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patrice guillamaud
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Dans À nos amis, à nos abonnés, texte des Cahiers de la quinzaine, Charles Péguy sublime et transpose, en 1909, sa propre maladie physiologique, dont on sait qu'il s'agit d'une simple jaunisse, en lui donnant une valeur culturelle et universelle. Il donne aussi à l'échec personnel de son projet intellectuel de publication du Polyeucte de Corneille, pour des raisons financières, une portée de même éminemment collective, une portée qui est le symptôme même de son échec concernant son ambition socialiste visant la moralisation et l'instruction du grand public. Il donne enfin et en même temps aux défaites historiques et militaires de la France elle-même, la défaite de la guerre de 70 est notamment omniprésente, une nouvelle et suprême portée universelle de pure sublimation culturelle. C'est ainsi que, dans un texte émouvant et fort, sublimant, spiritualisant, universalisant et intériorisant ses propres déceptions et échecs personnels ainsi que les échecs patriotiques, il dénonce de manière bouleversante la barbarie et l'inculture de son temps. Sous le titre violent de pornographie, il dénonce en effet la corruption des plus hautes valeurs de l'humanité. Il s'agit alors non pas d'une pornographie grossière, vulgaire, populaire et naturelle mais d'une « pornographie mondaine », toute pétrie de « fatuité » et de « fausse élégance », à savoir de superficialité sociale et culturelle opérant la destruction fatale de toute grandeur humaine authentique, la vaporisation de tout contenu spirituel dans l'obsession matérialiste de la réussite, de la montre sociale, de l'argent et du profit. Qu'est-ce donc que la pornographie mondaine sinon un autre nom pour la culture philistine, à savoir pour l'hypocrisie de la montre qui vire, par-delà les apparences, à la destruction délirante et véritable de la créativité, de la dignité, de la discipline et du style, à savoir de la réalité même de la culture et de l'humanité ?
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Le médiocre et le génie : Manifeste pour l'essentialisme
Patrice Guillamaud
- Cerf
- 13 Juin 2024
- 9782204156615
Le génie n'est pas une illusion. Sa déconstruction contemporaine est le symptôme d'un ressentiment : elle exprime la volonté de promouvoir la médiocrité. Elle constitue même une propagande antihumaniste. Voici un ardent libelle philosophique.
De Kant à Beauvoir et Derrida en passant par Nietzsche, le génie a été déstabilisé, décrédibilisé et détruit. En réalité, la critique du génie s'inscrit dans la perspective générale de la philosophie postmoderne et de la déconstruction. Patrice Guillamaud montre en quoi cette déconstruction est le symptôme d'une décadence culturelle, de la relativisation de l'excellence et de la dévalorisation de l'exception humaine.
Contre la promotion contemporaine de la médiocrité, il s'agit de proposer une nouvelle conception du génie comme essence éternelle à portée spirituelle. En restaurant le génie, Patrice Guillamaud entend restaurer l'humanité.
La génialité, comme l'humanité, n'est pas un objet de preuve scientifique. Elle est un horizon spirituel de foi. Il faut croire au génie comme il faut croire en l'humanité pour les respecter.
Cet essai incisif n'est pas la revendication réactionnaire d'une conception ancienne et stéréotypée de l'essence humaine. Il vise à renouveler la tradition en proposant une nouvelle philosophie de l'humanité. -
De la barbarie ordinaire : Essai sur le totalitarisme contemporain
Patrice Guillamaud
- Kime
- 19 Janvier 2024
- 9782380721287
Ce livre est certes un manifeste fustigeant l'idéologie dominante de la contemporanéité comme progressisme et post-modernité. Il montre en effet en quoi cette même idéologie, alors même qu'elle veut déconstruire toutes les formes d'autorités et dénoncer toutes les formes d'enfermements totalitaires dans les préjugés idéologiques, est elle-même justement source d'un nouveau totalitarisme. C'est ainsi que, par-delà les totalitarismes nazi et stalinien, il y a paradoxalement le totalitarisme libéral. Il reste que, si ce même livre est original, c'est surtout par son analyse philosophique des deux principes du totalitarisme. Il s'agit d'une part de la pensée et d'autre part de la société. Si ces deux principes du totalitarisme relèvent par ailleurs de l'essence de l'humanité, s'ils sont par là-même, tous les deux, sources d'une barbarie très commune ou très ordinaire, cela se révèle être d'une gravité anthropologique extrême. C'est la gravité de ce défi que Guillamaud tente d'affronter et de relever. Il soutient cette gageure en exploitant des penseurs aussi différents qu'Hannah Arendt, Emmanuel Lévinas, Emile Durkheim, Karl Marx et surtout Jacques Ellul et Michel Henry.
