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Eidôlon n.128 : polémiquer, scandaliser, provoquer
Eidolon
- Pu De Bordeaux
- Eidolon
- 24 Septembre 2020
- 9791091052290
Les auteurs de cet ouvrage élaborent une pensée critique sur la dimension conflictuelle véhiculée par divers objets de la création artistique. Cette dimension conflictuelle - celle qui génère la polémique, la provocation, le scandale - nait parfois d'un écart esthétique avec les oeuvres antérieures, d'un contexte culturel bousculé, d'une réception vécue comme inacceptable. Elle peut être générée intentionnellement lors de la production ou relever de la réaction violente d'un public récalcitrant. Les stratégies polémiques explicites ou implicites (allusion, ironie, sarcasme...) font l'objet d'approches diverses (linguistiques, rhétoriques, stylistiques, philosophiques et sociologiques) qui instaurent l'oeuvre comme inédite et singulière.
Des chercheurs en art, en littérature, en sciences humaines ont étudié les oeuvres ou les performances qui innervent la sphère publique par des débats controversés qu'elles suscitent, en mesurant leur valeur heuristique, leur portée subversive.
L'empreinte dionysiaque des oeuvres d'art s'arrime aux forces que constituent pour elle la polémique, la provocation, le scandale et qui leur confèrent rayonnement et apport incomparable à la pensée renouvelée du monde et de sa complexité.
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Eidôlon n.78 : mythes et mémoire collective dans la culture lusophone
Eidolon
- Pu De Bordeaux
- Eidolon
- 1 Janvier 2007
- 9782903440787
Le livre que nous vous présentons ici est le fruit des travaux du colloque Mythes et Mémoire collective dans la culture lusophone (9, 10 mars 2005). Celui-ci a rassemblé des intervenants venus du Portugal, berceau de la culture lusophone, et de plusieurs Universités françaises ; il se donnait pour objectif, qui nous semble largement atteint, de réfléchir sur les mythes qui marquent la mémoire collective de tous ceux se réclamant d'une culture de langue portugaise. Cette mémoire relit le passé, mais se projette également dans un avenir qu'elle contribue à moduler. Elle est donc déterminante pour la vie de cette communauté de pays ayant hérité d'une même langue, même si elle est déclinée différemment. Nous pouvons dire que la mémoire collective jette un véritable pont par-dessus les océans entre les différents rivages de la saudade. Elle permet de bâtir l'édifice d'une culture qui ne tient que par les strates successives que la mémoire dépose au cours du temps. Proust, cet orfèvre de la mémoire, ne disait-il pas que « la mémoire est un palimpseste » ? Ce qui vaut pour l'individu, sujet de et par la mémoire, vaut certainement pour la collectivité.
La référence à la mémoire implique celle à l'oubli, la construction collective de la mémoire impliquant parallèlement la valorisation de l'oubli. L'écriture de l'Histoire nous apparaît d'ailleurs comme la recherche d'un compromis fragile entre ces deux pôles qui marquent les frontières à l'intérieur desquelles le passé se reconstruit -
Eidôlon n.130 : l'intime de l'Antiquité à nos jours Tome 2 ; les écritures de l'intime
Eidolon
- Pu De Bordeaux
- Eidolon
- 25 Mars 2021
- 9791091052313
L'intime est un concept difficile à cerner. S'il est une impulsion essentielle de toute créativité, c'est surtout dans la littérature que la « pulsion vers l'intime » se déploie. Peut-on représenter, écrire, partager l'intime ? La difficulté est double : dire ou écrire l'intime, c'est perdre la qualité d'intime ; mais le taire, c'est se condamner à ne pas le connaître, à ne pas le faire connaître. L'ouvrage, en croisant les regards de chercheurs spécialistes de psychanalyse, de littérature ou d'histoire, offre un ample panorama de la richesse extraordinaire des écritures à la première personne, à travers un parcours chronologique qui fait voyager le lecteur de l'Antiquité à nos jours à travers des correspondances, des mémoires, des autobiographies, des écrits du « for privé », des poèmes ou des récits en prose.
