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collectif l'alpe
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Ce numéro spécial de la revue L'Alpe est entièrement dédié à un territoire riche de sa diversité culturelle et géographique, mais qui se sent souvent ignoré des médias. À l'extrême sud-est de l'Hexagone, les trois départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes et des Alpes-Maritimes voient leurs montagnes dévaler depuis les grands sommets de plus de 3000 mètres d'altitude jusqu'aux rivages maritimes.Comment la montagne a-t-elle marqué l'identité des hommes et des femmes des Alpes du Sud ? À quel point ces Alpes-carrefour, terres de passages et de migrations, sont-elles tournées vers la mer ? Comment les habitants ont-ils su se forger une identité ? Méridionalité ? Alpinité ? Méditerranéité ?
D'ailleurs, existe-t-il une et une seule identité propre aux Alpes du sud ? Probablement si l'on raisonne en termes d'opposition frontale aux Alpes du nord, aux verts pâturages dauphinois arrosés ou aux stations de sports d'hiver savoyardes. Mais pour le reste ? Quoi de commun entre petits hameaux du Briançonnais au nord et villages perchés au-dessus de la mer ? Alors, une histoire commune aux Alpes du Sud ? Pas même. Le comté de Nice, qui regroupe la majeure partie des Alpes-Maritimes n'est français que depuis 150 ans (et même moins pour quelques vallées reculées !).
C'est ce kaléidoscope de savoir-faire, de traditions et de cultures qu'explore ce numéro de L'Alpe en tentant non de lui plaquer une identité forcément réductrice mais bien de dévoiler les quelques grands traits communs et surtout les infinies petites variations qui rendent ce territoire si attachant.Également au sommaire de ce numéro :
- Clarence Bicknell, un érudit anglais découvreur des gravures protohistoriques de la vallée des Merveilles - Le Queyras, comme archétype de l'alpe - Les Alpes de Giono - Portfolio : les gueules d'alpages du photographe Patrick Domeyne - Le développement du tourisme et les (nombreuses !) routes patrimoniales - Le poids des parcs naturels - La grande tablée des produits du terroir - Et nos pages pratiques pour partir à la découverte des jardins secrets des Alpes du Sud. -
L'Alpe n.88 : refuges ; de l'abri de fortune au tourisme d'altitude
Collectif L'Alpe
- Glenat
- L'alpe
- 11 Mars 2020
- 9782344040218
Abri pour la nuit, havre de réconfort et de convivialité, les refuges alpins sont des lieux emblématiques de la moyenne et haute montagne. Des repères pour les alpinistes chevronnés comme pour les randonneurs d'un jour. Ce numéro accompagne l'exposition "Refuges alpins. De l'abri de fortune au tourisme d'altitude" que le public est invité à découvrir au Musée dauphinois à Grenoble du 4 juin 2020 au 21 juin 2021. Trouver un lieu où passer la nuit en sécurité, telle est la première fonction du refuge, celle-là même des hospices implantés sur les grands cols qui accueillaient les voyageurs au Moyen Âge et les dérobaient au froid, à la neige et à la peur de la mort. Avec la naissance de l'alpinisme et la création des clubs alpins, l'arc alpin se couvre peu à peu de refuges de toutes tailles et de toutes sortes (cabanes non gardées, refuges « gardiennés », « hôtels » d'altitude, etc.). Ces dernières années, nouveau bouleversement, les refuges se métamorphosent ici en ateliers culturels, là en observatoires du changement climatique, ailleurs en lieux touristiques, devenant même le but de certaines randonnées (et non plus seulement une étape). Ce sont toutes ces mutations que ce numéro de L'Alpe va examiner à la loupe.
AU SOMMAIRE DE CE NUMÉRO DE PRINTEMPS :
- De l'abri au tourismeDans son exposition, le Musée dauphinois se penche sur l'histoire des refuges, réfléchit à leurs usages et à l'imaginaire qu'ils véhiculent.
- Système débrouilleLes cabanes de bergers, prisées aujourd'hui, n'ont longtemps été qu'un abri spartiate.
