Armand Colin
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Les murs invisibles ; femmes, genre et géographie sociale
Guy Di méo
- Armand Colin
- Recherches
- 18 Mai 2011
- 9782200271640
Comment les femmes se représentent-elles et vivent-elles la ville ? En fonction de quels critères, motivations, attraits, nécessités, précautions et même préventions se déplacent-elles ?
S'intéresser aux représentations et aux pratiques citadines des femmes, Bordelaises en l'occurrence, tient ici à deux raisons. La première part du constat que les femmes, qui assument toujours la plus grosse part des tâches domestiques (espace privé), ont également investi, depuis plusieurs décennies, la sphère du travail rémunéré et de l'espace public. Il résulte pour elles, de cette double fonction, un rapport à la ville riche et complexe, qui fait du « deuxième sexe » celui de l'urbanité la plus accomplie. Cependant, l'expression même de « deuxième sexe » traduit une situation de domination que révèle bien le terme en débat de « genre ». S'agit-il d'une domination masculine ? D'un phénomène plus large : patriarcal, familial, social ? Les femmes sont-elles victimes et/ou, dans une certaine mesure, complices de leur situation de dominées ? Toujours est-il qu'elles ne font pas usage de la ville et de ses ressources dans une totale sérénité et liberté.
Ce sont à ces limites, à ces « murs invisibles » qui bornent l'espace de vie des citadines que s'attache ce livre-enquête. En s'efforçant d'identifier et de comprendre la nature des relations que les femmes tissent entre leur intérieur (le logement, la maison) et l'extérieur, cet ouvrage tente d'expliquer le plaisir que certains lieux leur procurent et l'aversion qu'elles éprouvent pour d'autres. Il ressort de ce tableau des portraits d'une telle variété que la validité même de la désignation d'un groupe homogène de femmes est questionnée.
Guy DI MÉO est Professeur à l'Université de Bordeaux III-Michel de Montaigne où il enseigne la géographie sociale. Il est membre de l'UMR 5185 ADES du CNRS. -
Les consistoires israélites d'Algérie au XIXe siècle ; l'alliance de la civilisation et de la religion
Valérie Assan
- Armand Colin
- Recherches
- 13 Juin 2012
- 9782200277239
En 1845, la France dote les communautés juives d'Algérie de nouvelles institutions : un Consistoire israélite algérien siégeant à Alger et deux consistoires provinciaux, à Oran et à Constantine, sont créés par une ordonnance royale. La mesure a été réclamée par le Consistoire central des israélites de France. Celui-ci souhaite appliquer aux judaïcités algériennes le programme de régénération religieuse, sociale et culturelle qu'il prétend mettre en oeuvre en métropole. Le projet de rendre les juifs « indigènes » citoyens français, envisagé dans un premier temps par le gouvernement, est finalement repoussé à un avenir lointain.
Totalement étrangers au judaïsme maghrébin, les consistoires vont-ils marquer durablement de leur empreinte les communautés juives algériennes ? Peu nombreux et mal accueillis par leurs coreligionnaires africains, les rabbins alsaciens envoyés par le Consistoire central sont-ils en mesure de mener à bien leur « mission civilisatrice » ? Comment les élites locales qui siègent à leurs côtés s'approprient-elles les nouvelles institutions communautaires ? Quelle place est laissée aux rabbins « indigènes » ? Comment les dirigeants des consistoires font-ils face à la crise anti-juive qui culmine en 1898 dans la colonie ?
Autant de questions auxquelles répond ce livre qui retrace, à travers l'histoire des consistoires, les étapes de la modernisation des sociétés juives algériennes de 1830 à la veille de la Première Guerre mondiale.
Agrégée de lettres classiques, docteur en histoire, Valérie Assan a contribué à plusieurs livres collectifs sur l'histoire des juifs de France et d'Afrique du Nord. Cet ouvrage est issu de sa thèse, soutenue en 2010 à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et récompensée en 2011 par le Prix de thèse d'études juives en langue française de la Société des études juives. -
Un "plan Marshall juif" ; la présence juive américaine en France après la Shoah, 1944-1954
Laura Hobson Faure
- Armand Colin
- Recherches
- 13 Novembre 2013
- 9782200277192
Ce qu'on a appelé le "plan Marshall juif" a consisté en une aide des communautés juives américaines distribuée aux Juifs de France entre 1944 et 1954 mais aussi ceux de la diaspora. Cette aide a suscité, au sein même de la communauté juive française, des réactions multiples.
Fallait-il soutenir les organisations juives communistes ou encourager le développement de la vie juive dans la diaspora, voire l'émigration vers le jeune État ou fallait-il concentrer cette aide sur la création de l'État d'Israël ? Cet ouvrage est étayé par une quarantaine de témoignages et d'archives inédites (textes et photos).