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Eidôlon n.80 : 1985-2005, vingt années d'écriture migrante au Québec, les voies d'une herméneutique
Eidolon
- Pu De Bordeaux
- Eidolon
- 11 Février 2008
- 9782903440800
Voix venue d'ailleurs, la parole immigrante, jusque là sporadique et aléatoire, acquit dans le Québec des années 1980 une légitimité l'autorisant à se prévaloir du statut de courant littéraire bien propre à revivifier une littérature nationale qui s'épuisait. Tenue d'innover sous peine d'extinction ou d'assimilation, cette "écriture migrante" s'y employa et fonda son esthétique sur une hybridité conçue comme la forme littéraire de l'instabilité conceptuelle inhérente à tout phénomène migratoire. Mais au delà de ses apports thématiques, génériques et langagiers, le mouvement a une véritable portée herméneutique car, en donnant force et lisibilité à des motifs inscrits en creux, il offre un code d'accès à la littérature québécoise traditionnelle dont il partage certaines préoccupations parmi lesquelles les notions d'exil et d'altérité, l'insertion dans l'Histoire ou encore l'attention portée au transculturel.
Pour cerner les principales lignes de force de l'écriture migrante, les contributions des participants au colloque international organisé sur ce thème par Marc Arino et Marie-Lyne Piccione à Bordeaux en décembre 2005 proposent en premier lieu une réflexion d'ordre théorique, puis abordent les figures du déplacement, du dédoublement et du travestissement que cette écriture motive, avant de s'intéresser à l'exil et à la quête identitaire qu'implique toute migrance.
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Un intérêt renouvelé pour l'histoire des représentations de l'architecture a été éveillé par la floraison, depuis quelques années, de nouveaux supports d'image, dotés de moyens techniques nouveaux, grâce auxquels l'imaginaire architectural a pris une ampleur inédite : les jeux vidéo, les productions cinématographiques, la bande dessinée ou le roman graphique ont donné au décor une place prépondérante et l'architecture, mémorielle ou futuriste, y occupe une place de premier plan. Dès l'Antiquité, les architectures fictives jouent un rôle majeur dans le décor public ou privé ; aux époques médiévale et moderne elles investissent la littérature, mais aussi les arts visuels, notamment dans leur application aux décors feints du théâtre, des fêtes royales, des palais, voire même dans la peinture où les édifices imaginaires envahissent les arrière-plans. Le présent volume a pour objet les rapports entre l'architecture et les autres arts à travers la question des architectures « rêvées », qu'il s'agisse de transposer l'architecture par le langage ou l'art pictural, ou d'imaginer des formes nouvelles entretenant avec les constructions existantes des rapports complexes, fondés sur l'emprunt, l'hybridation ou la réinvention. Les contributions réunies couvrent un large éventail de manifestations artistiques (scénographie, installations, design, dessin, gravure) et de formes littéraires (poésie, roman, textes théoriques). Après une première publication consacrée à l'Antiquité, le volume est centré sur les époques moderne et contemporaine.
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Ce volume L'Inconvenance rassemble une vingtaine d'articles autour du terme même de l' « inconvenance ». Notion fuyante, concept peu théorisé qui ne se laisse pas aisément appréhender et qui traverse toutes les communautés humaines, à toutes les époques, l'inconvenance peut apparaître comme l'envers du convenable, voire son négatif, ce qui souligne et bouscule les limites du pensable ou du représentable. Si l'on considère que l'inconvenance désigne ce qui relève d'un manquement aux usages, aux règles, on peut alors envisager les formes artistiques comme son aire de prédilection. Elle est pleinement au coeur de la problématique de la littérature, de l'oeuvre d'art, et donc de plein droit au centre des préoccupations d'une communauté de chercheurs.L'inconvenance est envisagée tour à tour sous quatre perspectives transséculaires et pluridisciplinaires qui organisent l'ouvrage:I. « De l'Antiquité à la période classique, jouer avec l'inconvenance »;II. « Penser l'Inconvenance, entre habitus et création (XVIIIe-XXIe siècles) »;III. « Art et inconvenance »;IV. « Ostentation de l'inconvenance ».
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Eidôlon n.110 : l'utopie entre eutopie et dystopie
Eidolon
- Pu De Bordeaux
- Eidolon
- 17 Avril 2014
- 9791091052108
Le présent ouvrage commence par « une brève histoire de l'utopie littéraire » qui évoque avec précision les étapes de la transformation du genre jusqu'à la dystopie moderne, tout en insistant sur la forme littéraire qui détermine le rapport du projet utopique. L'utopie se montre un genre complexe qui, « sous l'influence de son habitat, de son milieu, de son époque, change de forme et de sens comme un caméléon ». Après cette introduction le volume conduira le lecteur de la Phèdre de Sénèque aux « images du corps » et aux « perspectives des nouvelles technologies », aujourd'hui.
