra, Nougaro a baigné dès l'enfance dans la musique classique, avant de glisser vers le jazz et la chanson, d'Armstrong à Trenet et à Piaf. Également marqué par la poésie de « colosses du verbe » nommés Rostand, Hugo, Verlaine, Rimbaud ou Baudelaire, il a commencé en déclamant ses vers au cabaret, avant d'être repéré dès son premier 33 tours de 1959 avec Il y avait une ville. Dans la conversation, l'inimitable parole de Claude Nougaro, nourrie de ses origines et de son parcours, se révèle plus singulière et plus inventive que jamais. Avec lui rien de banal : tutoiement ou vouvoiement selon la période, première rencontre en musique, cadeau d'anniversaire à l'interwieveur, confidences saïgonnaises inattendues, et multiples moments d'humour du « motsicien » ! L'échange Nougaro-Pantchenko est judicieusement enrichi par les propos d'amis professionnels de l'artiste présents depuis ses débuts : Maurice Vander (musicien) et Jean-Michel Boris (directeur de l'Olympia). Ainsi que par les témoignages de deux chanteuses qu'il a profondément inspirées : Catherine Lara et Maurane.
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Démocratie ! manifeste
Christophe Pébarthe, Barbara Stiegler
- Le Bord de l'eau
- Documents Bord De L'Eau
- 15 Septembre 2023
- 9782356879707
Ce livre trouve son origine dans un engagement commun. La philosophe Barbara Stiegler et l'historien Christophe Pébarthe élaborent une histoire et une philosophie démocratiques de la démocratie. Ils reviennent à la racine de ce régime et en rappellent la singularité, pour ensuite dégager les problèmes contemporains de la démocratie.
Depuis 2500 ans et sa création à Athènes, la démocratie a longtemps été ressentie comme un scandale. Le peuple pouvaitil donc se gouverner ? Sans faire confiance aux jugements de certains de ses membres, mieux éduqués, disposant du temps nécessaire pour réfléchir aux problèmes de la société ? À peine était-elle créée que ces critiques, et bien d'autres, lui étaient opposées. Au mieux, elle était envisagée comme un idéal que les réalités sociales rendaient impossibles. Le peuple étant majoritairement composé de pauvres, ces derniers gouvernaient de fait la cité selon leur intérêt, et non celui de tous. En s'instituant deuxième philosophe après Socrate, l'Athénien Platon mit en forme cette opposition qui gouverne encore aujourd'hui le plus souvent la philosophie.
Si la peur de voir des ignorants exercer le pouvoir a perduré, la perspective d'un gouvernement du peuple a été abandonnée ou, au mieux, confondue avec une dérive qualifiée de « populiste ». Au nom de la complexité des enjeux, une minorité d'experts autoproclamés, légitimés par des élections, dirige ce qu'ils nomment des démocraties représentatives. À chaque contestation sociale toutefois, ils n'hésitent à se draper dans l'intérêt général pour défendre des mesures majoritairement rejetées. Ils dessinent ainsi un gouvernement contre le peuple au nom de son intérêt supérieur. C'est donc bien, encore et toujours, l'égale capacité à produire un jugement sur la société qui est contestée. Le scandale de la démocratie demeure inchangé. Il en va de même pour ceux qui réduisent les individus dominés à une expertise sur leur propre domination, comme si cette position sociale interdisait toute prétention à accéder à l'universel. -
Rares sont les personnes aujourd'hui à ne pas être touchées par l'urgence, aussi bien dans leur vie professionnelle que privée. Le manque de temps, la nécessité de se presser, sont devenus le lot quotidien de notre modernité hyperactive. Nous vivons le temps de l'urgence, au double sens d'une époque dominée par ce phénomène envahissant, et d'une forme de temps spécifique imprégnée par des normes sociales de rentabilité à court terme. Ce climat d'urgence est renforcé par l'urgence climatique, que nul ne peut désormais ignorer. S'appuyant sur des sources diverses - des philosophes (Marx, Heidegger et Foucault), des sociologues (Nicole Aubert et Hartmut Rosa), ou encore des témoignages de salariés, etc. -, ce livre s'attache à décrire l'extension de l'urgence dans les différents domaines de la société et à instruire certaines des questions qu'elle soulève : quelles sont ses conséquences, en particulier sur le rapport des individus au temps ? Quelles sont ses multiples causes ? Dans quelle mesure faut-il compter, parmi celles-ci, les nouvelles technologies de l'information et de la communication, qui semblent accélérer notre rythme de vie ? Comment faire le départ entre les « vraies » et les « fausses » urgences, les « bonnes » et les « mauvaises » ? Au nom de quelles valeurs ? Cet ouvrage n'est pas seulement un diagnostic, il se veut également une réflexion sur les remèdes à apporter : il propose des pistes juridiques et politiques qui supposent une analyse critique du capitalisme et de la course à la productivité qui le caractérise ; il invite enfin à distinguer l'urgence de la vitesse ou de l'accélération, en soutenant que le contrepoint de l'urgence n'est pas la lenteur, mais le loisir compris comme un libre usage du temps dans son contenu et dans son rythme.