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Cheminements philosophiques dans le monde du droit et des règles en général
Paul Amselek
- Armand Colin
- Recherches
- 3 Octobre 2012
- 9782200277598
L´ouvrage apporte une contribution décisive à l´élucidation d´une notion fondamentale, utilisée couramment dans pratiquement tous les domaines (droit, morale, science, jeux, religion, etc.) mais restée très floue à notre conscience : la notion de règle. Il dénonce le principal travers (ou logicisme), qui a sévi jusqu´à aujourd´hui, consistant à traiter les règles comme de simples séquences de pensée discursive (du logos) contenant en elles-mêmes leurs caractéristiques de règles. Les règles sont, plus exactement, des choses (des res ou réalités) constituées avec de la pensée, avec du matériau intelligible, - de la pensée chosifiée, des choses d´un certain type construites par l´esprit humain. Bien que ni existantes ni observables, ce sont des réalités à part entière au même titre que celles du monde sensible. C´est pourquoi elles ne sont pas susceptibles d´être dites vraies ou fausses, ni d´être soumises en tant que telles aux principes de la logique formelle, pas plus au principe de non-contradiction (les conflits de règles ayant des teneurs contraires sont des oppositions réelles ou antinomies, et non des oppositions logiques) qu´au principe d´inférence (on ne peut déduire, par un processus purement logique, des règles à partir d´autres règles). Plus précisément, les règles sont des outils mentaux, des séquences de pensée servant à, chargées de rendre certains services déterminés, auxquelles une intention humaine transcendante et fondatrice a assigné une certaine vocation instrumentale typique. C´est cette dernière, jusqu´ici complètement occultée, qu´il faut élucider pour définir ce que sont les règles. Un apport essentiel de l´ouvrage est de montrer que les règles en général ont vocation à servir d´outils de référence donnant la mesure du possible, indiquant les marges (ou degrés) de possibilité de l´avoir lieu de choses. Ces marges s´échelonnent sur l´échelle bipolaire du possible, qui comporte trois grands échelons : marge de possibilité de 0% (qui correspond en même temps à une marge de non-possibilité de 100%), marge de possibilité de 100% (correspondant à une marge de non-possibilité de 0%) et marge intermédiaire (ou marge d´incertitude correspondant à une possibilité d´avoir lieu ou de ne pas avoir lieu). Il y a ainsi, par principe, de la mathématique dans toute règle, et pas seulement dans les lois scientifiques. L´ouvrage apporte des analyses éclairantes sur la notion même d´interprétation (couramment confondue aujourd´hui avec l´explication des faits, avec la recherche des motivations ou intentions des acteurs humains, ou encore avec la qualification des choses). Après un parallèle approfondi de l´interprétation des textes juridiques avec l´interprétation des textes littéraires, des pièces théâtrales et des textes sacrés, il dégage la notion centrale d´interprétation pratique dont relève l´interprétation juridique et fait ressortir ses grandes caractéristiques. A propos, enfin, du problème crucial de la liberté de l´interprète juridique vivement débattu au cours des dernières décennies, après un examen critique détaillé des principales thèses soutenues, il procède à leur recentrage et jette un regard nouveau et plus pénétrant sur la réalité : l´interprète juridique n´a nullement le pouvoir d´évincer le législateur et de substituer sa propre parole à la sienne. Il n´est pas un prescripteur de règles : il n´est que le porte-parole du législateur, et ses interprétations doivent passer par le prisme des textes émis par ce dernier et du sens littéral qui leur est attaché ; si elles peuvent s´en écarter en fonction des préoccupations pratiques de l´interprète, c´est toujours sous le regard et le contrôle du législateur.
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Faire parler les montagnes ; l'initiation chamanique dans les Andes
Sébastien Baud
- Armand Colin
- Recherches
- 30 Novembre 2011
- 9782200275907
Chaque soir dans la région de Cuzco, au Pérou, le chaman don Carlos convoque ses esprits auxiliaires au cours d´une réunion à laquelle prennent part quelques habitués, des patients et leurs familles. Ces doubles immatériels de la terre et des montagnes, apu et pachamama, surgissent alors, tels des oiseaux, par quelques battements d´ailes, dans la pièce cérémonielle plongée dans une obscurité complète. Ce rituel est celui de la mesa, au cours duquel le chaman « s´envole » pour se poser sur une table et s´entretenir, sous une identité autre que celle de la personne sociale, avec les participants. Fruit de plusieurs années de recherches menées au sein de contextes (ville/campagne) et de milieux socio-économiques différents, Faire parler les montagnes propose, à travers le récit du parcours initiatique d´un jeune métis, une lecture inédite de l´espace à la fois géographique et symbolique des Andes péruviennes. L´étude de la mesa, comme expérience de l´émergence du « monde-autre », révèle ainsi les représentations collectives et les savoirs qui permettent aux hommes de gérer l´aléatoire, et vient renouveler la compréhension du chamanisme andin. Sébastien BAUD, docteur en ethnologie, est membre du Centre de Recherche et d´Étude en Sciences Sociales de l´université de Strasbourg. Ses recherches portent sur les savoirs et pratiques écologiques et chamaniques au Pérou parmi les populations andines de la région de Cuzco et les Awajún (groupe jivaro).