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Le charme et la sublimation ; essai sur le désir et la renonciation dans l'oeuvre d'Eric Rohmer
Patrice Guillamaud
- Cerf
- Idees
- 2 Juin 2017
- 9782204122474
L'oeuvre d'Éric Rohmer est une réflexion sur l'art et le cinéma. C'est aussi et surtout une authentique philosophie de la vie. La vie y est définie comme étant à la fois désir et renoncement à la satisfaction du désir, mais en tant que ce même renoncement s'annonce sous le titre de l'accomplissement. Elle est donc définie comme étant par essence renonciation, c'est-à-dire l'expression par excellence du charme dans la sublimation des désirs. La renonciation est, chez Rohmer, à la fois un contenu thématique, une forme cinématographique et surtout une structure dynamique. Celle-ci se déploie, dans la réalité concrète du film, dans les trois moments affectifs et renonciateurs de l'aspiration, de l'action et de l'accomplissement. L'auteur montre alors que la structure propre aux Contes moraux diffuse, de manière discrète et diverse, dans la totalité de l'oeuvre rohmérienne. Patrice Guillamaud est philosophe et enseigne en classes préparatoires. Il est notamment l'auteur de L'Art et la renonciation, Le Cinéma et la renonciation, et Le Sens de l'islam.
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L'homme peut-il atteindre au sublime sans s'anéantir ? Ou se sublime-t-il en renonçant à l'extrême pour trouver dans l'art le dépassement du sacrifice inutile ? Entre vie et mort, le manifeste théorique d'un philosophe contemporain majeur qui a exploré toutes les expressions limites.
Le bonheur est-il dans la jouissance ou dans l'espérance ?
La jouissance est le plaisir infini. L'espérance est l'attente d'un bonheur infini. Pour le poète-philosophe Schiller, la jouissance exclut l'espérance et l'espérance exclut la jouissance. Mais est-ce si sûr ?
À partir d'une étude des pensées du marquis de Sade et de Thérèse d'Àvila, Patrice Guillamaud montre que la véritable jouissance est dans l'espérance elle-même.
L'unité de la jouissance et de l'espérance, c'est le bonheur paradoxal de la renonciation. Le bonheur est la béatitude dans le renoncement, l'accomplissement dans la relativisation d'une aspiration à l'absolu.
Ce livre est aussi un manifeste qui introduit de manière pédagogique à une nouvelle philosophie. Il s'agit de penser le réel tel qu'il est et tel qu'il ne l'a jamais été. Il s'agit de penser le réel comme étant lui-même une pluralité irréductible et tolérante d'espérances. -
Après Renan et Fichte, ce livre propose une nouvelle définition philosophique de la nation. Il s'agit de cerner ce qui fait d'une nation une nation. Il s'agit de montrer en quoi la nation se distingue à la fois de la famille et de la religion, de la tribu et de l'Empire, de la société et de l'Etat. Il s'agit surtout de montrer en quoi le nationalisme, loin d'être un régime social et politique parmi les autres, est la revendication d'une dimension fondamentale de l'existence humaine, en tant que celle-ci intègre le sens du sacrifice.
Contre le matérialisme et contre la déconstruction de la nation, il s'agit de proposer une nouvelle conception spiritualiste de la nation. Contre le mondialisme, il s'agit de montrer en quoi la nation est le cadre par excellence de la véritable démocratie. Contre l'abstraction libérale de l'Etat de droit, il s'agit de revendiquer un nationalisme démocratique concret.
Contre toute forme de totalitarisme, la position de l'auteur n'exclut pas une part pragmatique de républicanisme voire de libéralisme bien compris, ni même une part de monarchisme nostalgique.
L'auteur défend plus précisément, par-delà toute structure institutionnelle, l'idée singulière d'un anarchisme national comme fondement de toute sociabilité humaine.
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Il est convenu de considérer le réveil violent de l'Islam comme étant l'effet d'un ressentiment historique, politique, culturel et économique à l'encontre de la domination de l'Occident.
Contre ce préjugé, le présent livre tente de montrer que la religion islamique se définit comme relevant d'un ressentiment originairement spirituel comme ressentiment dogmatique à l'encontre de la conception chrétienne de l'absolu. C'est par son essence même que l'Islam est la négation hostile de la Trinité. Même si le dogme islamique a sa propre grandeur comme purification suprême de la vérité divine, il reste d'abord défini par son hostilité à la richesse du dogme trinitaire.