- Un laboratoire architecturalDepuis la fin du XVIIIe siècle, combien de structures ont été expérimentées pour abriter alpinistes et randonneurs ?
- Des modèles de durabilité ?Comment construire un abri dans les conditions extrêmes de la haute montagne avec le moins d'impact sur l'environnement ?
- (Ré)inventer l'inventaire ?L'Inventaire du patrimoine a lancé une campagne photographique atypique sur les refuges des Alpes françaises.
- Un p'tit coin d'paradisFormidable, cet (autre) inventaire sur les... toilettes en montagne (!) entrepris par le photographe suisse Marco Volken.
- Chroniques des hauteursLes livres d'or des refuges sont une source précieuse pour suivre l'évolution des pratiques.
- Le casse-tête du casse-croûteLe refuge du col de la Vanoise accueille une centaine de visiteurs par jour. Une foule incertaine qu'il faut nourrir.
- Gardienne du Temple (Écrins)Marie Gardent est gardienne. Elle évoque son quotidien là-haut...
- Portfolio : Uli WiesmeierQuarante ans de photographie. Un regard respectueux et corrosif, lumineux et sombre.
- La nouvelle vie des refuges Buts de randonnées, pôles culturels, échappatoires pour urbains en mal d'authenticité ou écoles de la montagne: quelles seront les fonctions des refuges demain ?
- Brèves de refugesGuide, Claude Gardien a fréquenté les bat-flanc de centaines de refuges et y a glané des petites tranches de vie. -
L'Alpe n.78 : climat ; sale temps pour les glaciers
Collectif L'Alpe
- Glenat
- L'alpe
- 13 Septembre 2017
- 9782344022528
Alors que la COP 23 se tiendra du 6 au 17 novembre à Bonn, la revue L'ALPE consacre son numéro d'automne au climat, thème crucial pour notre génération et celles à venir en croisant les apports de différentes disciplines (archéologie, glaciologie, botanique, histoire, beaux-arts, etc.). À l'instar des deux pôles, les Alpes sont un lieu d'observation privilégié du réchauffement climatique, où la fonte des glaciers ne relève pas de la théorie mais se constate de visu. Un laboratoire à ciel ouvert pour les scientifiques qui étudient son impact sur la flore et la faune en utilisant les variations de température selon l'altitude.Au sommaire :- Une nouvelle science émerge avec le réchauffement climatique : l'archéologie glaciaire. La fonte accélérée des glaciers révèle en effet des vestiges parfois millénaires, telle la momie d'Ötzi. Il y a urgence à sauver ces archives inédites de l'humanité.- Un entretien exclusif avec Emmanuel Le Roy Ladurie, professeur honoraire au Collège de France, membre de l'Institut, qui fut le père fondateur de l'histoire du climat. Il a non seulement mesuré les fluctuations climatiques, mais aussi observé leurs conséquences sur la vie sociale (famines, guerres, révolutions, etc.).- Quel est l'état de santé des glaciers et manteaux neigeux ? Glaciologues, Bernard Francou et Christian Vincent dressent un bilan des dernières recherches scientifiques. Ils livrent notamment ici leur diagnostic sur le déclin de l'enneigement dans les Alpes et ses conséquences directes sur la viabilité des stations de sports d'hiver.- Tout-ski : la fin d'un mythe ? Après avoir tout misé (ou presque) sur le ski à partir des années 1960, les stations de montagne doivent faire face à une crise structurelle qu'accélère le manque chronique de neige. Douces ou dures ? Quelles stratégies choisir pour revitaliser l'activité économique ? - Confronté depuis vingt ans à la déroute des glaciers et aux parois qui s'écroulent, le monde de l'alpinisme s'adapte. Non sans nostalgie. Non sans doute. Comment s'opère cette mutation ? Alpinistes, guides et gardiens de refuges des Écrins, massif emblématique, témoignent de cette transformation.- L'agonie d'un glacier. Dans son travail sur le glacier du Rhône, la photographe Laurence Piaget confronte l'image des tentes de fortune qui accueillent aujourd'hui en Europe des migrants dont certains fuient leur pays d'origine en raison du réchauffement climatique et les gigantesques bâches grises posées en altitude pour tenter de réduire la fonte des glaces. Un parallèle grinçant...- La flore, sentinelle du changement climatique ? De part et d'autre de l'arc alpin, de nombreuses équipes de chercheurs, botanistes et écologues, auscultent les plantes et les sols pour mesurer l'influence du réchauffement sur les écosystèmes alpins. Ils vont jusqu'à simuler des hausses de température en déplaçant des alpages à plus basse altitude, où il fait donc plus chaud. Et aussi :- Là-haut !, une exposition sur les refuges et les chemins de randonnée des Alpes orientales au Musée alpin de Munich.- La machine Bolex, les horizons amateurs du cinéma, une exposition sur une saga industrielle méconnue à Veyrier-du-Lac (Haute-Savoie).