Chaque étude mettra l'accent sur les oppositions, les contradictions qui fondent depuis l'Antiquité l'utopie littéraire ainsi que sur l'aspect « d'entre-deux » générique que notre titre a voulu souligner. -
Saisir ou laisser entrevoir quelques-unes des facettes de la traductrice, l'universitaire, la chroniqueuse et l'écrivaine, l'actrice et la scénariste, primée de nombreuses fois et élue à l'Académie française, tenait assurément de la gageure. Le présent ouvrage veut témoigner de la richesse exceptionnelle d'une oeuvre et d'une personnalité du monde des lettres et de la culture.
L'approche en est résolument plurielle, croisant les investigations et les points de vue, multipliant les échos. La quinzaine des contributions rassemblées ici s'intéressent tour à tour aux formes et aux genres, à la relation entre le moi et l'écriture, à quelques affinités et filiations et soulignent toutes l'importance de la liberté dans l'écriture et la pensée de Florence Delay. La surprise est le ressort fondamental d'une poétique qui naît d'une nécessité intérieure plutôt que d'un choix théorique préétabli. C'est ce qui fait l'élégance de cette écriture qui tend, sans artifice, à abolir les frontières génériques. Les textes critiques qui se développent à leur tour, entre pensée, émotion, et souvenirs, à l'opposé de tout dogmatisme, relèvent eux aussi de cette écriture en liberté, mobile et sensible, qui représente le fil conducteur de ce volume. -
Eidôlon n.98 : le héros populaire, un héros politique ?
Eidolon
- Pu De Bordeaux
- Eidolon
- 22 Août 2012
- 9782903440985
Quel est le point commun entre Superman et Melina Mercouri ? Entre Tom Cruise et Pougatchov ? Entre le baron de Münchausen et Napoléon ? Les articles rassemblés dans ce volume confrontent les figures héroïques de la fiction aux femmes et aux hommes qui ont fait l'Histoire afin d'interroger sur le plan politique leur célébrité internationale. En décrivant les processus qui transforment une créature anonyme en héros adulé, c'est-à-dire en une figure qui se distingue du commun des hommes par des exploits unanimement admirés, il s'agit de mettre au jour la façon dont l'idéal collectif charge - ou non - ces personnages populaires d'intervenir dans l'organisation des pouvoirs.
Quand les peuples se donnent un héros, quelles vertus politiques lui attribuent-ils ? Historiens et spécialistes de littérature, de bande-dessinée et de cinéma nous font voyager ici de l'Europe à l'Afrique du Nord, de l'Amérique à la Russie, à la découverte critique de ces figures dont la culture populaire s'est emparée du Moyen âge à nos jours, parfois à leur corps défendant, pour en faire ses représentants politiques.
Au passage, ce parcours bouscule quelques clichés idéologiques.
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Ce livre a pour objet d'étudier l'influence de cet « esprit des lieux » sur la littérature, ainsi que sur les arts plastiques et la musique, à travers le projet des créateurs, mais aussi à travers la représentation qui en est donnée dans les oeuvres. Il étudie en particulier la représentation du lieu, en ayant pour ambition de préciser les contours d'un mythe de l'Esprit des lieux. « Il semble que l'on assiste, depuis l'antiquité gréco-latine, à la naissance, au développement, puis sans doute à la mort d'un mythe qui a ceci de particulier qu'il passe presque inaperçu, tant il est proche des préoccupations de l'anthropologie - laquelle ne fait peut-être qu'étudier tous les "esprits des lieux", c'est-à-dire les cultures qu'à partir des données de la géographie et de leur propre histoire, que de très nombreux groupes humains ont su forger ».
