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En 1942, dans le département de la Dordogne, la ligne de démarcation croise le cours de l'Isle. La ferme des Laborie est à deux pas de la rivière et Virgile, n'écoutant que son coeur, ne refuse jamais sa barque à ceux qui tentent de passer en zone libre. Lorsqu'on propose à Virgile et à Victoria qui n'ont jamais pu avoir d'enfants, de cacher Sarah et Elie, deux gamins juifs perdus dans la tourmente, ils accueillent les petits réfugiés comme un don du ciel. Au fil des jours, malgré les trahisons, les dénonciations, les contrôles incessants, la Résistance s'organise dans le Périgord jusqu'aux reflux des troupes allemandes dans le sang et la terreur.
Avec une sensibilité, une justesse de ton qui bouleversent, Christian Signol évoque cette période douloureuse de l'Histoire où, comme les Laborie, de nombreux Français n'hésitèrent pas à mettre leur vie en jeu avec la simple certitude d'accomplir leur devoir de citoyen, d'être humain.
Ce roman auquel l'auteur tient tant est un superbe hommage à la mémoire de ces Justes qu'on ne peut oublier.
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Premier volet d'un dyptique consacré à ses grands-parents, cette chronique qui se lit comme un roman est l'histoire de Christian Signol du côté maternel.
Fils naturel d'un jeune châtelain et d'une servante qui l'a mis en nourrice avant de s'enfuir à Paris, Germain n'apprendra le secret de sa naissance que le jour du décès de son père. Il a sept ans quand Eugénie, sa mère, revient au pays. Elle n'a rien oublié de son humiliation et en rachetant avec ses économies les dettes d'un homme plus âgé qu'elle, cette femme de tête s'offre un mari, une respectabilité, un toit et un lopin de terre et surtout, elle offre un nom à son fils.
La vie est rude sur le Causse et, à la naissance d'un nouvel enfant, ses parents sont contraints de placer Germain. La dureté de la vie de paysan poussera le garçon à devenir apprenti boulanger. Un choix qu'il ne regrettera jamais.
Histoire d'une famille sur fond de grande histoire (les deux guerres mondiales, etc), Ils rêvaient des dimanches est un hommage émouvant à cette petite paysannerie du début du XXe siècle qui a vu ses petits-enfants aller à l'université.
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"Julien Signol, mon grand-père paternel, ne sut jamais lire ni écrire, et moi, son petit-fils, je suis devenu écrivain. Grâce à lui bien sûr, grâce à mes parents, à leur travail, leur courage, à tout ce qu'ils m'ont légué.
Et pourtant, il a fallu plus de quarante ans à Julien pour oser poser à son fils la question à laquelle sa mère avait répondu par une gifle cruelle quand il avait sept ans : «Pourquoi le ciel est bleu ?». Il en était resté meurtri, comprenant vaguement que l'enfant d'une domestique, veuve de surcroît, n'avait pas le droit de lever la tête vers le ciel. Cette scène ne s'est pas déroulée au XVIIIe siècle, mais à l'orée du XXe.
Les hommes souffrent, luttent, pour que leurs enfants vivent mieux qu'eux. Julien en est un humble exemple : en échappant à un destin écrit d'avance, il a réussi à conquérir sa dignité, à offrir à ses fils tout ce qui lui avait manqué. N'est-ce pas encore aujourd'hui, malgré les différences de modes de vie, le but de tous les hommes et de toutes les femmes dans un combat qui demeure et demeurera toujours le même ?" Christian Signol
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Les messieurs de Grandval Tome 2 ; les dames de la Ferrière
Christian Signol
- Albin Michel
- 4 Octobre 2006
- 9782226173508
1912-1970 : deux nouvelles générations de Grandval dans les tourmentes du XXe siècle.
Fils d'un maître de forge de l'Auvézère, Aurélien, Grégoire et Antoine (le narrateur) Grandval mènent une existence heureuse que la Grande Guerre va bouleverser. Aurélien, l'aîné, est tué sur le front, mais la paix retrouvée n'est pas celle des coeurs. Entre les deux frères et la jolie Laurine se déroule un chassé croisé amoureux qui se termine par la fuite de la jeune fille, amoureuse d'Antoine, le jour de ses noces avec Grégoire. Ampli d'amertume, ce dernier abandonne ses forges en faillite tandis qu'Antoine, après avoir épongé les dettes de son frère, lutte pour sauver au moins le domaine. La deuxième guerre mondiale viendra briser à nouveau les destins...