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La marche, un style de vie ? Hier purement utilitaire, la marche est devenue un loisir qui compte des millions d'adeptes. Des chaussures d'Ötzi aux baliseurs bénévoles qui entretiennent aujourd'hui les chemins de randonnée, retour sur la longue histoire de la marche dans les Alpes. Au sommaire du dossier :
- Paysans, bergers transhumants, bûcherons, colporteurs, ramoneurs, chasseurs, soldats : combien de métiers avaient pour principal mode de locomotion la marche ? Avec la naissance de la société du tourisme, la marche devient un sport bon pour la santé et les « buveurs d'air ». Une histoire de la marche utile et joyeuse.
- Bourdons ou makhilas basques, cannes de marche autant qu'armes de défense, les bâtons ferrés forment l'équipement de base de ceux qui s'aventurent sur les chemins.
- De Conrad Gesner à George Sand, en passant par Goethe, la randonnée a donné naissance à quelques-unes des plus belles pages de la littérature. Florilège.
- Martine Segalen, anthropologue de la famille, sociologue de la course à pied, revient sur sa propre expérience de la randonnée en montagne dans les années 1970, quand celle-ci commençait à devenir un loisir de masse.
- Les artistes aiment nous chahuter les sens. Depuis les années 1950, l'art contemporain s'est emparé de la marche comme sujet de questionnement, de Yoko Ono à Hamish Fulton.
- Edmond Baudoin a passé une partie de son enfance dans la vallée de la Roya. L'été dernier, le dessinateur y a réalisé une série de portraits et de carnets de croquis, reportage vivant sur la situation des migrants.
- Marcher pour apprendre. Marcher sur des milliers de kilomètres. Marcher parfois pieds nus... Ils ont entre quatorze et seize ans et ils ont vécu l'enfer avant de traverser la montagne pour arriver à Villar-d'Arêne, petit village des Hautes-Alpes.Et aussi- Il faut sauver le musée alpin suisse. À Berne, une grande institution culturelle est dans la tourmente.
- Chamonix a détruit, mi-octobre 2017, un élément unique de patrimoine industriel, technique et humain : la ligne de service du col du Midi.
- Le musée de l'Élysée, à Lausanne, présente La vie en couleurs, une série d'images inattendues du grand photographe Jacques Henri Lartigue que chacun connaît surtout pour son noir et blanc. Un hymne à la joie.