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Retrouver Camus
Faris Lounis, Christian Phéline
- Le Bord de l'eau
- Camus Xxi
- 22 Janvier 2025
- 9782385191047
« Faut-il encore lire Camus dans les écoles ? » La question a pu conclure l'un des débats tenus autour de ce brûlot qui, à la rentrée 2023, appelait à Oublier Camus en réduisant toute sa pensée à une apologie de la domination coloniale, à un anticommunisme primaire, à des équivoques dans la lutte contre l'occupant ou contre la peine capitale, et à un sexisme patriarcal... Face à une célébration médiatique qui, à faire de l'écrivain un fade penseur du juste milieu, l'expose aux pires récupérations, ce réquisitoire prompt à s'exonérer de la vérité des faits aussi bien que des textes, ne fait guère que rejouer en caricature la querelle Sartre-Camus, pour réactiver la vieille injonction, venue des temps de guerre froide, à « choisir son camp ». Sans occulter la part d'impensé qui empêcha Camus de faire remonter ses combats jusqu'au principe du système colonial, une vraie lecture de gauche ne saurait éluder la gravité des débats qu'il sut au moins ouvrir : critique du stalinisme et de ses avatars ; refus de la violence contre les civils d'où qu'elle vienne ; vigilance sur les dévoiements despotiques ou fondamentalistes des libérations nationales. Se gardant de la naïveté hagiographique comme de la témérité accusatoire, le présent essai propose de lire ou relire l'ÅÂÂ'uvre de Camus pour ce qu'elle dit vraiment, dans la complexité des situations où elle est née, et pour ce qu'elle peut tout de même apporter à l'intelligence des drames de notre temps.
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Amoureux de Portia, belle et riche héritière, Bassanio, gentilhomme désargenté, s'efforce d'obtenir sa main. Pour l'aider, son ami Antonio marchand chrétien, emprunte une somme de 3000 ducats à l'usurier juif Shylock qui lui demande, en cas de non remboursement de la dette, une livre de sa chair. Le jour de l'échéance, la dette n'étant pas réglée, Shylock exige l'exécution de la clause. Mais l'habileté de Portia, déguisée en « docteur de droit civil», confond l'usurier retors et sauve Antonio Shylock, ridiculisé, spolié et trahi par sa fille qui a rejoint le camp des Chrétiens, s'en va seul tandis que les jeunes gens, loin des tracas du commerce et du fracas des procès, s'abandonnent à la félicité, aux sons - joyeux et graves à la fois - d'une musique qui évoque non seulement l'harmonie terrestre retrouvée mais aussi l'harmonie céleste dont elle est l'écho.
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L'improbable propagande (France 1938-1940) : Face aux régimes autoritaires, les démocraties sont-elles condamnées à l'impuissance ?
