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Sciences humaines & sociales
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REVUE OTRANTE n.31 : t.32 ; l'invention du réel ; J.G. Ballard
Revue Otrante
- Kime
- Revue Otrante
- 24 Novembre 2012
- 9782841746040
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André Laurie, c'est une vie et une personnalité à plusieurs étages, ou à plusieurs étapes - et aussi à identités multiples.
Sous son nom d'Etat civil, Paschal Grousset voire Grousset tout court, il est celui qui continue de faire rétrospectivement trembler la bourgeoisie, il est le Rouge, mêlé de très prés à l'assassinat de Victor Noir, puis " ministre " des Affaires étrangères durant la Commune, puis déporté en Nouvelle-Calédonie... et bientôt évadé, puis proscrit et exilé outre-Manche. Sous le pseudonyme de Philippe Daryl, il sera le propagandiste infatigable de l'éducation physique, de la gymnastique suédoise, de la natation, et il contribuera à la promotion en France du rugby, du tennis, du football ou du yachting ; et sous le pseudonyme d'André Laurie, que ce numéro d'Otrante se propose d'étudier plus spécifiquement, il sera, au coeur de la maison Hetzel et fils, " l'homme qui fit de l'ombre à Jules Verne ".
Il saura en effet développer un ton, un style, une voix bien reconnaissables, nourris à ses engagements politiques et à ses épreuves. Ses " Vies de collège " seront dévorés par des générations d'élèves enfants de Jules Ferry, et certains de ses récits d'aventures supportent fort bien la comparaison avec un Stevenson, un Mayne-Reid, un Rider Haggard qu'il a travaillé à faire lire en France, quand il ne les a pas purement et simplement traduits ; et Jules Verne lui-même s'est ému plus d'une fois de la concurrence que lui faisait ce socialiste écrivant une parfaite langue d'humaniste nourri aux Lettres classiques.
Dès lors, à l'aune d'un fantastique aux nombreuses facettes, il s'agissait de rendre pleinement justice aux talents multiples de cette personnalité d'exception, et ce volume d'Otrante entend contribuer à la redécouverte d'un écrivain qui est bien autre chose, et bien plus, qu'un simple satellite de la planète Verne.
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REVUE OTRANTE n.18 : Verne et le fantastique
Revue Otrante
- Kime
- Revue Otrante
- 8 Novembre 2005
- 9782841743773
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REVUE OTRANTE n.15 : le rire fantastique : grotesque, pastiches, parodies
Revue Otrante
- Kime
- Revue Otrante
- 8 Juin 2004
- 9782841743438
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REVUE OTRANTE n.19/20 : Rosny aîné et les autres formes
Revue Otrante
- Kime
- Revue Otrante
- 8 Novembre 2006
- 9782841744114
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REVUE OTRANTE n.33 : poétique du zombie
Revue Otrante
- Kime
- Revue Otrante
- 19 Novembre 2013
- 9782841746422
Dans le cadre de l'esthétique contemporaine du cadavre, peu de phénomènes ont semblé plus marquants, depuis Night of the Living Dead (G. A. Romero, 1968) que la surenchère transmédiatique et véritablement planétaire des morts-vivants. Si les années 90 ont été caractérisées par une sorte de «mort», ou à tout le moins de «stase», du zombie au cinéma, la créature, fidèle à elle-même, est réapparue de plus belle au tournant du nouveau millénaire et a maintenant envahi divers recoins de notre iconosphère globale.
Symptomatiquement, c'est un nouveau média, le jeu vidéo, qui a opéré la renaissance de cette figure jamais entièrement intégrée à la tradition littéraire gothique. L'apparition en 1996 de The House of the Dead et de Resident Evil a signé le retour en force de la créature qui a fini par recontaminer le grand écran. Aux lendemains du traumatisme du 11 septembre 2001 et à l'ombre de la pandémie du SRAS, une véritable « zombie-manie » a débuté. Si la Zombie Movie Database (ZMDB) dénombre plus d'une centaine de films entre 2002 et 2009, plus d'une vingtaine de productions sont prévues pour la seule année 2012.
Dans le sillage du Zombie Survival Guide de M. Brooks (2003), une curieuse «littérature zombie» émerge alors qui triomphe dans l'étonnant best-seller de S. Grahame- Smith qui zombifie littéralement l'oeuvre canonique de Jane Austen (Pride and Prejudice and Zombies, 2009). À son tour envahie par la nouvelle vague, la bande dessinée, médium qui avait jadis été essentiel dans la mutation mythopoétique vers le zombie moderne, se lance à partir de la saga de R. Kirkman The Walking Dead (2003-) dans une frénésie zombiephile inouïe qui à son tour alimente l'autre grand média postmoderne, la télévision. On assiste aussi à une pléthore d'études critiques sur cette figure jusque-là relativement dédaignée par l'institution universitaire.
Face à une telle invasion, et en syntonie avec la prolifération de « zombie studies», le temps est venu de s'attaquer de front aux morts-vivants, et d'en brosser un portrait historique et critique l'inscrivant aux sources mêmes d'un imaginaire horrifique postcolonial.