Ce volume est organisé autour de trois axes :
- Pour une définition de l'esprit des lieux
- Ces lieux où souffle un esprit
- L'esprit des lieux mis en question
Ce recueil, en croisant, ainsi que l'exige l'objet, en confrontant plusieurs approches sans aucune fermeture méthodologique et en combinant la pluridisciplinarité qui est un fondement essentiel des études sur l'imaginaire. -
AvertissementIntroductionDes bois de Combourg aux forêts américaines, transfigurations du modèle sylvestre dans l'oeuvre de Chateaubriand"L'ombre bleue des grands arbres" : les arbres et la forêt dans Dominique d'eugène FromentinLa représentation de la forêt comme confrontation de l'individu avec lui-même dans plusieurs récits russes du XIXè sièclePoétique romantique de la forêt magique"Les merveilles de la forêt" balzacienneLes forêts de George SandLes forêts d'Alphonse DaudetAngoisse et peur de la mort dans la forêtLa forêt romantique au Manoir du Maine Giraud "Chant dans la forêt"Alfred de Musset et l'épisode de Fontainebleau : une poétique de la forêt romantique entre merveilleux, sacralisation et ironieNostalgie, dérision et dépassement du Romantisme : la forêt de Fontainebleau dans L'Education sentimentale de Gustave FlaubertL'épisode bellifontain dans Notre coeur de Maupassant : réécriture et originalité d'un toposForêt verte et forêt noire : une polarité romantiquePerdons-nous dans les bois, voir si la louve n'y est pas : féminité et érotisme dans la forêt fin-de-siècle"C'est le truc par où on monte les arbres !". Les dessous de la forêt dans Les Hors Nature de RachildeLa forêt gothique chez Gustave DoréPeinture d'arbres autour de Barbizon, panthéisme romantique et photogénie de la forêtPhotographiesOuverture bibliographiqueLes Auteurs
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Eidôlon n.108 : le Limousin et ses horizons dans l'oeuvre de Georges-Emmanuel Clancier
Eidolon
- Pu De Bordeaux
- Eidolon
- 20 Mai 2014
- 9791091052085
Ce plongeon dans l'oeuvre romanesque, poétique et autobiographique de Georges-Emmanuel Clancier permet de mettre en exergue deux grandes thématiques qui constituent, la « carte génétique » de son oeuvre.
D'une part, celle d'une quête permanente de son identité profonde qui, au carrefour des cultures et des idéologies, le conduit à retracer l'aventure familiale au sein des traditions paysannes et des revendications ouvrières.
D'autre part, celle des rencontres, plus ou moins capitales, avec des paysages, des écrivains ou le sport. Comme tout un chacun, Clancier a été soumis aux aléas de la vie et a su tisser des liens entre différents mondes pour élargir le champ de ses possibles. Les auteurs laissent le soin au lecteur de les découvrir. -
Les contributeurs du volume examinent une nouvelle notion ambiguë et subjective, particulièrement riche sur le plan imaginaire et symbolique : l'apogée. Cette notion qui hésite entre un versant objectif historique, et un versant imaginaire, est à la fois un concept, une métaphore et un fantasme. Source d'un imaginaire du temps, elle fait appel à un système de représentations spatiales pour le représenter. Sur le plan philosophique, la notion d'apogée est abordée dans ses rapports avec les théories de l'histoire : théorie biologique, conception cyclique de l'histoire, théorie linéaire progressiste qui situe l'apogée à l'horizon. Sur le plan civilisationnel, plusieurs réflexions s'intéressent aux moments dits d'apogée des civilisations, les siècles "d'or", avec une étude critique de cette notion, ainsi qu'au rapport entre l'apogée et la notion de classicisme. Enfin, sur le plan littéraire et artistique, de nombreuses communications ont étudié l'apogée à la lumière de la biographie des artistes et en considérant la construction de leur ¦uvre. Toutes ces études témoignent de la surdétermination affective et symbolique dont bénéficie cette notion.
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Le volume étudie l'imaginaire et l'écriture du château dans la littérature française et étrangère de la fin du 18e à la fin du 19e siècle autour de plusieurs axes et de plusieurs approches. L'histoire littéraire permet d'aborder la question de l'influence de la littérature du 18e, du "roman noir" en particulier, et de s'intéresser à l'évolution de ce thème du romantisme au décadentisme. L'approche socio-historique s'intéresse au château comme un espace politisé impliquant une réflexion sur l'histoire, la Révolution, et une réflexion sur la noblesse et ses rapports avec les autres classes (bourgeoisie, peuple, artistes). Les études sur l'imaginaire explorent ce château romantique comme lieu de l'écart et de la marge, de l'énigme et de la nuit, en soulignant l'ambivalence de cet espace imaginaire : le château comme lieu archaïque porteur d'angoisses mais aussi comme lieu idéal, initiatique. Les habitants des châteaux n'ont pas été oubliés. Cet axe d'études s'intéresse au château comme lieu d'épreuves, de quête, d'initiation, ainsi qu'à la dialectique de la libération et de l'emprisonnement. Une place a été faite aussi au château comme lieu de mémoire et de pèlerinage, à la célébration du château où ont vécu les écrivains. Et un culte pour ces lieux se met en place au 19e siècle.