Après son Anti-Marion et La Femme, l'esclave et le génie, déjà publiés aux éditions Kimé, l'auteur continue également ici de mener un même combat contre les différents aspects de la barbarie occidentale, celle d'une auto-destruction de la culture et de la spiritualité. Bien plus encore que le terrorisme djihadiste, lequel est la manifestation en creux de la barbarie qui est la nôtre, ce qui menace le plus la culture occidentale, c'est en effet son propre consumérisme et son propre matérialisme suicidaires.
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La vie et l'art ? Quel lien d'authenticité peut-on dresser de l'un à l'autre ? Où cesse la représentation et où commence l'incarnation ? Quand le vécu prend-il chair ? C'est à ces questions que répond le philosophe Patrice Guillamaud dans un traité d'esthétique fondamentale où le cinéma apparaît non pas comme la synthèse des arts, mais l'art en son essence. Ce postulat repose sur un double paradoxe. À la fois affect et relativisation, la vie intérieure est aspiration à l'absolu et renoncement à l'absolu, sortie de soi qui reste paradoxalement en dedans de soi. Ainsi, cette vie, cette extase interne est par essence renonciation. Or, l'art qui incarne par excellence la vie renonciatrice, c'est le cinéma. Dans la mesure où il se veut art de l'espace, mais englobé et dynamisé par le temps, le cinéma est la réalité charnelle de cette extase interne, en tant qu'essence de la renonciation. Passant de Renoir à Dreyer, de Mizoguchi à Godard, Patrice Guillamaud montre pourquoi et comment se tient là, universelle, la vérité des grandes oeuvres cinématographiques. Une relecture spéculative du 7e art qui passe également en revue les grandes interrogations métaphysiques.
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L'art et la renonciation ; essais d'ousiologie esthétique
Patrice Guillamaud
- Cerf
- Idees
- 17 Juin 2016
- 9782204111928
L'art est la chair de la vie. Il incarne la vie intérieure comme renonciation. L'art est en effet la réalité même de l'affect en tant que ce dernier s'annonce comme étant, dans son essence universelle, à la fois aspiration et renoncement à l'absolu.
C'est cette thèse que le philosophe Patrice Guillamaud avait déjà défendue à propos du cinéma et qu'il développe ici à propos de l'ensemble des différents arts. Il s'agit ainsi d'un nouveau système des Beaux-Arts. Celui-ci met en évidence les différentes essences de l'art à partir des différentes manières dont celui-ci fait participer la vie aux différentes sphères de la réalité que sont notamment la pensée, la nature et l'histoire. De la littérature à la musique, en passant par la peinture et l'architecture, l'art est la vie comme renonciation. De Proust à Schönberg, de Botticelli au Corbusier et de Dostoïevski à Beckmann, c'est la même essence universelle de la vie qui se livre dans chacune des grandes oeuvres de l'art.
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Les absolus, les essences et le rien : essai sur la logique ousiologique
Patrice Guillamaud
- Kime
- 20 Octobre 2023
- 9782380721171
Dans ce livre, Patrice Guillamaud expose une nouvelle logique. Il ne s'agit pas d'une logique mathématique, purement formelle, mais d'une logique philosophique et ontologique. En tant que telle, cette logique déploie les catégories fondamentales de la nouvelle science qu'est l'ousiologie. Tout étant certes en un sens, et comme toute logique, abstraite, la logique ousiologique est, en un autre sens, concrète. C'est ainsi qu'elle a l'ambition de rendre compte des catégories fondamentales de la réalité. Les trois premières catégories fondamentales sont l'absolu, l'essence et le rien. C'est le respect logique de la pluralité concrète du réel qui permet par ailleurs à l'ousiologie d'exposer d'une part la pluralité non seulement des essences mais des absolus. C'est ce même respect qui permet aussi, par la troisième catégorie fondamentale du rien, de penser la pure co-existence de ces mêmes absolus. La logique ousiologique est ainsi la pensée de l'être comme étant un co-être. Exister, c'est co-exister ou respecter. Telle est la vérité suprême ontologique de cette nouvelle logique. La logique ousiologique est enfin une méthode qui consiste à mettre en perspective interprétative les grandes logiques philosophiques de l'histoire occidentale, à savoir celles d'Aristote, de Kant, de Hegel et de Husserl.