Denis Maréchal
- Le Bord de l'eau
- Documents Bord De L'eau
- 5 Mars 2025
- 9782385191146
La propagande est connotée péjorativement alors qu'elle est partout au quotidien ne serait-ce que dans les éléments de langageâÂÂeuros- C'est pourquoi la période 1938-40 est emblématique de l'impuissance des démocraties face aux régimes autoritaires y compris sans doute à l'époque contemporaine. L'échec de la propagande dans une démocratie, la France, à la fin des années trente en est un symbole. C'est cet échec que l'auteur décortique dans cet essai passionnant. Il nous permet de comprendre, pourquoi la propagande est restée finalement un angle mort et un échec de la politique de la France des années 1938-1940. Comment le pouvoir politique a-t-il été pris dans un filet de contradictions porté à incandescence par la montée de l'expansionnisme d'Hitler et du totalitarisme en Europe sans jamais trouver la parade ? Un éclairage neuf sur un passé, qui à bien des égards entre en résonance avec l'univers de la communication d'aujourd'hui. En France, à la fin des années trente, au sein du second gouvernement de Léon Blum suivie par ceux d'Edouard Daladier, de Paul Reynaud et du Maréchal Pétain, la question de la propagande et de l'information s'imposa. La fonction releva tantôt de la propagande, tantôt de l'information ; tout cela à un rythme effréné en donnant la perception d'une certaine improvisation face à la montée des périls. Il y eut tout d'abord ce tout nouveau ministère de la Propagande avec pour titulaire L.O.-Frossard (13 mars-10 avril 1938), suivi d'un Commissaire général à l'Information (29 juillet 1939 - 21 mars 1940) auquel succéda pour la toute première fois la création d'un ministère de l'Information marqué par le retour de L.O.-Frossard (21 mars 1940 - 5 juin 1940) sans occulter la séquence encore plus éphémère d'un ministère confié à Jean Prouvost (5 juin-16 juin 1940) à qui échut ensuite le titre de Haut-commissaire à la propagande française (19 juin-10 juillet 1940). Trois personnalités aux parcours les plus divers : un homme politique : Frossard, un écrivain : Giraudoux et un patron de presse : Prouvost, incarnèrent, chacun à leur manière, cette tentative, souvent restée vaine, d'apporter à l'opinion publique des réponses aux inquiétudes grandissantes avec les accords de Munich puis la drôle de guerre avant d'être submergée par la défaite. Face au tourbillon des événements dramatiques provoqués par les dictatures d'Hitler et de Mussolini, le pouvoir politique d'une démocratie se trouva comme annihilé dans le domaine de la communication. Qui plus est, à travers ces nouvelles techniques de manipulations de l'information relayée par ce nouveau média qu'était la radio, la France en cette fin de troisième République apparut comme emportée par ce tsunami. Toute comparaison avec le monde d'aujourd'hui...
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Grandir en cité : La socialisation résidentielle de « jeunes de cité »
Mickael Chelal
- Le Bord de l'eau
- Documents Bord De L'eau
- 15 Janvier 2025
- 9782385191054
Vivre dans l'intimité des citésâÂÂÂÂeuros- voilà ce que l'auteur nous invite à faire dans ce passionnant ouvrage avec les filles et les garçons de milieu modeste qui y grandissentâÂÂÂÂeuros- En dehors de l'école et de la famille, comment font-ils l'apprentissage de la vie ? Comment s'initient-ils aux codes et aux normes des relations ? Ce livre révèle un aspect insoupçonné de la socialisation des jeunes de banlieue : les rapports de pouvoirs hiérarchiques entre « grands » et « petits », se reproduisant d'âges en âges, depuis l'enfance jusqu'à l'âge adulte. Les « grands » contrôlent, initient, protègent, surveillent, répriment. Les « petits » se soumettent, se rebellent, ou se réfugient dans des micro-territoires constitués, à l'abri des regards. Puis ils deviennent « grands » à leur tour et reproduisent ce même schéma de relations fondé sur la valeur cardinale du « respect ». Peu échappe à cette structure puissante, à cette communauté d'expérience, pas même les filles, qui occupent aujourd'hui leur place dans cette organisation sociale, même si elles ne participent qu'en partie aux rapports de classes d'âge. Récits, descriptions, portraits, extraits de conversation composent une part essentielle du texte, rédigé sur la base d'une enquête de très longue durée dans un grand ensemble de Seine-Saint-Denis, à la fois de l'intérieur et distanciée. Mobilisant de multiples matériaux (plusieurs milliers de pages de notes d'observation, des enregistrements, des entretiensâÂÂÂÂeuros-) recueillis principalement au sein d'un groupe de garçons, d'un groupe de filles, et plusieurs espaces du quartier, comme le terrain de foot, l'enquête invite le lecteur à se plonger dans l'intimité de la cité.