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Eidôlon n.122 : l'imaginaire au féminin ; du liminal à l'animal
Eidolon
- Pu De Bordeaux
- Eidolon
- 4 Octobre 2018
- 9791091052238
Au seuil d'une révolution dans les rapports entre espèces, penser le féminin d'abord en relation au liminal puis à l'animal s'est imposé comme une évidence. À l'heure où les avancées de la primatologie et de l'éthologie se multiplient, des spécialistes d'horizons théoriques et culturels différents disposant d'outils d'analyse en pleine évolution ont été convoqués pour permettre, hors des sentiers battus, des explorations croisées, accompagnés d'artistes dont le témoignage assure au propos une dimension poïétique ancrée dans l'expérience.Ève et le Serpent, la Dame à la Licorne, la Belle et la Bête: ce sont les questions soulevées par ce lien censément privilégié et immémorial entre la femme et l'animal, ce lien dont l'existence supposée n'a cessé de hanter l'imaginaire humain, qui sont examinées sans ambages et sans tabous dans une approche diachronique et transculturelle, des Métamorphoses d'Ovide aux Femmes qui courent avec les loups, en passant par les mythes, fables, contes et récits animaliers modernes et postmodernes, mais aussi par l'examen de diverses formes de représentation - littéraires, cinématographiques, plastiques et multimédia - de ce lien tissé par l'imaginaire au féminin dans son rapport secret à la liminalité de notre humanité.
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Eidôlon n.123 : c'était demain ; anticiper la science-fiction en France et au Québec (1880-1950)
Eidolon
- Pu De Bordeaux
- Eidolon
- 4 Octobre 2018
- 9791091052245
L'écriture des futurs possibles est née avec la Révolution industrielle et les progrès techniques, la science-fiction ne s'appelait pas encore ainsi: les récits évoquant l'avenir appartenaient à la littérature conjecturale, à la proto-science-fiction, à l'anticipation ou au merveilleux scientifique. Entre 1880 et 1950 émerge un continent littéraire français et francophone qu'il faut explorer, héritier de Jules Verne et contemporain d'H.G. Wells.Ce sont des écrivains à la créativité singulière qui ont su articuler utopie, aventures, science et voyages extraordinaires tout en vivant une fin de XIXe siècle dynamisée par l'essor scientifi que et la lame de fond de la Première Guerre mondiale. L'utopie, l'apocalypse, les anticipations technologiques et la fascination pour la science sont les soubassements d'une galaxie littéraire bien présente au Canada francophone et en France, diffusée par un dense réseau de presse quotidienne et spécialisée. De Paul d'Ivoi à René
Barjavel, des effets spéciaux de Georges Méliès aux rêveries cosmiques de Camille Flammarion, cet ouvrage ouvre le champ de la recherche universitaire à un domaine inédit, la littérature conjecturale d'expression française des années 1880 à 1950. -
Dans cet ouvrage, il sera surtout question des modalités de la représentation, quel que soit le statut du
personnage au centre de la représentation, que celui-ci soit réel ou imaginaire, inconnu ou célèbre.
Les études rassemblées vont de l'analyse de cas à des contributions plus générales et balaient plusieurs siècles, de la Renaissance à nos jours. Elles présentent autant de dialogues entre germanistes, romanistes et spécialistes des arts, entre médiateurs de la culture et universitaires. Oeuvres littéraires
et artistiques, échanges épistolaires, ouvrages théoriques et documents historiographiques y sont mis en regard.
Des témoignages ou oeuvres de médiation entre passé et présent, cultures allemande et française permettent d'entrer dans le jeu des correspondances entre le récit et la vie, l'art et son public. Les rapports entre la réalité et la fiction, qui sont consubstantiels aux oeuvres mettant en scène des vies
sous un angle (auto)biographique, sont ensuite analysés. Enfin, les différentes formes que le lien entre le récit et la vie est susceptible de prendre sont observées aux périodes charnières où la rationalité et les valeurs qui lui sont traditionnellement rattachées sont mises en question. -
Eidôlon n.125 : le charme de l'Antiquité à nos jours
Eidolon
- Pu De Bordeaux
- Eidolon
- 31 Janvier 2019
- 9791091052269
Dédié à la notion de charme, négligée par la recherche universitaire, l'ouvrage rayonne de l'Antiquité gréco-latine à l'époque contemporaine. Le charme est un sujet au carrefour de plusieurs disciplines, difficile à définir, car il n'est pas un concept philosophique reconnu et a donc été très peu théorisé.