- Dans Ailefroide, Jean-Marc Rochette nous conte son adolescence entre Grenoble et haute montagne. Une aventure initiatique qui va transformer l'amateur d'alpinisme en futur grand nom de la bande dessinée. -
Barrière naturelle entre le Nord et le Sud, ligne de partage des eaux et dernier bastion sauvage au coeur de l'ancien continent, les Alpes divisent pays et cultures mais fédèrent le monde en exerçant une attraction sans égal. A la fois sauvages et habitées, légendaires et pourtant méconnues, elles sont un berceau de contrastes saisissants : la vie s'y entrelace avec la pierre, la douceur des alpages compose avec gorges et gouffres sans fond, et la lumière danse avec les ombres dans un immense théâtre de glaciers languissants et de pics vertigineux. Enrichie de 40 pages, illustrée de quelque 150 photographies grand format et proposant de nombreux approfondissements, la nouvelle édition de ce beau livre vous emmène au-delà des frontières à la découverte de cette chaîne de montagnes mythiques. Spécialistes de la prise de vue à deux doigts du ciel, les photographes paysagers Samuel Bitton (Suisse), Ambre de l'AlPe (France) et Roberto Moiola (Italie) mettent en scène des lieux méconnus des Alpes tout en revisitant des sommets et des régions mondialement réputés. Au fil des pages, sept scientifiques décryptent les images par des textes sur le climat, la végétation, les glaciers, la géomorphologie ou la géographie humaine. Leur éclairage interdisciplinaire est sans équivoque : géantes de pierre à la carrure imposante, les Alpes tremblent jusqu'au coeur face aux changements climatiques. Un cri de détresse lancé depuis les plus hautes cimes et dont l'écho, on espère, arrivera jusqu'en plaine grâce à ces pages.
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Barrière naturelle entre le Nord et le Sud, ligne de partage des eaux et dernier bastion sauvage au coeur de l'ancien continent, les Alpes divisent pays et cultures mais fédèrent les peuples en exerçant une attraction sans égal. Ces montagnes majestueuses ont vu le jour suite à la rencontre tectonique entre les plaques africaine et européenne il y a cent millions d'années. Aujourd'hui, elles trônent au milieu de l'Europe en prenant appui sur plusieurs pays. Ce beau livre leur rend hommage par des images à couper le souffle et des textes informatifs sur la géologie, la climatologie, la végétation ou encore l'histoire. Réalisées en France, Suisse et Italie, les prises de vue mettent en lumière des lieux méconnus tout en revisitant des sommets et des régions mondialement renommés. Au fil des saisons, ces paysages de carte postale ravissent le lecteur par-delà les frontières, depuis des fonds de vallée où serpentent les torrents argentés jusqu'aux plus hauts sommets éternellement enneigés, en passant par d'immenses langues glaciaires, des lacs émeraudes bordés de marais fleuris ou des forêts de mélèzes embrasées par l'automne. Les encadrés thématiques signés par des scientifiques spécialisés sur les Alpes apportent un éclairage interdisciplinaire qui permet de comprendre les particularités, les enjeux et les défis de ce château de cartes, renommé mais fragile.
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Les forêts alpines, qui représentent actuellement près de la moitié de la surface des Alpes, tiennent aussi une place importante dans l'économie. Pendant des siècles, elles ont été exploitées pour la construction navale, le charbon de bois ou les hauts fourneaux, utilisant les savoir-faire des bûcherons et des radeliers locaux à travers tout l'arc alpin européen.
Indispensable à la vie quotidienne, ce matériau chaleureux qu'est le bois s'offre également à la créativité. Les montagnards, qui profitaient des longs mois d'hiver pour embellir les objets de leur existence, ont ainsi acquis une belle réputation de sculpteurs. Un artisanat qui a perduré. Aujourd'hui, la filière bois connaît à nouveau un grand développement dans le cadre de l'habitat durable et des nouvelles ressources énergétiques. Dans les Alpes, le bois est ainsi devenu un enjeu notable, qui concerne aussi l'environnement. Car la forêt permet non seulement de limiter l'érosion et les risques d'avalanche, mais elle est aussi une fabuleuse réserve de biodiversité, pour la faune et la flore, offrant enfin aux hommes un vaste espace de loisirs.