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Un autre foot est possible
Jérôme Saddier, Vincent Mourgues, Timothée Duverger, Jean-Luc Veyssy
- Le Bord de l'eau
- Documents Bord De L'Eau
- 5 Mars 2025
- 9782385191207
Le foot est partout, produit d'appel pour les chaînes de télévision, sur les Réseaux sociaux, dans la mode sportswear de tous les joursâÂÂÂÂÂÂeuros- Continument, il est question de mercato, de concurrence « libre et bien faussée », de spectacle ininterrompuâÂÂÂÂÂÂeuros- et surtout payant toujours. Il y a bien longtemps que le foot n'est plus un jeu, qu'il est devenu le business mondial jusqu'au fin fond des rues de tous les villages, dictant les comportements sur tous les stades, dans les tribunes, chez les élus qui veulent leur « club mondial », et jusqu'à la gestion du moindre club de niveau départemental. Avant-garde de l'ultralibéralisme hors sol, adossé à des instances locales, fédérales et mondiales a-démocratiques, il est un des rouages essentiels de la manufacture de la servitude politique. Sommes-nous condamnés à en être les complices aveuglés à tout jamais ? Un autre foot est-il possible ? Il est surtout devenu indispensable de le penser autrementâÂÂÂÂÂÂeuros- pour qu'il redevienne un jeu pour tous et appartenant à toutes et à tous.
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Petite histoire de la lecture et de son enseignement
Jean-Pierre Terrail
- Le Bord de l'eau
- La Bibliotheque Du Mauss
- 5 Février 2025
- 9782385191139
Globale vs syllabique : l'alternative hante l'univers scolaire depuis plus d'un siècle. Il y a de quoi : les difficultés en lecture sont rarement absentes des scolarités ratées. Dans les années 1970/80 les dérivées de la globale ont fini par chasser du système éducatif une syllabique complètement disqualifiée. Le caractère massif des difficultés d'apprentissage et l'accumulation progressive d'observations critiques ont toutefois suscité depuis lors une montée des interrogations. Une récente enquête menée par l'ENS en partenariat avec la DEPP-MEN vient de confirmer la large supériorité de la syllabique et d'apporter, par l'ampleur de son échantillon et la rigueur de sa démarche, une sorte de conclusion aux recherches académiques. La culture professionnelle de l'enseignement élémentaire suivraâÂÂÂÂeuros- un jour ou l'autre : la méthode syllabique n'est encore pratiquée aujourd'hui que par 5% des enseignants français. L'ouvrage de Jean-Pierre Terrail retrace et interroge cet étrange avatar des pédagogies modernes, qui a fait des millions de victimes. Il propose un détour par l'histoire millénaire des modes d'apprentissage de la lecture. Sa prise en compte au siècle dernier n'aurait-elle pas permis de faire l'économie des errements et des affrontements ? En tout cas le regard historique rend aujourd'hui intelligible le déclenchement des hostilités et le succès qu'a connu la globale. La parenthèse est en passe de se refermer, annonçant sans doute l'ouverture d'un nouveau champ de débats pédagogiques : celui des contenus que l'édition scolaire actuelle donne à lire à nos enfants, dont le caractère infantilisant mériterait d'être sérieusement interrogé.
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Petite histoire du wokisme des Lumières à nos jours
Bruno Viard
- Le Bord de l'eau
- Documents Bord De L'Eau
- 13 Septembre 2024
- 9782385190583
Si le point de départ et le point d'arrivée de ce livre sont le wokisme contemporain, son enquête s'élargira à la pensée critique depuis deux siècles dans ses grandeurs autant que dans ses inflammations. Comment, quand on est l'héritier de 1789 et de 1848, ne pas s'efforcer d'être éveillé, comme disait Bouddha, surtout sur les grandes questions de l'égalité des classes, des sexes et des « races » ? Nous nous efforcerons d'être résolument woke. Mais les meilleures choses sont exposées à des inflammations désignées par les suffixes - ites et - isme. Le wokisme, cette irritation de la pensée woke, fait système avec un populisme nationaliste de nature explosive. Thèse et antithèse s'entrechoquent dans une guerre dangereuse. Mai 68 est aussi analysé selon ce principe d'ambivalence. Le marxisme-léninisme qui a obsédé le XX° siècle en est un autre exemple. L'enquête historique remontera en effet aux années 1830, moment d'une grande bifurcation. Indignée contre la société d'argent qui s'installait, la radicalité romantique fit l'économie du principe de réalité en politique comme en art. On découvrira que le socialisme républicain est le seul à cocher toutes les cases puisqu'il fut anticapitaliste, anticommuniste, antisexiste, antiraciste et, déjà, écologiste. Anthropologique autant qu'historique, l'enquête permet à l'auteur de mettre en évidence l'existence d'un seuil à partir duquel une pensée se radicalise et se rigidifie. La loi d'ambivalence est son critère d'évaluation.