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Les conditions de l'humain : temps, langue, éthique et mal ; autour de l'oeuvre d'André Jacob
Hervé Barreau
- Armand Colin
- Recherches
- 19 Juin 2013
- 9782200285425
André Jacob est connu de tous comme initiateur et directeur de L'Encyclopédie philosophique universelle. Depuis L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, au XVIIIème siècle, jamais une oeuvre aussi considérable n'avait été mise sur pied. Grâce à cette oeuvre, la pensée française du dernier quart du XXème siècle est présente aux quatre coins du monde. Ces actes de colloque célèbrent l''oeuvre d'André Jacob à la manière de philosophes, c'est-à-dire en l'examinant et en retenant d'elle, ce qui y semble important et ce que chaque penseur lui doit.
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La concurrence mémorielle
Geoffrey Grandjean, Jérôme Jamin
- Armand Colin
- Recherches
- 2 Novembre 2011
- 9782200259174
« Ce que personne ne sait et qui ne laisse pas de trace n'existe pas » expliquait Italo Svevo. Si chez certains le temps suffit pour qu'un événement tombe dans l'oubli et qu'on vienne à penser qu'il n'a jamais existé. Pour d'autres, au contraire, le souvenir est resté vivace, entretenu par un groupe ou une communauté d'individus, souvent organisés en associations, et prêts à tout pour faire connaître et reconnaître un massacre, un attentat, un génocide, une catastrophe naturelle... Confrontés les uns aux autres, ces souvenirs suscitent parfois une compétition malheureuse, parfois volontaire, souvent inconsciente, qui s'alimente d'un univers sur-médiatisé où les images récentes et plus anciennes se multiplient et se télescopent.
La concurrence des mémoires défie les imaginaires nationaux et remet en question le droit des États à dicter ce qui leur semble bon pour la Nation. Souvent considérée comme un effet secondaire lié à des problèmes plus fondamentaux, la concurrence mémorielle est en réalité un enjeu structurant et déterminant pour la cohésion sociale de nos sociétés.
Diplômé en science politique de l'Université de Liège et du Collège d'Europe (Bruges), Geoffrey Grandjean est Aspirant du Fonds de la Recherche Scientifique - F.N.R.S. au Département de science politique de l'Université de Liège.
Licencié en philosophie et docteur en science politique, Jérôme Jamin est chargé de cours au Département de science politique de l'Université de Liège. -
Actualité du compromis ; la construction politique de la différence
Mohamed Nachi
- Armand Colin
- Recherches
- 12 Janvier 2011
- 9782200259198
Cet ouvrage inaugure une réflexion nouvelle sur la place du compromis dans les sociétés démocratiques. Celles-ci sont de plus en plus confrontées au défi du pluralisme et des revendications de différences politiques, religieuses, culturelles, ethniques etc. Pour relever ce défi, elles doivent inventer des formes de régulation permettant de construire un monde commun, apaisant les conflits, les tensions et les violences ; ce qui passe immanquablement par la mise en place d'une multitude de figures de compromis. Cela ne peut se faire sans une construction politique de la différence basée sur le respect de l'Autre et la reconnaissance mutuelle.
Le compromis apparaît à cet égard comme une réponse juste pour l'édification d'un monde commun permettant aux individus et groupes de cohabiter dans la différence, mais sans indifférence. Il véhicule une certaine utopie qui se révèle à travers la volonté d'un vivre-ensemble dans un monde pluriel, mais commun.
Cet ouvrage a l'ambition de jeter les bases d'une philosophie sociale et politique adaptée à cette diversité. Il vise à repenser les fondements d'un pacte politique, d'un contrat social approprié aux sociétés pluralistes. Les contributions des meilleurs spécialistes, de renommée internationale, sont réunies dans cet ouvrage innovant et unique qui propose une perspective singulière pour penser le compromis. -
Fins de la littérature ; esthétiques et discours de la fin Tome 1
Dominique Viart, Laurent Demanze
- Armand Colin
- Recherches
- 7 Mars 2012
- 9782200272807
Les discours sur la « fin » de la littérature déplorent la perte de son aura sociale, l´affaiblissement de son lectorat et jugent avec nostalgie les écrivains d´aujourd´hui. Ils évoquent les menaces qui pèsent sur le livre ou s´inquiètent de l´incertitude de son avenir numérique. Il est temps d´interroger ces discours, d´en peser les arguments et les enjeux. Dans cet ouvrage interdisciplinaire, écrivains, penseurs, philosophes, sociologues, historiens, littéraires et critiques croisent leurs approches de la question.