Les rythmes des saisons, les crises économiques, les conflits mondiaux, les guerres d'Indochine et d'Algérie, Mai 68... sont autant de repères historiques qui ponctuent cette saga qui se clot sur le retour à la terre du dernier Grandval.
A travers le prisme de la chronique familiale, Signol évoque l'histoire d'une société rurale en pleine mutation, nous faisant partager avec sa passion coutumière, les quêtes de personnages extrêmement attachants dans ce qu'elles ont de plus désespéré.
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Les messieurs de Grandval
Christian Signol
- Albin Michel
- Domaine Francais Albin Michel
- 5 Octobre 2005
- 9782226168085
Les Vignes de Sainte-Colombe, Ce que vivent les hommes... les sagas de Christian Signol ressuscitent avec bonheur des époques révolues, des personnages inoubliables. Du milieu du XIXe siècle à l'aube du XXe siècle, le romancier fait revivre ici une petite fonderie aux confins du Périgord et du Limousin, sur laquelle règne la dynastie des Grandval. Dans la vallée de l'Auvézère, on est maître de forge de père en fils, et Fabien, l'aîné, succédera au patriarche Éloi, fût-ce au prix de son bonheur, de sa liberté.
Amours interdites, destins brisés ou accomplis, lutte des classes... Christian Signol tresse d'une plume pleine d'admiration et de tendresse la destinée des gens du château et de ceux qui les servent, ouvriers ou paysans. Ce roman grave et prenant est aussi un magnifique hommage à ces hommes du fer et du feu habités par la passion de leur charge, balayés par les vents de l'Histoire et du progrès. -
Tant de trésors me reviennent à la mémoire : le lavoir, le travail du maréchal-ferrant, l'étude du soir dans la bonne odeur du poêle à bois, l'arrivée des gitans, du cirque, des rétameurs, l'odeur suffocante de l'alambic sur le chemin de l'école, les foins de juin sous la ronde folle des hirondelles, les moissons, le petit âne des jeudis matin qui transportait les colis de la gare, le garde-champêtre et son tambour, la pêche aux écrevisses, la musique des manèges lors de la fête foraine, la neige sur le chemin de l'école, les grandes foires, les cloches et les sabots de Noël, la traite des vaches et la distribution du lait en compagnie de ma grand-mère, les bouillottes de l'hiver, les vendanges, le foirail entouré de grands ormes séculaires ; tant de choses encore qui restent intactes dans ma mémoire et le resteront toujours. Car, au-dessus de mon village, le ciel est toujours bleu. Il est sorti du temps. Il vit en moi, comme vivent tous ceux qui l'habitaient alors, à commencer par mon grand-père et ma grand-mère qui furent les premières pierres précieuses d'un monde, d'une époque, dont je n'ai pas assez profité, pour n'en avoir vraiment mesuré la richesse et la fragilité que trop tard.
Ce village, je le sais, j'en suis sûr, c'était un avant-goût du paradis. -
Au Solail, grand domaine voisin de Sainte-Colombe, les blessures de la Grande Guerre ne sont pas encore cicatrisées en cette année 1930.
Ni chez les Barthélémie, ni chez les Barthès, leurs métayers. Déjà, les effets d'une nouvelle crise économique frappent les vignerons. Charlotte Barthélémie lutte de toutes ses forces pour sauver sa terre, Justin Barthès pour faire triompher ses idées de progrès social. Opposés dans un combat superbe, ils se reconnaissent comme deux êtres d'exception. Justin, devenu maire de Sainte-Colombe, verra triompher ses idées avec le Front populaire et continuera son combat dans la Résistance alors qu'au Solail, où Charlotte vieillit, on accueillera plutôt favorablement l'occupant.
De ces déchirements vont surgir un nouveau monde et une génération différente. Certains partiront pour la ville. D'autres, retenus par la passion d'une terre qui les envoûte, resteront : la vigne demeure, éternelle, sous le soleil du Languedoc.