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La renonciation ou la vie de la pensée
Patrice Guillamaud
- Kime
- Philosophie En Cours
- 12 Septembre 2018
- 9782841748983
La pensée n'est pas une abstraction. Elle est au contraire une réalité concrète et cette réalité est un vécu, mais un vécu qui n'a rien à voir avec celui de l'intériorité affective.
C'est ainsi sous le titre de la vie de la pensée que s'annonce ce livre. Ce dernier est plus exactement une étude des essences fondamentales de la pensée. Ces essences sont d'abord la conjonction paradoxale entre l'aspiration à l'absolu et le renoncement à ce même absolu. C'est ici ce que l'auteur appelle la renonciation comme processus de relativisation, laquelle est paradoxalement un accomplissement. L'étude montre ensuite que cette vie de la pensée est l'enchaînement ordonné des trois essences de l'aspiration, de l'action déterminatrice et relativisatrice et de l'accomplissement ultimement relativisateur.
Cette étude a notamment l'utilité de proposer une interprétation de l'histoire de la philosophie.
Cette dernière serait en effet l'incarnation diversement ordonnée de trois ontologies, à savoir de trois pensées de l'êtres irréductibles les unes aux autres mais s'annonçant dans la logique vitale d'une seule réalité.
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La Renonciation ou la gloire de l'Europe, tome 1 : Essai d'ousiologie historique
Patrice Guillamaud
- Kime
- 23 Mai 2025
- 9782380721775
Quelle est l'essence de l'histoire ? Qu'est-ce qui fait que l'histoire est histoire ? C'est à cette question philosophique que l'auteur répond. L'histoire est la chair de la pensée, l'incarnation des idées. Elle est la pensée qui prend corps et concrétude ultime. À travers la multiplication des actions humaines particulières, l'analyse philosophique peut ainsi découvrir des essences historiques qui sont autant de coagulations des actions en événements ayant un sens universel concret.
L'auteur distingue plus précisément encore une essence universelle de l'histoire des civilisations. Cette essence est une structure processuelle dont l'histoire de l'Europe se révèle être le modèle universel de toute histoire civilisationnelle possible. C'est ainsi que toute civilisation se déploie selon une loi d'essence dont le titre est la renonciation. Celle-ci fait passer les civilisations par trois moments. Il s'agit premièrement de l'aspiration religieuse à l'empire universel. Il s'agit deuxièmement de l'action politique et militaire créatrice des États-nation, lesquels relativisent l'aspiration première. Il s'agit troisièmement de l'accomplissement transnational dans une structure englobante qui, indépendamment de sa forme juridique et par-delà toute conception idéologique, par-delà la revendication de la fédération, de la confédération ou de la coopération, relève d'un bonheur, d'un bonheur collectif nuancé de renoncement relativisateur. C'est ainsi que l'histoire de l'Europe comme Moyen-Âge, État-nation et Union européenne est le modèle privilégié de cette essence universelle.
Cette conception de l'histoire donne lieu à une encyclopédie des essences historiques. L'histoire des religions a ainsi par exemple, comme ouverture de l'histoire à l'intériorité, une place éminente et bien précise dans le paysage ousiologique des essences de la réalité.
Cette philosophie encyclopédique de l'histoire est la mise en oeuvre, à propos des actions humaines, de la méthode ousiologique définie par l'auteur. Cette méthode met ainsi en évidence une identité de structure processuelle entre la pensée, l'affectivité et l'histoire, à savoir la renonciation. Elle met par ailleurs en perspective critique les grandes philosophies de l'histoire, notamment celles de Vico, de Hegel, de Nietzsche, de Marx, de Spengler, de Toynbee et de Braudel. -
La gloire dans la defaite : essai sur le sacrifice et la renonciation dans l'oeuvre de john ford
Patrice Guillamaud
- Cefal
- 15 Février 2011
- 9782871302834
D'une humanité affective particulièrement intense, d'une réflexion forte sur l'origine contradictoire de la société humaine, l'oeuvre cinématographique de John Ford est l'incarnation concrète de l'essence même de la vie. Elle révèle en effet cette dernière comme étant fondamentalement renonciation, à savoir à la fois sacrifice, abnégation et résignation. Mais la renonciation ne signifie en aucune manière ici la pure négativité de la défaite ou de l'échec mais au contraire la transfiguration de la vie et du renoncement comme gloire et accomplissement victorieux. C'est cette essence vitale comme renonciation que Peter Bogdanovitch avait désigné sous la belle formule de Gloire dans la Défaite. Des Sacrifiés à La Prisonnière du Désert, du Massacre de Fort Apache à la Dernière Fanfare, l'oeuvre de John Ford n'est rien moins qu'une philosophie de la vie qui implique corrélativement une philosophie de l'art et du cinéma. Cet essai montre à cet égard que la renonciation est à la fois, chez Ford, un thème récurrent, une procédure formelle, une structure de déploiement filmique et l'élément permettant de définir le cinéma comme étant lui-même l'essence de l'art, l'art qui incarne au plus haut point d'intensité émotionnelle et affective l'essence même de la vie.