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La place du spectateur serait-elle devenue floue et précaire du fait des implications de l´art contemporain et de l´omniprésence des industries et de la consommation culturelles ? N´existerait-il donc qu´un seul modèle de spectateur, désormais perdu, maintenu seulement chez quelques nostalgiques ? Répondre à de telles questions n´est possible que si on clarifie d´abord quels sont les modèles de spectateur, longtemps dominants, à partir desquels nous jugeons le présent. Et si on se demande dans quelle mesure l´art contemporain les oblige à se modifier. Cette clarification est entreprise dans cet ouvrage qui présente les linéaments d´une histoire culturelle et philosophique du spectateur du XVIIIe siècle à nos jours. Il s´attelle d´abord à la question de savoir comment et avec quelles implications les philosophes européens ont participé à l´édification de la figure classique du spectateur des oeuvres culturelles. Il rend ainsi compte de la manière dont un certain nombre de philosophes ont élaboré et légitimé les canons et les convenances correspondant à l´attitude souhaitable du spectateur face à ce qu´ils ont décidé de nommer Art. Dans un deuxième temps, il explore la manière dont d´autres philosophes ont déstructuré cette figure, à partir des mutations imposées par l´art des avant-gardes. Il rend compte de la figure du regardeur moderne. Enfin l´ouvrage examine la manière dont nous pouvons nous situer philosophiquement par rapport à ces figures classique et moderne du spectateur, en prenant pour point d´appui l´art contemporain. Cette histoire culturelle et philosophique du spectateur, dans le cadre européen, nous enseigne au moins ceci : nul n´est spectateur en soi. On devient spectateur en rapport avec des oeuvres, et la configuration que l´on prend peut changer. Ce que nous montrent finalement les philosophes, c´est que devenir spectateur ne suppose ni un don du ciel, ni un don de la nature, une formation doit être mise en oeuvre. Mais plusieurs modèles de formation sont possibles et les différents formations peuvent entrer en polémiques les unes avec les autres faisant droit à une communauté esthétique éclatée et conflictuelle et à une histoire du sensible portée et transformée autant par les spectateurs que par les oeuvres d´art. Christian Ruby, docteur en philosophie est l´auteur de nombreux ouvrages : L´interruption, Jacques Rancière et la politique, Paris, La Fabrique, 2009 ; Devenir contemporain ? La couleur du temps au prisme de l´art, Paris, Editions Le Félin, 2007 ; L´âge du public et du spectateur, Essai sur les dispositions esthétiques et politiques du public moderne, Bruxelles, La Lettre volée, 2006 ; Schiller ou l´esthétique culturelle. Apostille aux Nouvelles lettres sur l´éducation esthétique de l´homme, Bruxelles, La Lettre volée, 2006 ; Nouvelles Lettres sur l´éducation esthétique de l´homme, Bruxelles, La Lettre volée, 2005.
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Des frontières indépassables ? des frontières d'Etat aux frontières urbaines
Frédérick Douzet, Béatrice Giblin
- Armand Colin
- Recherches
- 23 Janvier 2013
- 9782200280529
Accroissement des mobilités et des échanges, instantanéité de l'information et de la communication, avènement des réseaux. La mondialisation semble avoir aboli toute notion d'espace et de temps entre les territoires, et augurer l'ère d'un monde " sans frontière ". Pourtant, les frontières se ne cessent de se multiplier. La notion de frontière mérite donc d'être interrogée. Les meilleurs spécialistes de ces questions s'emparent de cette notion en proposant une approche novatrice de la frontière à différents niveaux d'analyse : des Etats aux quartiers " ghettos ", en passant par les réseaux. Une publication indispensable pour nourrir le débat intellectuel et politique sur l'ouverture et /ou la fermeture des frontières.
