Filtrer
Support
5 produits trouvés
-
Dans ce roman-fresque, composé dans les années 1950, à la façon de Guerre et paix, Vassili Grossman (1905-1964) fait revivre l'URSS en guerre à travers le destin d'une famille, dont les membres nous amènent tour à tour dans Stalingrad assiégée, dans les laboratoires de recherche scientifique, dans la vie ordinaire du peuple russe, et jusqu'à Treblinka sur les pas de l'Armée rouge. Au-delà de ces destins souvent tragiques, il s'interroge sur la terrifiante convergence des systèmes nazi et communiste alors même qu'ils s'affrontent sans merci.
Radicalement iconoclaste en son temps - le manuscrit fut confisqué par le KGB, tandis qu'une copie parvenait clandestinement en Occident -, ce livre pose sur l'histoire du xxe siècle une question que philosophes et historiens n'ont cessé d'explorer depuis lors. Il le fait sous la forme d'une grande oeuvre littéraire, imprégnée de vie et d'humanité, qui transcende le documentaire et la polémique pour atteindre à une vision puissante, métaphysique, de la lutte éternelle du bien contre le mal. -
La « Grande Guerre patriotique » -celle qui débuta en URSS en 1941 par une déroute et se termina, quatre ans plus tard, au prix de sacrifices inouïs, le drapeau rouge flottant sur le toit du Reichstag-, Vassili Grossman l'a vue de près. Correspondant de guerre pour Krasnaïa Zvezda (L'Étoile rouge), le quotidien officiel de l'Armée rouge, il a été sur tous les fronts : la défense de Moscou, Stalingrad, bien sûr - expérience qui lui inspira son inoubliable roman Vie et destin -, la libération des camps de la mort en Pologne, l'entrée dans Varsovie, la chute de Berlin. Il a couché sur le papier ce qu'il appelle «la vérité impitoyable de la guerre ». Ses carnets, par leur liberté de ton, différaient sensiblement de ses dépêches publiées dans L'Étoile rouge. Aujourd'hui, l'historien Antony Beevor nous en propose des morceaux choisis, reliés entre eux par des indications précieuses sur le déroulement de la guerre, le contexte politique et le cheminement personnel de Grossman, ex-communiste désenchanté, juif athée, et avant tout écrivain...
-
En février 1943, le nom de « Stalingrad » est sur toutes les lèvres et va devenir le symbole de la défaite allemande. Correspondant de L'Etoile rouge, Vassili Grossman assiste aux combats, dont il rend compte dans ses chroniques. C'est à ce moment-là qu'il entreprend sa fresque monumentale, Pour une juste cause, dont la seconde partie sera connue dans le monde entier sous le titre de Vie et destin. Grossman est alors un homme ébranlé par la guerre. Son fils aîné a été tué au front, sa mère a péri dans un ghetto... Terminé après la guerre, Pour une juste cause est publié, entre juillet et octobre 1952, dans la revue Novy Mir. Épopée d'une bataille emblématique, c'est un vivant portrait du peuple russe saisi dans sa souffrance et dans sa grandeur. Mais, derrière cette mosaïque de destins, ces affrontements sans merci, ces sacrifices héroïques, nous voyons déjà se profiler les questions vertigineuses de Vie et destin sur les totalitarismes de notre temps.
-
-
La dernière lettre ; les carnets d'Ikonnikov
Vassili Grossman
- L'Age D'Homme
- Petite Bibliotheque Slave
- 5 Octobre 2000
- 9782825114445
Comme tous les grands romans, vie et destin est un monde aux aspects multiples : le récit de guerre y côtoie une réflexion profonde sur la société russe, la vie des hommes et sa destruction par le totalitarisme.
Comme la légende du grand inquisiteur chez dostoïevski, cette dernière lettre est la clef de voûte, psychologique et morale, d'un grand édifice romanesque et spirituel. a travers le testament d'une mère juive attendant la mort dans son ghetto cerné par les allemands, grossman livre sa confession, en même temps qu'il dépeint le drame de millions d'européens se voyant soudain rappeler, au travers de la persécution nazie puis soviétique, leur participation à une tragédie immémoriale.
Mais, comme le rappelle sémion lipkine dans son témoignage sur son ami grossman, l'auteur de vie et destin était avant tout un très grand écrivain russe, attaché par tout son être à la russie. les carnets d'ikonnikov, également reproduits dans ce volume, sont la quintessence de cette autre face d'une culture composite : la résistance, la poésie et la spiritualité du peuple russe. ainsi, au travers de la dernière lettre et des carnets, le lecteur occidental pénètre au coeur des contradictions créatrices d'un génie romanesque, qui expliquent également, sous d'autres formes et alliances, le drame et la puissance de la littérature russe.