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Il aura suffi d'une voix au téléphone, confuse et inconnue, pour que resurgisse dans l'esprit de François Vaillargues toute une partie enfouie de sa vie.
Son enfance en Auvergne, à la Noisetière. Puis la mort de sa mère, la ferme en feu, le départ de nuit avec Amandine, la fille du propriétaire du domaine...
Aujourd'hui, François vit à Paris et tient un café-bar florissant. Amandine lui a donné un fils, Guillaume. Jamais ils ne sont retournés sur les lieux de leur enfance. Jamais ils n'évoquent ce qui a réellement eu lieu.
Vingt ans après, va-t-il écouter cette voix qui lui parle de "choses le concernant à la Noisetière"? Les liens indestructibles avec sa terre, la nostalgie d'un père qu'il n'a pas connu le pousseront-ils à reprendre ce domaine ? Le temps passé lui permettra-t-il seulement de pardonner ?
Avec justesse, force et sensibilité, Antonin Malroux explore dans ce roman les thèmes qui lui sont chers - l'attachement à la terre natale, le sens des racines - et évoque un pays qu'il connaît merveilleusement bien : l'Auvergne.
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Aurélien, le vieux berger, vit seul sur le causse depuis toujours.
L'existence lui a refusé la compagne qui aurait adouci ses jours et, pire encore, la descendance à qui il aurait transmis son héritage de terrien élevé sous les étoiles, loin de ces villes qu'il n'a jamais vues.
Au cours d'un été magnifique, des vacanciers s'installent au hameau. Entre Benjamin, le jeune fils adoptif de ces Parisiens, et le vieil Aurélien se noue une complicité immédiate et forte.
Aurélien initie le jeune garçon à la beauté sauvage et rude de ce pays d'herbe rase, de pierres et de genévriers. Partageant les bonheurs les plus simples - le vol d'épervier, la surveillance du troupeau -, le vieil homme et l'enfant ne se quittent plus. La séparation, pourtant inévitable, leur semble impossible.
Une histoire émouvante et sensible où Christian Signol, l'auteur des Vignes de Sainte-Colombe, de La Lumière des collines et de La Promesse des sources, célèbre la communion de l'homme avec la nature, les sentiments purs, les vérités essentielles - peut-être à jamais oubliées ? Un roman intense et plein de poésie, qui réveille au plus profond de nous, la nostalgie d'un monde qu'on souhaiterait ne pas voir s'éteindre.
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" C'était avant que la vie nous emporte, avant que je comprenne vraiment ce qui se passait là, dans le secret des arbres, le murmure de l'eau, le parfum des herbes et cette lumineuse enfance qui me faisait tellement battre le coeur ".
Une île sur la Dordogne. Un monde aquatique, poétique et mystérieux, propice aux rêves, un refuge. C'est là chie vivent Bastien et sa famille. L'eau et la rivière sont leur univers, un paradis qui les fait vivre et les enchante, jour après jour. Mais si la guerre ne parvient pas à en briser l'harmonie, tout se dissout pourtant peu à peu, sauf le souvenir du bonheur, de l'enfance éternelle. Une histoire universelle qui évoque le Giono du Chant du monde.
Jamais Christian Signol n'avait suggéré avec sensibilité et, de nostalgie la fuite du temps, le passage à l'âge adulte et la splendeur de la nature.
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Sur les landes battues par les vents et les vagues du Cap de La Hague, il se disait encore, à la fin du XIXe siècle, que les « bergers blancs », qui louaient leurs bras à la saison, venaient de la mer. Les paysans craignaient ces hommes libres, à la peau diaphane d'albinos, arborant à l'épaule un tatouage de bateau au mat brisé : des jeteurs de sort, qui pouvaient lire l'avenir dans les mains et les eaux dormantes...
Puisant son inspiration dans les souvenirs des habitants de cette partie la plus secrète de la Normandie, la romancière Catherine Ecole-Boivin nous entraine sur les pas de Léo, le berger un peu sorcier, et de sa fille adoptive Katica, « La Dormante », dotée d'un étrange pouvoir de guérison.