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Sport, corps et sociétés de masse ; le projet d'un « homme nouveau »
Georges Bensoussan, Paul Dietschy, Caroline François, Hubert Strouk
- Armand Colin
- Recherches
- 19 Septembre 2012
- 9782200277338
L´ouvrage Sport, corps et sociétés de masse, le projet d´un homme nouveau, met à disposition du grand public et des chercheurs, les communications présentées au colloque international organisé en novembre 2011 par le Mémorial de la Shoah et le Centre d´histoire de Sciences Po. L´objectif était d´aborder, par un jeu de regards croisés, deux aspects de l´histoire des sociétés industrielles trop longtemps négligés par les chercheurs. D´une part, l´invention de politiques sportives par les régimes totalitaires et autoritaires européens ; d´autre part, l´émancipation et l´intégration des communautés juives dans les sociétés d´Europe et d´Amérique du Nord via le sport. Ces deux perspectives permettent tout d´abord de relire la place des exercices physiques gymnastiques ou sportifs dans l´invention de la modernité. Elles incitent également à revisiter l´importance du corps et de ses représentations dans les régimes totalitaires, sans sous-estimer la complexité de la formation de cet autre homme nouveau qu´est l´homo sportivus. À partir des Jeux de Berlin (1936), les deux histoires du sport autoritaire et totalitaire et du sport juif, deviennent indissociables tant les exercices corporels ont pu devenir un instrument d´exclusion, de persécution et d´anéantissement des Juifs, jusque dans les centres de mise à mort. Ils sont aussi demeurés un moyen d´émancipation, d´affirmation et de résistance, notamment sous le régime de Vichy et l´Occupation, sans toutefois que la question de l´épuration sportive ne soit véritablement posée à la Libération. Cet ouvrage a été dirigé par Georges Bensoussan, responsable éditorial au Mémorial de la Shoah (Paris), Paul Dietschy, maître de conférences à l´université de Franche-Comté et chercheur au Centre d´histoire de Sciences Po (Paris) et au Laboratoire des sciences historiques (Besançon), Caroline François, coordinatrice d´expositions au Mémorial de la Shoah (Paris) et Hubert Strouk, coordinateur régional du Mémorial de la Shoah pour le sud de la France.
Grand format 30.85 €Indisponible
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Et Dieu sous-traita le salut au marché ; de l'action politique des mouvements évangélistes en Amérique latine
Jesus Garcia-ruiz, Patrick Michel
- Armand Colin
- Recherches
- 22 Août 2012
- 9782200280420
Recherche analyse ce courant dans une Amérique latine confrontée aux effets de la mondialisation. Le rôle du néo-pentecôtisme en Amérique latine est ainsi appréhendé à travers trois dimensions : la production, via le religieux, d'un « individu compatible », globalisé, selon une logique pleinement intégrée de marché ; la gestion, via le religieux, du rapport individu-communauté-universel, qui renvoie aux nouvelles appartenances communautaires ; l'établissement, enfin, via le religieux, d'un rapport renouvelé au politique, dans une logique où, loin de s'éprouver comme autonomes l'un par rapport à l'autre, religion et politique se mêlent en permanence. L'ouvrage se donne ainsi pour ambition, au-delà de l'étude du cas latino-américain, de se saisir, dans une perspective résolument théorique, du religieux comme indicateur et mode de gestion des évolutions que connaissent les sociétés actuelles. Jesús García-Ruiz, anthropologue, est directeur de recherche émérite au CNRS et dispense à l'EHESS un enseignement sur les rapports entre le religieux, l'ethnique et le politique dans le contexte latino-américain. Patrick Michel est politiste et sociologue, directeur de recherche au CNRS et directeur d'études à l'EHESS. Le labex TransferS s'attache à étudier les déplacements sémantiques liés à la circulation des langues, des textes et des modèles culturels.
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Au coeur des révoltes arabes ; devenir révolutionnaires
Amin Allal, Thomas Pierret
- Armand Colin
- Recherches
- 8 Mai 2013
- 9782200285555
L'ouvrage décrypte les révolutions arabes du point de vue de la science politique et de la sociologie des mobilisations. Les jeunes chercheurs, familiers des pays étudiés et pour la plupart, observateurs directs des événements proposent une série d'étude de cas pour restituer l'élan révolutionnaires mais aussi les causes et conséquences de ce mouvement sur le long terme.
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Du point de vue de l'ethnicité ; pratiques françaises
Chantal Crenn, Laurence Kotobi
- Armand Colin
- Recherches
- 22 Février 2012
- 9782200275389
Depuis une vingtaine d'années, les discussions tantôt politiques, tantôt scientifiques autour du « modèle républicain français d'intégration » témoignent implicitement d'un malaise face à cette question, tout en l'occultant dans la pratique. Finalement, ce qui pose problème aujourd'hui n'est pas tant le principe d'égalité des droits que la difficulté contemporaine à l'assurer dans la réalité. Crise économique, chômage, ségrégation urbaine associée à une répartition territoriale des inégalités sociales, ou encore la manière dont la xénophobie se banalise dans le discours politique sont quelques-uns des facteurs qui ont fait apparaître des pratiques et discours discriminatoires où « la culture d'origine » est souvent surinvestie et appréhendée de manière négative. Aussi la question de l'« ethnicité » réduite à sa dimension politique étatico-nationale a-t-elle pour effet de limiter la compréhension des réalités quotidiennes associées aux situations hiérarchisées dans lesquelles se jouent des relations interethniques.