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Transgresser la loi : Entre illégalismes et arrangements
Mohamed Nachi
- Le Bord de l'eau
- Critiques Educatives
- 15 Janvier 2025
- 9782385191030
Qui contourne la loi et pourquoi ? Comment analyser ces contournements avec le légal ? En mobilisant la notion foucaldienne d'illégalismes en lien avec la question de la transgression et du contournement de la loi et des normes, ainsi que des pratiques d'arrangement, les auteurs nous offrent un panorama actualisé « du jeu avec la loi ». Il apparaît que les pratiques illégales et les arrangements sont parfois l'expression d'une forme de dissidence vis-à-vis de l'autorité de l'État, de la société officielle et des institutions qui prétendent l'incarner. Ces pratiques constituent pour les « acteurs faibles », les « sans-parts » (Rancière) des manières de faire-avec combinant des formes de négociation, de mobilisation et de « résistance » (Scott). Peut-on, dès lors, considérer certaines formes d'illégalisme et d'arrangement comme des « arts de faire » ou des « ruses subtiles » (de Certeau) et des pratiques légitimes de « résistance » (Scott) ? Comment peut-on considérer la « justesse » de telles pratiques : relèvent-elles d'une « économie morale » des pauvres (Thompson), d'une « pathologie du social » (Honneth) ou encore d'une dérive des conduites anomiques liée à la situation de crise et au « désordre » (Balandier) que traversent nos sociétés ?
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Vous avez dit éco-citoyenneté ?
Michel Fabre
- Le Bord de l'eau
- En Anthropocène
- 4 Avril 2025
- 9782385191238
Qu'est-ce que l'éco-citoyenneté ? Quels en sont les fondements ? Comment former des citoyens éco-responsables ? Cet ouvrage propose une réflexion philosophique sur l'idée d'éco-citoyenneté, ses multiples racines, ses interprétations politiques, ses niveaux de réflexivité et d'agentivité. Il interroge les politiques éducatives et le curriculum scolaire. L'école est-elle à la hauteur des problèmes écologiques de l'anthropocène ? Les auteurs tentent de définir les fondements d'une éducation au politique, émancipatrice et critique, axée sur la compréhension des problèmes de l'anthropocène. Ils forgent un certain nombre de repères théoriques et didactiques pour la formation des éducateurs et des enseignants. Ce livre s'adresse aux chercheurs en éducation, aux formateurs, éducateurs, enseignants et à tout citoyen désireux de penser la signification et les enjeux de l'éco-citoyenneté et les formes éducatives qu'elle peut prendre.
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Israël-Palestine, année zéro : Le 7 octobre 2023, une onde de choc mondiale
David Khalfa
- Le Bord de l'eau
- Documents Bord De L'Eau
- 18 Octobre 2024
- 9782385190842
Les massacres du 7?octobre et la guerre dévastatrice qui en a découlé constituent un moment charnière de l'histoire du temps présent. À l'instar de l'invasion russe de l'Ukraine, cette année zéro du conflit israélo-palestinien rebat les cartes de la géopolitique mondiale. Elle contraint les belligérants, mais aussi les puissances régionales et internationales, à revoir leur stratégie ainsi qu'à clarifier leurs positions dans la perspective de l'émergence d'une solution à deux États.
Parallèlement, en Europe comme aux États-Unis, la radicalisation du débat public autour de la guerre Hamas-Israël attise les tensions et favorise une montée sans précédent de l'antisémitisme depuis la Seconde Guerre mondiale. En réunissant dans le même ouvrage des auteurs et des activistes israéliens et palestiniens, ce livre entend favoriser le retour à un débat serein, argumenté et contradictoire. C'est à cette condition que l'on peut déjouer le piège des raisonnements binaires qui encouragent les logiques d'exclusion et de haine.
