Ce livre est né d'une rencontre, une rencontre entre un homme politique et une journaliste, l'un voulant témoigner et l'autre comprendre. Cet ouvrage est né aussi d'un désir urgent de comprendre. Comprendre ce rêve brisé qu'a été l'alternance consensuelle inaugurée par l'ancien premier ministre de gauche, Abderrahmane Youssoufi. Comprendre aussi ce goût d'inachevé que laisse la transition démocratique. Si les journalistes sont des témoins de l'événement, les acteurs politiques, sont eux aux premières loges d'une Histoire qui s'écrit au présent. Journalistes et politiques devraient justement se rencontrer au croisement de l'actualité et du témoignage dans une sorte de devoir de transmission aux générations futures. Les acteurs politiques restent - de manière générale - réticents à l'écriture, aux témoignages qui engagent. Un excès de circonspection qui ne doit plus se justifier ! Il reste significatif des rapports existants entre le politique et l'écrit, entre la parole volatile et la trace indélébile. Ce trait culturel dominant n'est pas étranger à la dualité dans le discours, dans le comportement, dans les prises de position. Une manière de se protéger contre " la main invisible ". Or témoigner sur la base du vécu, n'est pas accuser. Témoigner n'est pas synonyme de désacraliser. Témoigner, c'est apporter une contribution - avec la subjectivité qui lui est propre - à la constitution d'une mémoire écrite, sur une base accumulative. Les jeunes générations sont exigeantes. Elles veulent comprendre. Elles ont besoin de repères précis pour mieux se situer. C'est un devoir moral que de faire de l'écrit un moyen pour enrichir notre mémoire et la rendre moins manichéenne. Une mémoire immobile est dangereuse. Elle favorise " la guerre des tranchées ", stérilise le débat et fausse les positions. Ce récit d'une transition inachevée a surgi de longues conversations entre les deux auteurs. Des conversations qui ont débuté à la fin du mois de juillet 2010 pour s'achever en février 2011. Des conversations pour procéder à une lecture de la décennie 1990 où notre pays a posé les premiers jalons du changement et de déceler les dysfonctionnements, les lacunes, les ratages d'une alternance pourtant bien née. Ce livre a été enfin écrit à quatre mains. L'homme politique et la journaliste ont essayé ensemble de procéder à ce travail d'introspection de l'alternance. Il fallait convoquer les souvenirs, les notes, les documents. Il fallait aussi plonger dans un passé tellement proche, toucher du doigt des plaies encore vives. L'alternance, malgré une durée très limitée (1998-2002) constitue une expérience nationale riche d'enseignements. Cependant, elle s'est terminée sur un sentiment d'inachevé qui a failli provoquer une nouvelle crise. Son début comme sa fin constituent un tournant dans la vie politique marocaine
"Le présent ouvrage examine les questions fondamentales se trouvant au coeur de la réflexion des économistes et des non-économistes qui interrogent le processus d'émergence ; phénomène qui a accompagné la mondialisation de l'économie au cours de ces dernières décennies, notamment sa pérennité, sa capacité à produire de la richesse et à se spécialiser dans des productions et services à plus haute valeur ajoutée, mais aussi et surtout qui met en perspective la nouvelle répartition du pouvoir économique dans les sociétés du XXIe siècle."
Nous sommes convaincu que la démocratie ne consiste pas seulement à réaliser l'égalité dans un état-nation, de droit, unis ;mais elle requiert également un substratum culturel qui illustre le respect de la diversité des particularismes culturels régionaux en offrant à ceux-ci un espace de nature à en assurer la continuité, la créativité et la diversité qui forgent harmonieusement l'unité nationale ...
SaMajestéMohamed VI, Discours du Trône 2001
«.Je sais que tu ne liras jamais ces lettres. Je t'écris pourtant pour rassemblermes souvenirs. Ils sont épars, ils vont, viennent, surgissent et disparaissent au gré dema nostalgie, demes joies et demes peines. » «.J'écris pourmoi, pour toi, pourmes filles, pour porter témoignage d'un temps révolu. » Aïcha Benamour Benis s'adresse en de longues lettres à son amie d'enfance qu'elle a laissée derrière elle au moment où, à l'âge de six ans, elle a quitté Fès pour Lyon. Une cassure qui rompt avec une période heureuse et insouciante et qui appuie sur l'inégalité des chances.
Comme l'épanchement d'un mal intérieur, Aïcha raconte le long chemin qui a été le sien, comment loin de Fès elle s'est remplie de cette culture et nouvelle vie à la française, comment elle s'est appropriée cette différence. « Jem'enrichissais d'une part demoi-même. » Puis nouveau départ, cette fois-ci pour le pensionnat Notre-Dame deMeknès. Là, elle évolue au milieu de jeunes filles privilégiées dont l'éducation ouvre la voie de lamodernité et d'une certaine indépendance.
Portée par une double culture, elle revendique cet « entredeux ». « Moi aussi je suis une enfant de «l'entre-deux»,moi aussi je vis les déchirements d'une société bouleversée. Notre combat à nous consiste à opérer le dépassement de la condition de nos parents, d'être leur inévitable réconciliation en recueillant conjointement l'héritage que chacun d'eux nous lègue. » Entre deuxmondes qui s'attirent et se rejettent à la fois, se scrutent et redoutent leurs violences respectives, Aïcha a choisi de revendiquer sa double appartenance, d'assumer l'errance dans la connaissance de soi et la découverte de l'autre.
L'objectif de cette recherche est d'analyser la décision fiscale au Maroc en tenant compte des procédures formelles et informelles suivies par les acteurs susceptibles d'intervenir.
L'auteur démontre que le schéma classique linéaire de la décision ne correspond qu'imparfaitement à la réalité dans la mesure où il ne tient pas compte des incertitudes, des contradictions et de la diversité des facteurs caractérisant toute logique de choix lorsque sont mis en présence des acteurs ayant à défendre leurs propres intérêts et stratégies.
La présente étude identifie et analyse dès tors la place et les rôles respectifs des institutions politiques (Gouvernement, Parlement, Partis), de l'administration fiscale, des institutions internationales (Fonds Monétaire International, Banque Mondiale) et des groupes de pression participant à la création du droit fiscal.
Tous agissent, interagissent et poursuivent des objectifs parfois divergents, selon des rationalités différentes, voire contradictoires, en fonction des contraintes de leur environnement.
En consacrant sa thèse, qui est à l'origine de cet ouvrage, au processus de décision fiscale au Maroc, l'auteur apporte un éclairage nouveau sur les conditions de création du droit au Maroc, notamment le droit fiscal.