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Qu'est ce que vivre? renonciation et accomplissement
Patrice Guillamaud
- L'HARMATTAN
- Nous Les Sans-philosophie
- 30 Avril 2008
- 9782296056299
Âmes sensibles s'abstenir : le cynisme revendiqué du point de vue défendu ici peut dérouter au premier abord. Il s'agit en effet de montrer que, par essence, la profondeur concrète de la vie, distincte de l'existence, son écume dérisoire, est une spontanéité affective entendue comme non-liberté ou renonciation.
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Le divin et l'état, essai d'ousiologie théologico-politique sur la co-existence
Patrice Guillamaud
- Kime
- 21 Octobre 2022
- 9782380720846
Ce livre est l'exposition d'une nouvelle théologie, d'une théologie qui a l'ambition d'être la revitalisation et l'accomplissement de la théologie chrétienne de la Trinité. Par la revendication d'un pluralisme fondamental, cette nouvelle théologie trinitaire a cela de novateur qu'elle vise à remettre en cause le concept théologique traditionnel de périchorèse. Comme englobement mutuel des trois instances de la Trinité, la périchorèse opère, selon l'auteur, la réduction rationaliste du trois à l'un et trahit par là l'intuition géniale ou plutôt divine du trois qui est en même temps et sous le même rapport un. Dans ce livre, Patrice Guillamaud expose et développe les principes ultimes de la nouvelle science qu'il définit comme étant l'ousiologie, la science des essences et des absolus. Ces principes ultimes sont à la fois théologiques et politiques. L'Etat y est en effet défini comme étant l'incarnation ultimement concrète du Dieu chrétien. Cette philosophie théologico-politique annonce plus exactement et paradoxalement un théisme trinitaire entendu comme théisme intégrant un athéisme purificateur. Elle annonce de même une conception politique et paradoxale de l'Etat qui prend le titre singulier d'anarchisme fondamental.
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Les essences de la pensée ; essai d'ousiologie herméneutique Tome 1 : Platon, Descartes, Kant
Patrice Guillamaud
- Kime
- 11 Septembre 2019
- 9782841749423
Ce livre est une psychanalyse essentielle et rigoureuse de la philosophie. L'histoire de la philosophie s'y annonce comme étant l'incarnation diversifiée de trois essences fondamentales de la pensée de l'être ou de trois ontologies. Ces ontologies sont aussi les trois moments de la vie renonciatrice de la pensée. La pensée aspire à l'absolu et relativise cette aspiration tout en s'accomplissant dans cette même relativisation.
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Les essences de la pensée ; essai d'ousiologie herméneutique Tome 2 : d'Héraclite à Bergson
Patrice Guillamaud
- Kime
- 11 Septembre 2019
- 9782841749430
Ce livre est une psychanalyse essentielle et rigoureuse de la philosophie. L'histoire de la philosophie s'y annonce comme étant l'incarnation diversifiée de trois essences fondamentales de la pensée de l'être ou de trois ontologies. Ces ontologies sont aussi les trois moments de la vie renonciatrice de la pensée. La pensée aspire à l'absolu et relativise cette aspiration tout en s'accomplissant dans cette même relativisation.
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Autrui, la chose et la technique ; essai d'ousiologie altérologique sur les trois essences de l'extériorité
Patrice Guillamaud
- Kime
- 21 Janvier 2021
- 9782841749928
Ce livre met en oeuvre la méthode philosophique de l'ousiologie pour l'étude de l'extériorité. Il s'agit de définir les trois essences de l'altérité comme autrui, chose et technique. La véritable tolérance, comme réalité et non comme simple idéal, ne concerne pas seulement la sphère d'autrui mais la coexistence d'autrui avec, d'abord, les choses, dans leur valeur notamment économique, et avec, ensuite, la technique. Dans une perspective autant inspirée par Aristote et Simondon que par Lévinas, il s'agit de garantir ou plutôt de reconnaître la dignité d'être et de valeur des différentes sphères du réel comme transcendance. La perversion consiste dans la confusion entre les essences, par exemple dans la confusion entre la chose et la technique. Derrière une analyse conceptuelle rigoureuse, ce livre cache une condamnation de la théorie abstraite et de la confusion systématique, un hymne respectueux à la pluralité du réel.
