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vincent scheltiens
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Le poing, la rose et le putois
Vincent Scheltiens, Olivier Starquit
- Territoires De La Memoire
- 3 Juin 2024
- 9782930408545
Quatre décennies de néolibéralisme ont fini par éroder le poing, symbole du conflit organisé dans une société démocratique. Ce poing érodé par le néolibéralisme, ce poing qui a cessé d'être tendu et levé, s'il n'est pas le seul responsable, constitue néanmoins une des causes à l'origine de la montée et de la banalisation des idées d'extrême droite. Précisément parce que le poing n'est plus tendu, le putois braconne sur des territoires abandonnés. Cependant, une autre trajectoire est possible : une revitalisation de la démocratie. Le poing peut se tendre et se dresser à nouveau. Le poing peut aussi lever au ciel une rose. Rose qui aurait la lourde tâche de symboliser l'outil permettant cette revitalisation de la démocratie. Rose qui aurait pour mission de capter la colère et de la convertir en projet, au lieu de la laisser saper encore un peu plus la confiance dans l'État de droit, dans la démocratie et dans la politique. Une flopée de roses semées sur les terres envahies par le putois. Pour qu'à la fin, leur fragrance éclipse son odeur pestilentielle. Le poing, la rose et le putois, tout un programme ! « Ici et maintenant, il faut s'atteler à une guerre des narratifs et développer un imaginaire ouvert, inclusif, désirable et joyeux. [...] Un imaginaire qui contrerait l'inattention et la maladie de l'indifférence, cette maladie de l'indifférence qui rend l'injustice et les inégalités invisibles. »
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Extrême droite : l'histoire ne se répète pas... de la même manière
Vincent Scheltiens, Bruno Verlaeckt
- Editions Du Cerisier
- Place Publique
- 21 Juin 2021
- 9782872672318
Pour l'extrême droite, les mesures socioéconomiques instaurant la précarité résultent de ce que le gâteau doit être partagé avec des personnes qui, selon elle, n'y ont pas droit. C'est là que surgit le boniment des «profiteurs», des «bouffeurs de subventions» et du mythe des demandeurs d'asile qui reçoivent des allocations généreuses et parasitent «notre sécurité sociale», sans apporter leur écot. Et comme de bien entendu, il s'agit des musulmans de toutes les sortes qui, avec leur taux élevé de fécondité - n'oubliez pas le « grand remplacement » - ne visent qu'à obtenir des allocations familiales généreuses. Mais il s'agit tout autant des Wallons, réputés paresseux et qui, par le biais des transferts financiers, siphonnent et engloutissent l'argent des « Flamands travailleurs ». Dans certaines autres appréciations, il s'agit d'un argent durement gagné, transféré à l'Europe au nom de la solidarité qui fait une fois encore du Flamand, le dindon de la farce. Et à chaque fois, ce sont des hommes et des femmes dans le besoin qui en sont les victimes.