L'ouvrage offre un éclairage croisé sur les aspects militaires, diplomatiques, politiques et sociétaux de la tragédie en cours et décrypte ses répercussions sur la scène régionale et internationale. Il dresse également un tableau des conditions qui permettraient de tracer un nouvel horizon diplomatique vers la paix. Quelle sortie de crise?? Quel avenir pour Israël, la Palestine et le Liban?? Quelle est l'implication de la Russie et de l'Iran?? Quel est l'impact de la guerre Israël-Hamas sur les élections présidentielles américaines?? Quel rôle pourraient jouer les puissances arabes du Levant et du Golfe??
Si la nouvelle donne régionale repose sur l'élargissement du processus de normalisation des relations du monde arabo-musulman avec Israël, elle suppose des changements systémiques en Israël comme en Palestine?: le renoncement à la lutte armée et au terrorisme d'un côté, l'arrêt de la colonisation et la reconnaissance d'un État palestinien de l'autre. Pour y parvenir, Israéliens et Palestiniens devront faire émerger une nouvelle offre politique, afin que ces deux peuples qui sont condamnés à vivre côte à côte, puissent retrouver le chemin de l'espoir. -
Personnalités interviewées : Soizic Michelot, Dominique Bourg, Séverine Perron, Cloé Brami, Angela Biancofiore, Clément Barniaudy, Claire Egnell, Côme Girshig, Pia Benguigui, Maxime Ollivier, Tanguy Descamps, Marine Calmet, Philippe Nicolas, Galitt Kenan, Michel-Maxime Egger, Jacques Tassin, Roland Gérard, Gislaine Duboc, Soizic Michelot, Hugo Paul et Emmanuelle Delrieu. A la fin de ses études à Sciences Po, Manon Sala part à la rencontre de celles et ceux qui engagent leurs actes et leur philosophie de vie dans une incarnation sensible de l'écologie. Elle créé dans ce but le podcast Nouvelle Conscience qui vise à sensibiliser à une conscience écologique à la fois sensible et systémique. Pour se faire, Manon Sala interroge des chercheurs, activistes, artistes et thérapeutes, tous et toutes engagés pour une nouvelle relation au Vivant. Ce recueil d'entretiens se veut l'écho d'une génération confrontée à des bouleversements multiples, et dont les bases sociétales mouvantes ont permis l'émergence d'un vide à la fois créateur et exploratoire. En se basent sur ces rencontres et ses travaux de recherche, Manon Sala fait converger les générations, disciplines et points de vue afin de générer l'envie d'agir chacun et chacune à sa façon, en contexte d'Anthropocène.
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L'écologie peut-elle être populaire ?
Erwan Ruty
- Le Bord de l'eau
- Territoires De L'Ess
- 14 Juin 2024
- 9782385190545
L'écologie est-elle condamnée à rester la cible des populistes ? Faute d'enracinement dans les couches populaires, l'écologie rappelle à celles-ci les mauvais souvenirs de la désindustrialisation, qui les a précarisées, leur a ôté tout rôle central dans la société. Et si les discours social-démocrate ou libéral continuent d'affirmer que la Transition sera douloureuse mais que l'Etat-Providence calmera leur souffrance par de subtiles médications, alors l'écologie sera détestée. Témoins avant-coureurs de la colère populaire ? Les insurrections des banlieues de grands ensembles comme des pavillonnaires ou celle des agriculteurs. La fracture sociale et celle qui paraît opposer plusieurs fractions du peuple pourrait remettre sine die les politiques environnementales et sociales les plus pressantes. Or, un grand nombre de traits communs existent entre ces populations. Recréer des liens par le travail sédimenterait ces traits communs : une écologie populaire pourrait l'organiser, reposant sur une économie populaire (liée à l'artisanat, la petite paysannerie et industrie, relocalisant les métiers de la main), fondée sur les pratiques économes populaires, sur leurs capacités, formation et savoir-faire, sur leurs solidarités de proximité, sur la bonne connaissance de leur territoire, sur une culture populaire commune... Cette écologie, enracinée dans des périphéries devenues pivots entre les villes et leur arrière-pays, reposerait notamment sur le développement de régies municipales, qui seraient à l'écologie ce que les bibliothèques, centres de santé, crèches et autres associations sportives furent au socialisme du tournant du 19è siècle : le fondement d'une nouvelle république plus sociale. Cet ouvrage, écrit par un écologiste de longue date, acteur de l'ESS ayant longtemps oeuvré dans les banlieues populaires provoque le débat et fournit des pistes d'action.