Traversant un demi-siècle d'Histoire, cette grande saga, où passions et émotions sont indissociablement mêlées aux forces mystérieuses de la nature, redonne vie à un monde rural oublié.
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Nul ne sait mieux que Christian Signol enchaîner les destins de personnages multiples dans un dédale de passions, de drames et de bonheurs. Hier, les derniers bateliers de la Dordogne rythmaient les flots de sa Rivière Espérance. Ici, ce sont trois générations du pays des vignes qui se battent pour la survie d´un domaine où se cachent les secrets de la terre et du temps.
L´Histoire gronde au-dessus du Solail dans ce Languedoc d´ombre et de lumière. Le maître de maison, Charles Barthélémie disparaît à la veille de la guerre de 1870. D´autres temps s´imposent, d´autres crises, d´autres mondes. Les enfants doivent affronter chacun à sa manière tout autant les ravages de la vigne frappée par le phylloxéra que ceux de la guerre ou de leurs propres déchirements. Les cours du vin s´effondrent, Marcelin Albert dresse des barricades, et Clemenceau étouffe dans le sang la colère des vignerons. Mais c´est une femme inoubliable, généreuse, entière, passionnée, Charlotte, la cadette, qui émerge de ce roman fabuleux où l´air vif de l´épopée parcourt une terre sensuelle, immémoriale, que Christian Signol semble avoir lui-même créée tant elle est vraie.
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Lorsque les Louvière accueillent Frédéric, il a six ans. L'enfant va grandir entre eux, choyé mais familier de l'effort, comme le veut cette belle campagne d'Auvergne où chacun tire de la terre son pain et sa fierté. Les années passent. Devenu l'ami de Geneviève et Serge, les enfants des voisins, Frédéric forme avec eux un trio inséparable et le lien entre le garçon et l'adolescente ne cesse de grandir. Mais un jour, un inspecteur de l'Assistance publique et deux gendarmes viennent arrêter Frédéric, à la stupéfaction générale. Personne n'aura plus aucune nouvelle de lui. Vingt-cinq ans plus tard, Frédéric, qui a rejoint le cercle des Auvergnats de Paris, est devenu le propriétaire de deux restaurants. Sans jamais savoir qui lui avait joué ce sale tour, et pourquoi. Mais à l'occasion d'un dîner avec une amie, sa vie entière va basculer
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Juliette Menard est la seule à savoir ce qui s'est vraiment passé en 1943 à Peyrac, dans l'Ariège. Cinquante ans plus tard, elle confie au maire du village quatre lettres, à charge pour lui, s'il lui arrivait malheur, de les remettre aux fils de résistants déportés pendant la guerre dans des circonstances jamais élucidées. Après le décès de la vieille dame, qui relance cette ténébreuse affaire, les fils des victimes se retrouvent à l'Auberge des Myrtilles pour faire toute la lumière sur la mort de leurs pères. Auteur amoureux de sa terre, de ses paysages et de ses traditions, Georges-Patrick Gleize explore à travers une galerie de personnages attachants le quotidien d'un village ariégeois hanté par les fantômes du passé.
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Depuis toujours, à Bienvenue, Hippolyte Deschaumes est le maître de ses terres. Un homme courtois que l'on respecte, mais aussi un personnage autoritaire dont on redoute l'orgueil et le caractère imprévisible.
À des kilomètres à la ronde, les paysans connaissent sa longue silhouette, cette ombre qui en toute saison vient contempler son royaume : ses hectares de champs, sa ferme ancestrale, un vaste domaine qui est sa raison de vivre. Mais afin de perpétuer ce qu'il a bâti au prix d'un travail acharné, il faut à Hippolyte un héritier, un fils sur qui s'appuyer. Et lorsque la mort anéantit son rêve naissant, son désir se fait plus fort encore...
Drame de l'amour et du secret, mais aussi récit sur l'attachement éternel qui lie les hommes à la terre, ce roman sensible et profond dévoile une autre facette d'Antonin Malroux, qui renouvelle ici, avec tout son talent de conteur, sa passion pour l'Auvergne.