Plutôt que de s'intéresser aux prétendus « problèmes » que pose l'immigration, anthropologues, géographes, sociologues, mais aussi un juriste, une psychosociologue, un documentariste et un économiste ont choisi dans cet ouvrage d'interroger les enjeux auxquels ceux-ci renvoient. Au fond, il s'agit de considérer que la « différence » des populations nommées « immigrées », « deuxième génération », « gens du voyage », existe peu en tant que telle, qu'elle est le résultat de rapports sociaux sociologiquement et historiquement construits entre différents acteurs, et inscrits à un moment donné.
Chantal Crenn est maître de conférences en anthropologie à l'université Michel-de- Montaigne Bordeaux III, IUT Département « Carrières sociales » et chercheure à l'UMI 3189 ESS-CNRS-Bamako / Dakar / Ouagadougou / Marseille.
Laurence Kotobi est maître de conférences en anthropologie au Département d'Ethnologie et d'Anthropologie sociale de l'université Bordeaux-Segalen et chercheure à l'UMR 5185-ADES-CNRS / université Bordeaux-Segalen.
Avec les contributions d'Hélène Bertheleu, Bernard Chérubini, Henri Courau, Dominique Crozat, Denys Cuche, Angélina Etiemble, Mohamad Fazani, Zahia Kessar, Gaëlla Loiseau, Abdourahmane Ndiaye, Dragoss Ouedraogo, Yves Raibaud, Claire Schiff et Maryse Tripier. -
Patronage et corruption politiques dans l'Europe contemporaine
Frédéric Monier, Jens ivo Engels, Olivier Dard
- Armand Colin
- Recherches
- 26 Mars 2014
- 9782200274375
Cet ouvrage est le deuxième d'une série de trois volumes réunis sous le titre "Les coulisses du politique dans l'Europe contemporaine". Ce projet vise à constituer une série consacrée à une autre histoire du politique dans un souci de transparence par rapport à ces phénomènes, à la fois montrés du doigt et tus, dissimulés. Rédigé par un collectif d'historiens qui éclairent d'un jour nouveau les critiques et les jugements pesant sur la scène actuelle du politique en en discréditant les acteurs, ce titre a pour ambition de mettre à la disposition des chercheurs, enseignants et étudiants les outils propres à décrypter cette "histoire du politique".
Il est issu du colloque sur « Faveurs et corruption » à l'université de Lorraine à Metz en octobre 2012.
Grand format 28.05 €Indisponible
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Fins de la littérature Tome 2 ; esthétiques et discours de la fin
Dominique Viart
- Armand Colin
- Recherches
- 14 Novembre 2012
- 9782200280475
Où en est la littérature française, quand tant de discours la vouent à son crépuscule ? Affronter cette question suppose non seulement de la décrire, comme s'y emploient des études de plus en plus nombreuses, mais encore de comprendre sa situation actuelle.
Or, les rythmes de la littérature ne sont pas ceux du monde. Elle va de son mouvement propre, dessinant au fil du temps des poétiques diverses. Elle n'en demeure pas moins affectée par les événements qui la requièrent. Envisager les fins de la littérature, c'est donc, d'un même élan, situer cette discipline artistique dans une histoire - sociale, culturelle - et, tout à la fois, la confronter à son orientation esthétique.
Comment la littérature actuelle s'installe-t-elle dans le présent ? Comment prend-elle en compte son histoire propre et celle de la communauté sociale qui la produit ? Comment travaille-t-elle avec, ou contre, son héritage ? Quel est, en un mot, son régime d'historicité ?
Après un volume consacré aux Esthétiques et discours de la fin (Armand Colin, 2012), les écrivains, historiens, sociologues, chercheurs et critiques littéraires ici réunis, entreprennent ainsi d'identifier comme tel le moment contemporain.
Avec les contributions de Wolfgang Asholt, Yves Citton, Jean-Max Colard, Laurent Demanze, Camille de Toledo, Frédéric Ferney, Alain Fleischer, Henri Garric, François Hartog, Nathalie Heinich, Marie-Thérèse Jacquet, Patrick Kéchichian, Hedi Kaddour, Luc Lang, Dominique Maingueneau, Matteo Majorano, William Marx, Laurent Mauvignier, Jochen Mecke, Jérôme Meizoz, Alain Nadaud, Thomas Pavel, Dominique Rabaté, Gianfranco Rubino, Pierre Schoentjes, Michael Sheringham, Dominique Viart, Jean-Bernard Vray.