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La renonciation ou la gloire de l'Europe. Tome 2 : Essai d'ousiologie historique
Patrice Guillamaud
- Kime
- 12 Septembre 2025
- 9782380721829
La première partie de ce livre avait défini une philosophie des essences historiques dont les trois moments renonciateurs de l'histoire européenne était le modèle universel. Il s'agissait du Moyen-Age comme aspiration à l'Empire, de l'Etat-nation comme action relativisatrice de cette même aspiration et de l'Union européenne comme relativisation renonciatrice et pourtant accomplissante des ambitions nationales.
La deuxième partie de cette nouvelle philosophie de l'histoire est une encyclopédie des essences historiques. Il s'agit d'une sorte de classification résultants des différentes manières dont les essences propres au modèle européen participent aux différentes essences autres que ces mêmes essences historiques. C'est ainsi notamment que la participation des essences historiques aux essence de la vie affective est définie par l'auteur comme engendrant les essences d'une histoire insigne et éminente, à savoir de l'histoire des religions.
Il s'agit alors d'une clarification essentialisante ou d'une simplification philosophique voire pédagogique du foisonnement propre aux actions constitutives de l'histoire de l'humanité dans ses différentes dimensions. -
La femme, l'esclavage et le génie ; traité pour une réhabilitation des natures humaines
Patrice Guillamaud
- Kime
- 10 Mai 2016
- 9782841747580
Cet ouvrage est à la fois une exposition un peu didactique des fondements philosophiques de la théorie du genre et une justification de la thèse d'une pluralité des natures affectives de l'humanité.
Il s'agit ici pour nous de faire deux choses qui semblent à notre connaissance ne pas avoir été faites. Il s'agit premièrement non pas simplement de mentionner de manière ponctuelle, globale et allusive, comme les auteurs ont l'habitude de le faire, les soubassements philosophiques de la théorie du genre mais de montrer avec précision quels sont les fondements conceptuels de celle-ci ainsi que les contradictions conceptuelles sur lesquelles elle s'arc-boute inconsciemment. Nous retournerons par là même contre cette théorie l'argument selon lequel des structures inconscientes sont sournoisement à l'oeuvre dans la pensée. Nous montrerons ainsi par ailleurs que la lutte contre la domination que la théorie du genre prétend éradiquer s'est elle-même retournée, comme il en a d'ailleurs toujours été dans l'histoire des luttes contre toutes les formes d'injustice, en nouvelle domination.
Il s'agit deuxièmement non pas simplement de reconnaître l'intégration de la théorie du genre dans une attitude globale relevant d'une mentalité moderne, contemporaine ou avantgardiste mais de reconnaître plus profondément son intégration dans une attitude qui, en niant la féminité, vise très précisément à nier toutes les formes d'essence et de distinction, c'est-àdire vise à une confusion philosophique et anthropologique fondamentale. C'est ainsi contre cette confusion généralisée que nous tenterons, à travers une formulation à la fois inactuelle, intempestive et provocatrice, de montrer que la négation de la féminité va de pair avec la négation de l'esclavage et de la génialité. Notre but ultime est ainsi, par-delà la réhabilitaion de la féminité, d'une part une sorte de réhabilitation philosophique non pas de l'esclavage en tant que tel mais d'une légitime interrogation philosophique sur celui-ci ainsi que, d'autre part, une réhabilitation on ne peut plus légitime de la génialité. Il s'agit ainsi d'ouvrir, tout en les mettant sur un même plan théorique, les différentes manières de donner une place problématique à la femme, à l'esclave et au génie.
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Il était une fois dans l'ouest est sans doute le film le plus célèbre de Sergio Leone et celui qui eut le plus de succès. C'est aussi un film qui, en dépit de la mauvaise réputation faite par les intellectuels aux westerns spaghetti, incarne, dans sa forme, dans ses thèmes et dans sa structure, une véritable philosophie de la vie.
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Les parapluies de Cherbourg est sans doute l'un des films les plus originaux du cinéma français. Par son imbrication parfaite entre le scénario et la partition musicale et par ses décors éminemment symboliques, il porte l'artifice à son comble. Pourtant, ce film suscite l'adhésion et la sympathie immédiates. Il est une authentique vision de la vie, une véritable incarnation poétique et philosophique de la vie.