Grand format 17.05 €Indisponible
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A la fin des années 50, Manon a décidé de quitter Peyregave et le Béarn pour s'engager dans une mission humanitaire en Algérie. Chaque nuit, sur des cahiers d'écolier, elle écrit à Jean, son jeune fils resté au pays. Elle lui explique les raisons de son départ et lui raconte sa propre histoire, celle de sa famille, la fin tragique de Marthe, de l'auberge des Charmilles et de tous les personnages qui la peuplaient. Et puis, elle parle de Juan, ce combattant républicain espagnol dont Jean est le fils. Quand éclate la guerre, Manon prend conscience que sa vraie place est auprès de siens, qu'elle aspire à un bonheur simple, loin du fracas des armes. Dans le train qui la ramène à Peyregave, Manon, enfin libre, peut renaître...
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À travers le destin exemplaire de cinq jeunes agriculteurs d´aujourd´hui, Michel Ragon nous plonge dans le drame de nos campagnes écrasées, mises au carré, laminées par les eurocrates, les ingénieurs, les banques, les énarques parisiens... Il nous dit la fin des Dochâgne au terme d´une histoire paysanne magistralement commencée avec Les Mouchoirs rouges de Cholet ; la fin d´un monde, d´une harmonie avec la nature ; la fin d´un certain humanisme qui casse devant la brutalité, souvent absurde, de la technocratie et de l´industrialisation à outrance.
Récit d´une fin mais aussi cri de révolte pour que la terre ne meure pas.
Ce roman nous montre comment les histoires individuelles se brisent sur les cataclysmes d´une époque, comment un sentiment poignant de révolte, de désolation, de fureur monte, comment « la mémoire des vaincus » survit à tout, jusqu´au plus fol espoir. Toujours les coquelicots reviendront. Michel Ragon s´engage en grand romancier dans les tourments de cette fin de siècle pour mieux témoigner de son temps.
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Durant l'été 1946, un étudiant -chercheur de légendes ainsi qu'il se définit lui-même- enquête sur les pratiques de sorcellerie et les croyances populaires, dans une vallée de la haute Corrèze.
Mais, en traquant "les survivances de l'âme ancienne", le jeune homme va mener, malgré lui, une tout autre enquête. Alors se révèle peu à peu la vie secrète d'un village, d'une campagne reculée, de l'antique famille qui y "règne", dont les racines fahuleuses plongent au plus profond du temps. Sous l'apparente tranquillité d'un bourg tapi entre son église romane, son hôtel de la Tour et sa mairie-école réapparaissent, encore brûlantes, des passions, des violences, des hlessures -certaines d'entre elles provoquées ou exacerhées par la guerre et par l'occupation nazie.
Poète et romancier inspiré d'une province secrète et familière, écrivant au plus près de la mémoire affective, Georges-Emmanuel Clancier est l'inoubliable auteur du Pain noir et d'une trilogie autobiographique dont le dernier récit. Un jeune homme au secret, racontait son adolescence en Limousin. Avec Une ombre sarrasine, il poursuit une oeuvre attachante et singulière qui rend à merveille le climat de cette France rurale toute de traditions, mais aussi porteuse d'un imaginaire empreint de rêves et de légendes.
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Grand format 20.85 €
Indisponible
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1853. À Paris, Napoléon III a pris le pouvoir, mettant fin aux espoirs républicains. Du côté d'Arles, un jeune homme galope à bride abattue le long du Rhône, poursuivi par deux cavaliers. Passionné, fougueux, idéaliste, Florent Barthe s'est enrôlé dans une organisation secrète combattant « les ennemis de la liberté », qui l'a chargé d'une redoutable mission : éliminer Domenico Lombardi, un riche propriétaire terrien puissant et corrompu, au passé mystérieux. Bravant les obstacles, parcourant bois et forêts, villages, causses et montagnes, Florent poursuit cet homme, sans savoir qu'il a été trahi et que des tueurs sont déjà sur ses traces...