Ouvrage publié avec le soutien de l'Institut universitaire de France et de l'Université de Sciences Humaines et Sociales Charles de Gaulle - Lille 3. -
L'identité, entre ineffable et effroyable
Olivier Lazzaroti, Pierre-jacques Olagnier
- Armand Colin
- Recherches
- 9 Février 2011
- 9782200259242
Si l'identité ne peut être considérée comme un concept scientifique à part entière, son actualité et les passions qui l'entourent ne peuvent laisser indifférentes les sciences sociales et humaines. De fait, si chacun, singulièrement, et tous, collectivement, peuvent se convaincre de l'éprouver, peut-on bien la nommer sans prendre le risque, au mieux de la figer, au pire de la manipuler ? Faut-il donc se taire ou, au contraire, parler et dire encore ? Parler, soit, mais alors de quoi : d'une identité simple ou multiple ? Déterminée ou à construire sans cesse ? Faite d'un bloc ou de multiples agrégats rassemblés de manière plus ou moins choisie et cohérente, dans un méli-mélo où affects et raisons risquent de se retrouver confusément ? Le sens du titre, emprunté à Thomas Mann, donne donc à l'ouvrage son orientation générale mais ouvre aussi sur bien d'autres interrogations.
Prendre de la distance en analysant le mot, tel est le projet de ce livre rassemblant les éclairages d'un collectif de chercheurs. Les uns - philosophes, sociologues, historiens, etc. - travaillent la notion elle-même. Les autres - géographes, sociologues, littéraires, etc. - décrivent quelques-uns des processus de sa production, par exemple liés aux mobilités. Quant aux derniers - philosophes, aménageurs, historiens, etc. -, ils s'attachent aux contenus multiples, à travers lesquels, ici et là, l'identité se manifeste : généalogie, religion, histoire, gastronomie, etc. -
L'oubli des villes de l'Inde ; pour une géographie culturelle de la ville
Odette Louiset
- Armand Colin
- Recherches
- 16 Novembre 2011
- 9782200272708
Le sens de l'espace donne du sens à la ville. Cet ouvrage le démontre par l'exemple indien. Car si l'Inde est trop souvent représentée à travers des stéréotypes culturels (religiosité, castes...) ou économiques (sous-développement, émergence...), ses villes sont oubliées dans leur nature profonde.
Contrairement aux habitudes académiques qui décrivent les villes par leur forme, leur démographie et leurs activités, la ville habitée et en mouvement est saisie par l'urbanité, pour en faire une ville comme les autres. Mais l'urbanité indienne s'inscrit également en continuité avec les autres modalités de la vie en société. La ville est un comparable portant à la fois les traits de l'universel urbain (urbanité) et, ici, ceux du singulier indien (indianité), qui ne sont pas fixés en modèles idéaux.
L'oubli des villes de l'Inde, c'est l'occultation de l'indianité de la ville s'exprimant aussi bien à travers le refus des slums qu'à travers l'idéologie anti-urbaine gandhienne ou la persistance, dans l'échec, de planifications urbaines reprenant sans cesse les thèmes utopiques du modèle européen et colonial.
Par une approche culturelle du fait urbain, l'examen de la situation indienne prend ici valeur de « preuves » : elle démontre la nécessité de dégager le concept de ville de la référence à un modèle singulier, et de mettre à distance les modèles spatiaux couramment utilisés en géographie et en analyse urbaine. La démarche comparatiste permet ainsi d'éviter l'essentialisme culturel (ou culturalisme), mais aussi l'universalisme « européen ».
Odette LOUISET est professeur à l'université de Rouen où elle enseigne la géographie culturelle. -
Durkheim fut-il durkheimien ?
Raymond Boudon
- Armand Colin
- Recherches
- 14 Septembre 2011
- 9782200274344
« Durkheim fut-il durkheimien ? » La question, que pose Raymond Boudon en conclusion du colloque organisé par l'Académie des Sciences morales et politiques à l'occasion du 150e anniversaire de la naissance de Durkheim, a de quoi surprendre. Il s'en explique ainsi : « Je me suis souvent demandé quels principes régissaient l'interprétation des textes. À première vue, le cas des textes scientifiques paraît plus simple que celui des textes littéraires. Mais, à tout prendre, je n'en suis pas si sûr et je me sens parfois déconcerté par l'assurance avec laquelle les commentateurs donnent à croire que leurs interprétations présentent la pensée de tel auteur telle qu'elle est supposant par là qu'il est aussi facile de décrire une pensée qu'une chaise ou une pipe. » Si Durkheim et Max Weber, les deux fondateurs de la sociologie, n'ont jamais connu une audience comparable à celle de Marx ou Freud, c'est sans doute que leurs pensées étaient moins aisément susceptibles d'être caricaturées, même si elles le furent. Ainsi on peut s'interroger pour savoir si Durkheim se serait reconnu dans les assertions de certains de ses lecteurs qui assignent à sa pensée un strict « causalisme ».