Notion éminemment subjective, le charme contient une part d'inattendu, d'incertain. Il s'oppose à l'habituel, à la routine, aux normes et aux cadres.
Il désigne tout ce qui est léger et fugitif, vague et vaporeux, échappant ainsi aux tentatives de théorisation. Il comporte une part de mystère, il est au rebours du prévisible et suscite toujours la surprise. Il laisse deviner un monde inconnu qui attire et fascine. Il est promesse de nouveauté et d'imprévu ; promesse de plaisir, de bonheur possibles. C'est l'appel du rêve, de l'imaginaire. C'est la porte ouverte vers un possible indéterminé, vers une transcendance possible.
L'ouvrage s'organise thématiquement en quatre parties pour mieux interroger cette notion fugace qui, jusque-là, n'a donné naissance à aucune étude approfondie : après un chapitre liminaire inaugurant la réflexion, le charme est tour à tour étudié dans ses rapports à la musique, à la peinture, dans les paysages ou les personnages littéraires, enfin, dans la chair même des textes ou des livres.
Ce nouveau numéro d'Eidôlon s'inscrit pleinement dans la tradition propre au LaPRIL : confronter plusieurs approches sans aucune fermeture méthodologique et combiner la pluridisciplinarité qui est un fondement essentiel des études sur l'imaginaire.
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Eidôlon n.107 : l'exemplarité épistolaire du moyen âge à la première modernité
Eidolon
- Pu De Bordeaux
- Eidolon
- 23 Janvier 2014
- 9791091052078
Partis à la recherche de modèles et d'exemplarité, notions en lien avec les idées de contrainte et de soumission aux normes, le livre fait surgir au fil des analyses, parfois avec un peu d'étonnement, des dynamiques de manipulation, de contournement, de reformulation ou de négociation de l'exemplarité, preuve du rapport fécond qui a pu s'instaurer dans le dialogue des antiques et des modernes.
Plus que d'autres formes d'expression, l'écriture épistolaire s'est révélée, enfin, comme un lieu formidable de représentation du lien social: les notions d'échange, d'opinion, de conversation civile et de scène du monde qui ressortent de l'ensemble de ces travaux permettent de situer le commerce épistolaire parmi les facteurs qui ont préparé la naissance de l'espace public. -
Quand il s'agit de création humaine et non divine, artistique et non théologique, dire que la création a ses contraintes sonne presque comme une évidence. Tout artiste, qu'il soit écrivain, poète, mais aussi plasticien, musicien, homme ou femme de théâtre, de cinéma, etc. et à quelque siècle qu'il appartienne, connaît ce qu'on appelle trivialement, en amont, les affres de la création et, en aval, l'angoisse de la réception. Le cahier des charges de la création apparaît sans fin. Cependant, comment penser, ainsi que le suggère le titre de ce volume, non seulement la création contrainte, mais surtout la contrainte créatrice? Venue du dehors ou du dedans, formelle ou thématique, imposée ou librement adoptée, comment la contrainte stimule-t-elle la force créatrice? Comment l'oriente-t-elle? Pour répondre à ces questions, les auteurs de cet ouvrage ont souhaité proposer un parcours riche et diversifié, transséculaire, au gré des perspectives et des disciplines. S'appuyant sur l'analyse d'oeuvres littéraires et artistiques concrètes, ils ont cherché à saisir dans la facture même de l'oeuvre les secrets du rapport mystérieux entre création et contrainte.
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Raffinement, délicatesse, caractère délicieux, savoureux : les synonymes ne manquent pas pour dire l'exquis sans pour autant parvenir à saisir sa particularité, et ce d'autant moins qu'il possède par ailleurs un réel potentiel de décadence, d'artifice, de mauvais goût et de vulgarité. L'exquis, notion anthropologique à la croisée du corps, des sens et de l'esprit, est profondément ambigu. Il a été exploré ici dans quatre domaines - la langue, la musique, la littérature et la philosophie - dans une perspective diachronique, interculturelle et interdisciplinaire.