Un grand roman d'aventures, d'Histoire et d'amour où l'auteur des Hommes du Canal et des Garrigues rouges entraîne le lecteur dans le monde fascinant des sociétés secrètes de la Provence du XIXe siècle. -
Au village, l'étranger passe pour un brave homme, pas « causant ». Youssef a connu le parcours chaotique des harkis avant que deux vieux paysans ne lui laissent l'usufruit de leur ferme. Depuis, il travaille la terre. Mais l'existence de cet homme résigné est bouleversée par l'irruption d'un petit fugueur de dix ans. Négligé par sa mère, Julien s'est enfui pour essayer de retrouver son père installé dans ce coin du Morvan. Entre ces deux êtres solitaires et blessés se noue alors une solide et touchante amitié que rien, pas même la curiosité plus ou moins malsaine des « gens du pays », ne pourra entacher. Un beau roman où Didier Cornaille fait vivre avec beaucoup de justesse et d'émotion le monde rural dans ses drames les plus secrets.
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Histoire secrète de la Bourgogne
Gautier Darcy, Michel Angebert
- Albin Michel
- 1 Mars 2017
- 9782226326843
Aux origines de la Bourgogne se trouve le mystère des Burgondes, ce peuple nordique prédestiné par la magie des runes, qui va marquer de son empreinte une région déjà prospère et féconde. Arrivant en conquérants, les Romains imposent la pax romana, traçant des routes fameuses (les chaussées "Brunehaut") et fondant une ville sacrée, Autun, connue pour son temple de Janus.
Ce dieu, qui est celui des "portes" , du destin et des rencontres, rappelle la vocation d'une province ouverte, trait d'union entre le Nord et le Midi, sous le signe double du "sang de la terre", le vin, et du soleil bourguignon "à la Toison d'Or", pour évoquer l'ordre fameux créé par Philippe le Bon en souvenir de Jason.
C'est un soleil spirituel qui brille dans le Moyen Âge bourguignon avec le grand essor monastique de Cluny. Puis ce sont les fastes de la cour des ducs de Bourgogne au XVº siècle, avant la chute de Charles le Téméraire. Avant de disparaître sous les coups de Louis XI, "l'universelle aragne", cette Grande Bourgogne s'étendait de Bruges à Dijon, du Rhône à l'Escaut. La Bourgogne d'aujourd'hui redevient, à l'heure de l'Europe, le "boulevard de la Toison d'Or". Sa mission et la clé de son destin ne sont-elles pas d'unir les tempéraments antagonistes mais complémentaires des Celtes, des Latins et des Germains ?
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Histoire des gens dans les montagnes du Centre : Des âges perdus aux temps modernes
Henri Pourrat
- Albin Michel
- 1 Juin 2017
- 9782226396198
Henri Pourrat osait dire que trop souvent l'Histoire est pareille à cette « Femme jaune » qui revient, dans le château de Villeneuve, « pour faire frissonner les vivants en les touchant de ses mains sèches ».
« Et l'on voudrait pourtant savoir ce que les humains ont fait sur terre... Sans même que nous l'ayons toujours bien formulé, ne serait-ce pas cela, le centre de nos pensées : à quoi va cette peine des hommes, cette suite d'événements, cette figure donnée au monde ? Si l'on évoquait donc une autre histoire ? Conjecturant, sans doute, mais surtout suggérant ; plus particulière, plus totale. Celle de ceux dont on a peu parlé : de ceux qui sont pareils à l'herbe, l'herbe verte, humble et petite, et plus forte que tout parce qu'elle a en elle l'espérance... Ainsi de la vie. Malgré massacres et saccages, peu à peu, elle a apporté le blé et la maison, la vigne aux terrasses et son vin et la danse ; et les arts, et les sciences, et les pouvoirs de l'homme. Il y a une montée dans la Création... C'est donc qu'il y a un espoir dans la vie. » Voici donc, faite de trouvailles inédites et de poésie légendaire, de scènes vives et de larges vues, l'Histoire des gens dans les montagnes du Centre. Histoire d'Auvergne ? Mais comme d'un pays fort en nature, qui eut tout naturellement la suprématie aux premiers âges et qui, peut-être plus qu'un autre, a fait la France. Au vrai, histoire de France, à la fois épique et familière, proche des choses et haute en couleur, en lueurs. Non plus l'aventure d'un garçon - comme dans Gaspard des montagnes -, mais celle de tout un peuple : un grand conte, étonnamment neuf, de démarche sûre et dont le geste est d'immense portée.