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christophe levaux
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Début novembre 1992 paraît le premier album d'un groupe du nom de Rage Against The Machine. Il contient dix titres et figure en pochette une image emblématique de la résistance contre l'oppression politique : la photographie de l'immolation du bronze Thích Quang Duc au Vietnam en 1963.
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Lorsqu'il rencontre Sophie, c'est comme si elle illuminait subitement le monde. Avec elle, le passé moche s'efface : l'adolescence morose, les foirages amoureux, la sensation de n'être nulle part à sa place, les cris à la maison ... Même le quotidien semble prendre de la distance : le travail idiot, l'ennui, la ville grise dans la province à l'abandon. Quand il s'observe dans le miroir, il semble que Sophie l'illumine, lui aussi. Mais le temps passe, la romance s'effiloche, et on dirait que ça n'a cessé de germer, comme une plante toxique : la laideur, revenue au galop. Une laideur qui s'appelle violence. Qui est partout et emporte tout, autour et dedans surtout.
Baisse ton sourire est l'histoire de cet embrasement. L'histoire de cet anéantissement. -
Premier roman à quatre mains d'Aurélie Wiliam Levaux et Christophe Levaux, ce texte aussi drôle que grinçant offre la chronique d'une adolescence qui a le mérite rare d'associer un point de vue féminin et un point de vue masculin. Christophe et sa soeur aînée Aurélie grandissent dans un village du Nord. Une adolescence qui se déroule entre campagne et ville, sur fond de terrils, de modestes équipements municipaux et à proximité d'une voie ferrée. En prise aux questionnements de leur âge, ils prennent alternativement la parole chapitre après chapitre, pour rendre compte de leur quotidien, de leurs amitiés, de leurs premiers émois mais aussi de leurs griefs envers leurs parents bien trop classiques à leur goût par rapport à ceux de leurs camarades. Mais en toile de fond, tandis qu'ils multiplient sorties en bandes, aventures et défis, se profile un drame qui sous-tend tout le récit : le déraillement d'un train vétuste qu'un petit tas de pierres malencontreusement amassées sur la voie par ces adolescents indélicats aurait peut-être provoqué.
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C'est un roman sur la médiocrité et le sentiment de perte. Le titre, La Disparition de la chasse, est tiré «d'un texte qui traite du sentiment de vide lorsqu'on perd toute raison de se battre.» Jean-Pierre contemple le petit empire qu'il s'est construit à force de manigances. Laurence regarde son ventre tomber toujours plus bas. Virginie rêve de la petite graine qui viendrait «meubler» son intérieur. Toi, Thierry, tu éructes et trépignes dans le vide jusqu'à te perdre. La médiocrité est partout, le marché de dupes a de beaux jours devant lui et, sous les masques de façade, le délitement est à l'oeuvre.
La Disparition de la chasse est à l'image de ses personnages avides, bouffons ou pathétiques :
Désespérément comique et grotesque.