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Un Plan mondial pour le climat et contre l'extrême pauvreté
Adrien Fabre
- Le Bord de l'eau
- En Anthropocene
- 13 Septembre 2024
- 9782385190712
Il existe une solution pour mettre fin au réchauffement climatique et à l'extrême pauvreté, reconnue de tous les experts et soutenue par une majorité dans le monde entier. Bien qu'elle ait été identifiée dès 1990, cette solution n'est plus discutée depuis lors. En effet, elle implique d'importants transferts Nord-Sud, ce que les pays du Nord ont refusé dès les premières négociations sur le climat. Mais les populations de ces pays n'avaient pas été consultées. Or, en menant des enquêtes représentatives dans le monde entier, il est apparu que ce Plan mondial pour le climat et contre l'extrême pauvreté serait en fait largement soutenu, même dans les pays du Nord. Nous appelons les dirigeants mondiaux à examiner des mesures climatiques et de redistribution mondiale telles que ce Plan lors des réunions de l'ONU, du G20 et des COP. Nous exhortons les décideurs à mettre en oeuvre des politiques mondiales redistribuant au moins 1 000 milliards de dollars par an (ou 1 % du revenu mondial) des pays à hauts revenus vers les pays à bas revenus. Ce ne serait qu'un premier pas vers un monde moins inégalitaire. Chacun et chacune est invitée à rejoindre notre mouvement en signant la pétition de Global Redistribution Advocates, en diffusant son message, en faisant campagne pour la redistribution mondiale ou en faisant un don à la cause. Nous manifesterons notre force et notre détermination dans un an, le jeudi 17 octobre 2024, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté. Inscrivez cette date sur vos calendriers, car elle constituera un moment décisif dans la quête mondiale pour la justice et l'équité.
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Socialismes et éducation au XXe siècle
Christian Laval, Gilles Candar, Guy Dreux
- Le Bord de l'eau
- Documents Bord De L'Eau
- 7 Mai 2025
- 9782385191467
Au tournant du XIXe siècle, les différentes gauches, presque toutes converties au réformisme social, ont trouvé dans l'expansion scolaire une puissante raison d'être. Mais les chocs qui secouent ce progressisme au cours du XXe siècle bouleversent les représentations de l'école républicaine : d'un facteur providentiel de justice sociale, celle-ci s'est mue en un terrain de conflit sur lequel les idéologies égalitariste et néolibérale entrent en collision. Un vent critique souffle sur le milieu enseignant, politique et universitaire face au constat de l'explosion des effectifs à tous les niveaux de l'enseignement, de l'inefficacité de certaines pédagogies et de « école unique » dans la lutte contre la reproduction sociale - Au sein même du projet socialiste, la montée d'une vision utilitariste de l'école vient questionner la finalité du système éducatif français. De plus en plus considérée comme une machine à produire des compétences et des travailleurs compétitifs, l'École est progressivement mise au service de la modernisation du pays et, plus tard, de l'Europe. Tout au long du XXe siècle, les gauches, les syndicats, les enseignants et les intellectuels prennent acte et construisent un nouveau modèle de prospérité et d'émancipation par et pour l'enseignement. Cet ouvrage explore les temps forts qui ont jalonné ce siècle de la démocratisation du système scolaire en France ainsi que les figures qui l'ont incarné.
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Manufacture de l'homme apolitique
Caëla Gillespie
- Le Bord de l'eau
- Clair & Net
- 4 Juin 2024
- 9782385190262
Comment avons-nous pu nous mettre en retrait, adopter volontairement une attitude passive, face à la plus radicale des destructions jamais entreprises par le néolibéralisme, à savoir le démantèlement des corps politiques, la lucratisation de tous les services publics, la privatisation de l'espace public ?