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« He's old, that's all » : telle est la réponse laconique faite par Bernard à la stupeur de Lenina devant le spectacle de l'âge. Car la jeunesse et les conditions de la jeunesse sont déjà centrales dans le Brave New World de Aldous Huxley, reprenant à son compte l'héritage de ce rêve collectif qu'est l'abolition du vieillissement. La posthumanité, qui intéresse et inquiète aujourd'hui aussi bien scientifiques, philosophes et romanciers, est-elle post-âge, ou peut-elle être pensée de manière spécifique par le prisme de nos représentations de la jeunesse et des productions et modes de consommation de la culture jeune ?
Il s'agit ici en premier lieu d'examiner comment la question du posthumain est traitée dans les productions de jeunesse : génétique, adieu au corps, contrôle comportemental, mécanisation et machinisation de l'individu, intimité numérique, construction d'identité de sexe et de genre, éveil et renouvellement des sens, inscription dans le champ du collectif... Dans quelle mesure les enjeux du temps posthumain rejoignent-ils ceux du temps de la jeunesse ?
Il s'agit, d'autre part, de comprendre de quelle façon le posthumain peut lui-même être pensé à partir d'une approche culturaliste de la jeunesse. Celle-ci, en tant que sujet, outil de fabrication et lieu de projection du futur, semble propice à penser le post, ainsi qu'à penser nos résistances face au posthumain. Comment les modifications inhérentes au devenir posthumain s'appliquent-elles au territoire singulier de la jeunesse ? Autrement dit : que fait le concept de jeunesse à celui de posthumanité ?
Enfants-robots et mutants de la jeunesse, expériences vidéoludiques et réinvestissements artistiques, imaginaires utopies et imaginaires érotiques peuplent ce volume comme autant d'appels à envisager la réflexion intergénérationnelle que supposent les questionnements sur le posthumain.
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REVUE OTRANTE n.46 : paradoxes de l'espace-temps
Revue Otrante
- Kime
- Revue Otrante
- 22 Novembre 2019
- 9782841749522
Depuis Walt Whitman et Herman Melville en passant par tous les romans associés à la conquête de l'Ouest jusqu'à On the Road, Star Trek, ou Westworld, la fiction américaine est associée aux grands espaces, aux déplacements et, par nécessité, au temps. Par ailleurs, on connaît la place des littératures de genre, et en particulier d'anticipation et de science-fiction dans la littérature des États-Unis. Cette journée d'étude voudrait revisiter ce sujet largement étudié du voyage et du déplacement dans les grands espaces américains (mais pas uniquement) en le transposant dans l'imaginaire contemporain : en s'intéressant à des oeuvres où la science joue un rôle à travers un imaginaire de l'espace-temps - sans qu'il y ait pour autant nécessairement de références claires à Einstein et aux théories de la relativité (restreinte ou générale), ou à des oeuvres où l'espace-temps est recyclé, démultiplié, virtualisé. L'imaginaire scientifique est riche en histoires où les temps et les espaces se dédoublent, se superposent ou se répètent et la méta-réflexivité des fictions contemporaines alimente ces nouvelles architectures diégétiques.
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REVUE OTRANTE n.50 : valeurs du romantisme noir
Revue Otrante
- Kime
- Revue Otrante
- 3 Décembre 2021
- 9782380720396
Il y a exactement deux siècles, en 1821, Charles Nodier inventait l'appellation « genre frénétique » pour désigner la face sombre du romantisme, sa part d'horreur et d'excès, et il fustigeait l'immoralité du genre tout en reconnaissant les séductions sulfureuses que celui-ci exerce sur le lecteur. Alors que la critique du XXe siècle, des surréalistes à Annie Le Brun et Jean-Luc Steinmetz, a retourné la condamnation moralisatrice du XIXe siècle en faisant l'éloge de la portée subversive de ces oeuvres qui structurent leurs intrigues autour du conflit entre le bien et le mal, il est temps d'adopter une approche dépassionnée des morales du romantisme noir. Si les oeuvres noires, comme on le leur a parfois reproché, se caractérisent par leur manichéisme, celui-ci peut prendre des formes variées. Les romans valorisant la vertu et l'innocence de l'héroïne s'opposent ainsi aux récits sadiens faisant goûter au lecteur les délices vertigineuses de la cruauté. Dès l'époque romantique se multiplient les oeuvres ambivalentes, qui, infusant l'ironie dans le modèle du roman noir, rendent plus incertaine la frontière entre bien et mal. Quelles sont les valeurs défendues dans ces fictions ? Les variations morales dessinent-elles une évolution historique ? Sont-elles corrélées à des tendances esthétiques particulières ? Les études réunies ici proposent quelques réponses à ces questions, à travers l'analyse de l'axiologie du romantisme noir de Ducray-Duminil à Gaston Leroux, en passant par Nodier, George Sand, Balzac ou Pétrus Borel.