Les deux pères de la sociologie moderne offrent des outils bien plus subtils pour l'analyse des sociétés et des relations entre l'individu et la société. Mais comme c'est le cas de beaucoup de pionniers, ils ont exprimé leurs intuitions novatrices d'une façon qui passe parfois pour incertaine aux yeux du lecteur moderne.
C'est donc à une (re)lecture attentive de l'oeuvre de Durkheim - ou mieux, des oeuvres de Durkheim - que Raymond Boudon a invité 12 universitaires français et étrangers afin de tenter de retrouver la vigueur, la justesse et le caractère novateur de sa pensée.
Ont participé à ce volume : Jean Baechler (Académie des Sciences morales et politiques), Pierre Birnbaum (Université Paris I Panthéon-Sorbonne), Raymond Boudon (Académie des Sciences morales et politiques), Massimo Borlandi (Université de Turin), François Chazel (Université Paris-Sorbonne, Paris IV), Mohammed Cherkaoui (CNRS, Université Paris-Sorbonne, Paris IV), Hans Joas (Université de Freiburg-im-Brisgau, Université de Chicago), Steven Lukes (New York University), Philippe Raynaud (Paris II Panthéon-Assas, EHESS), Bertrand Saint-Sernin (Académie des Sciences morales et politiques), François Terré (Académie des Sciences morales et politiques). -
Des chiffres, des maux et des lettres ; une sociologie de l'expertise judiciaire en économie, psychiatrie et traduction
Jérôme Pélisse, Caroline Protais, Keltoume Larchet
- Armand Colin
- Recherches
- 25 Janvier 2012
- 9782200274818
Qui sont ces experts mandatés par des juges pour éclairer leurs décisions ? Comment sont transformés les savoirs qui fondent le statut d´expert, lorsqu´ils sont mis au service de l´institution judiciaire ? Celle-ci recourt-elle plus qu´auparavant à l´expertise ? En étudiant les modalités d'utilisation de savoirs professionnels spécialisés pour traiter de controverses et de conflits, cet monographie approfondit aussi bien la question de l´expertise que celle du fonctionnement d´une institution judiciaire en plein bouleversement.
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Tous républicains ! origine et modernité des valeurs républicaines
Robert Belot
- Armand Colin
- Recherches
- 14 Septembre 2011
- 9782200272821
La crise actuelle des valeurs de notre société est propre à alimenter toutes les confusions. Le rappel des fondamentaux républicains constitue le meilleur antidote dans cette période de doutes. Cet ouvrage est une défense de notre République qui constitue le fondement même de notre " vivre ensemble ". Les meilleurs spécialistes, historiens, sociologues, historiens du droit, politologues, interrogent les moments qui ont forgé la République , ses modèles et ses symboles , ses valeurs et la confrontation de ses valeurs à l'épreuve du réel.
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D'où vient cette conviction que l'individu doit être maître de sa vie ? A partir d'une enquête sociologique, l'histoire personnelle de neuf individus de notre société est analysée pour comprendre avec eux ce qu'ils font pour échapper à la destinée sociale assignée par leur socialisation et être davantage sujets et acteurs de leur existence personnelle. Ces tranches de vie s'ouvrent sur a construction d'une théorie et d'une méthode que 'auteur appelle la socio-analyse des relations sociales.
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écrire le présent
Dominique Viart, Gianfranco Rubino
- Armand Colin
- Recherches
- 20 Mars 2013
- 9782200285432
La littérature contemporaine a conquis sa place dans la recherche universitaire. Mais s'intéresser au présent de la littérature ne décide pas de ce que la littérature dit au sujet du présent, ni comment elle traite de l'époque actuelle.De quelle manière les écrivains mettent-ils en forme esthétique un temps naturellement fugace ? Comment affrontent-ils les injonctions de l'actualité et la concurrence de media plus réactifs ? Cet ouvrage entreprend de réfléchir aux genres littéraires du présent : il étudie leurs modes d'intellection de l'immédiat, le traitement narratif du quotidien, interroge la réception littéraire de l'événement, les récits et réflexions que les écrivains élaborent autour d'un présent social en constante mutation.
Baudelaire identifiait la modernité à son goût pour « le transitoire, le fugitif, le contingent ». Si le régime d'historicité contemporain est plus « présentiste » que moderne, qu'en est-il de ce présent, visiblement plus hanté par sa mémoire que projeté dans l'avenir ? Et comment la littérature, intempestive par excellence et qui suppose le temps long de l'écriture, peut-elle écrire le présent ?