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Le Bon Passage, parcours inéluctable de la vie à la mort, parcours mystérieux qui irait, paradoxalement, de la mort à la vie : pour ce terme irréversible de l'existence, toute société élabore les rituels d'un rapport symbolique que doivent entretenir les vivants avec les morts. Du défunt au vivant qui le pleure, entre ceux qui restent et ceux qui disparaissent s'instaurent des liens. Par le surgissement d'un au-delà, par un contact que le désir anime sans cesse, par le dialogue inquiet mené avec ceux qui sont désormais muets, ayant franchi l'énigmatique étape, les rituels sociaux, les espaces dévolus au funéraire, les célébrations, les rituels d'art et d'écriture aménagent une relation essentielle avec les morts. Afin de leur assurer un Bon Passage dans un autre monde lointain, mais aussi de garantir la fermeté d'une transmission, essentielle à la vie. Ainsi les morts forment-ils un capital symbolique, assurant à ceux qui jouissent de la vie un pacte de paix et la certitude de richesses toujours maintenues.
Par les rituels collectifs ou intimes, toute relation avec le mort est sous-tendue par l'espoir que le passage sera heureux et bon, de part et d'autre des espaces respectifs. Car la mort n'est jamais une rupture: le choix d'un objet dont il semble encore si difficile de parler inscrit ce volume dans la tradition propre au LAPRIL. Point d'exclusion pour le disparu, mais une vie nouvelle et une intégration puissante: de la société visible des vivants à la société invisible des ancêtres, le dernier mot restera à la vie. Au terme d'un long travail symbolique, le flux de la vie, qui semblait aller vers la rupture, atteint en vérité une clôture vivante, et "la société, rentrée dans sa paix, peut triompher de la mort" (Robert Herz). -
« On ne connaît pas de société organisée qui n'ait sa zone de sacralité », répète Régis Debray. Cette sacralité imprègne notre interprétation du monde en s'accrochant à tel ou tel domaine, migrant du religieux au politique ou à l'esthétique (et vice versa parfois), magnifiant tour à tour une valeur ou une autre, se concrétisant dans des rituels ou dans leur transgression, se traduisant par des manifestations collectives ou par une ascèse intérieure. Le sacré, dans sa dimension anthropologique la plus large comme dans ses formes culturelles particulières, alimente l'imaginaire de toute société et, comme tel, constitue un ferment de l'expression artistique et littéraire. Les textes ici réunis font dialoguer des oeuvres poétiques et romanesques, théâtrales, iconiques et plastiques, tirées des cultures arabe et européenne, de façon à questionner en résonance leurs interprétations du sacré et les formes qu'elles lui donnent.
Où l'on voit que les écrits sacrés (la Bible et ses prolongements chrétiens et islamiques, mais aussi les mythes de la Grèce antique) continuent à inspirer mises en récits et mises en scène qui les transforment et les revivifient à l'infini. Que la quête poétique, recherche verbale et activité symbolique, reste soeur des aspirations mystiques intimes et/ou cosmiques. Que la figuration iconique et plastique, en particulier celle du corps humain, garde trace d'une transcendance liée à la conscience de sa finitude. Que l'activité théâtrale n'a rompu ni avec ses racines dionysiaques ni avec ses origines funéraires. Que cette production imaginante est toujours accompagnée de discours réflexifs qui la relativisent et la balisent, dénonçant les dérives possibles (ou tristement actualisées) et maintenant le cap d'une compréhension tolérante, plus que jamais indispensable. -
Eidôlon n.132 : l'intime de l'Antiquité à nos jours Tome 3 : l'intime a l'épreuve de la douleur
Eidolon
- Pu De Bordeaux
- Eidolon
- 22 Mars 2022
- 9791091052337
Par une approche pluridisciplinaire et transséculaire, l'ouvrage interroge le rapport entre intime, création et douleur : douleur morale liée à des traumas divers (passion amoureuse dévorante, épreuve destructrice du deuil, expérience terrifiante de la guerre, de la mort) ou douleur physique liée à la maladie. Il pose la question - cruciale - de la représentabilité de l'intime : la douleur peut-elle donner accès au plus intime de soi ? Comment l'artiste met-il à nu les racines de l'être en conjuguant douleur, anéantissement de soi et création ?