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Côté ubac. Terribles glacières chères à Rousseau, géante rêvée par Baudelaire, crêtes, collines, crevasses, les termes abondent qui conjuguent la montagne au féminin. L'homme s'abîme avec fascination dans celle qu'il devine comme une amante ou une épouse ambivalente, tautologique comme la mer ou la roche originelle. Magique et dangereuse, maternelle et heureuse, toute l'ambiguïté est là ! Une goule qui sait gronder et mordre. Incarnation et mort rythment les pulsations de cette rivale terrible. En témoigne le mythe de la fiancée esseulée qui recouvre, au seuil de sa mort, le corps de son amant disparu dans les entrailles du glacier. Côté adret. La femme est l'avenir de l'homme. Peut-être est-elle aussi son passé, la mémoire de son enfance et de ses vallées perdues ? Colporteurs, instituteurs, maçons, saisonniers, chaque année, durant de longs mois, les hommes sont au loin, très loin. Ils voyageaient l'Europe en vendant leurs savoir-faire qui n'étaient pas minces. Leurs compagnes? Elles sont là, bien présentes, avec des responsabilités et des libertés souvent plus grandes que la plupart des femmes d'en-bas et à plus forte raison que celles de la Méditerranée. Sur la totalité de l'arc alpin, le tableau ne saurait certes être unique. D'où la nécessité de dépoussiérer les images anciennes. Côté sommet. Qu'il faut tenter de vaincre. Arétius, un auteur de la fin du XVIe siècle, nous rapporte qu'il découvrit gravés sur une cime, non seulement des noms, mais des portraits, des vers et même des proverbes, dont il cite l'exemple suivant, écrit en grec : "l'amour des montagnes est le meilleur. Chacun à sa manière, au plus profond du coeur, gravit une montagne abrupte et singulière. Femme entre toutes les femmes, elle demeure tout au long des saisons, la cime indépassable qui chaque jour s'éclaire et s'estompe la nuit. L'atteindre par surprise, à la pointe de l'aube un matin de grand beau, et rassembler enfin les deux parts de nos rêves."
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Paysage ? Le mot est difficile à cerner tant il embrasse de concepts. De représentation dans la peinture de la Renaissance, il s'est élargi aujourd'hui jusqu'à l'imaginaire. Qu'on pense aux paysages politique ou audiovisuel ! Mais pour les géographes, après avoir été une combinaison de facteurs naturels (vision réductrice s'il en fut), il est devenu un lieu marqué par la présence de l'homme et par voie de conséquence éminemment transformable et évolutif. On aura compris qu'en ce début de troisième millénaire le paysage naturel n'existe pas. C'est donc bien d'un patrimoine marqué par la présence de l'homme qu'il s'agit. Les parcs nationaux mais surtout les parcs naturels régionaux ainsi que leurs équivalents des pays de l'arc alpin, créés en nombre depuis trois décennies, ont été des laboratoires vivants d'expérimentation de l'impact des activités humaines sur le milieu et son évolution malheureuse ou harmonieuse. Vivre et travailler au pays (suivant le mot célèbre des années soixante) sans tuer la poule aux oeufs d'or que représente une nature préservée et respectée, tel est l'enjeu qu'incarnent les paysages de montagne aujourd'hui. Développer sans détériorer, cet objectif reste plus actuel que jamais et inclut la notion complexe de durabilité. Chacun sur le terrain mesurera la difficulté d'atteindre et de maintenir cet équilibre périlleux entre écologie et économie.
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Mon pays, ce n'est pas un pays ! Tous ceux qui vivent en montagne pourraient paraphraser le poète québécois Gilles Vigneault. Car avant d'être de France, d'Italie ou de Suisse, les gens de l'alpe sont d'abord gens de l'hiver, de la neige et du froid. « Sept mois d'hiver, cinq mois d'enfer. », disaient les anciens. La saison froide a toujours marqué (et marque aujourd'hui encore, mais de façon radicalement différente) les travaux et les jours des habitants des Alpes. Avec la pente, avec le froid, l'hiver alpin a induit des modes de vie et des comportements dans de nombreux domaines : agriculture, habitat, vie sociale, exploitation de la montagne, migrations, rites et fêtes. Des caractéristiques que l'on retrouve dans nombre d'autres régions, en particulier septentrionales comme la Scandinavie, le Québec ou la Russie. Hier, les sports (d'hiver, encore.) ont pris momentanément le relais d'une difficile économie rurale de subsistance. Mais qu'en sera-t-il demain si la neige venait à manquer ? Un dossier d'une brûlante actualité !