Filtrer
René Girard
36 produits trouvés
-
« Comment les cultures archaïques se protégeaient-elles des rivalités mimétiques ? C'est pour répondre à cette question que j'ai écrit La violence et le sacré », explique René Girard.
Dans cet essai audacieux et percutant, il met l'accent sur le rôle de la « violence fondatrice » et sur celui de la « victime émissaire » pour expliquer les premières institutions culturelles et sociales. Une vaste culture ethnologique et des références incontestables permettent à l'auteur de construire une théorie nouvelle du sacré, et de donner une interprétation convaincante de nombreux thèmes mythiques et rituels (la fête, les jumeaux, les frères ennemis, l'inceste, le masque, etc.) dont la signification profonde n'apparaît ici avec tant d'évidence que parce qu'ils sont étudiés, pour la première fois, dans leur unité.
Enfin, le plus grand mérite de René Girard est peut-être dans la clarté et dans l'élégance de son exposé. Libéré de toutes les obscurités tenant aux jargons initiatiques, voici un livre d'une grande importance scientifique qui est aussi une magnifique oeuvre littéraire.
René Girard a notamment publié dans la collection « Pluriel » Mensonge romantique et vérité romanesque, Les Origines de la culture et Celui par qui le scandale arrive. -
Dans le droit fil de Des choses cachées depuis la fondation du monde, René Girard continue sa réßexion sur le « mécanisme sacrificiel ». Les persécutions, le Mal sont-ils une fatalité ? Les sociétés humaines sont-elles vouées à la violence ? Un commentaire subtil de l'histoire et des Evangiles propose les éléments d'une réponse.
-
Quels sont les fondements de notre rapport à autrui ? Quelle est la véritable mesure de notre autonomie ? Partant d'une analyse novatrice des plus grands chefs-d'oeuvre de la littérature romanesque (Cervantès, Stendhal, Flaubert, Proust et Dostoïevski), René Girard développe sa théorie du désir mimétique, pensée avec subtilité, comme une triangulation entre l'envie, la jalousie et la haine impuissante. Un désir relatif qu'il appréhende dans toutes les formes de relations humaines, qu'elles prennent corps dans l'espace politique ou dans la sphère de l'intime.
Ce faisant, sans jamais cesser de la questionner, le philosophe bouscule une illusion romantique, celle de notre liberté de choisir. Il a écrit, à propos de cet ouvrage : « Les littéraires purs soupçonnent que l'art du roman est ici un moyen plutôt qu'une fin. J'assume volontiers ce reproche car le plus grand hommage qu'on puisse rendre à la littérature, il me semble, c'est de ressusciter la très vieille idée qui fait d'elle une source de savoir autant que de bonheur. » René Girard a notamment publié dans la collection « Pluriel » La Violence et le Sacré, Les Origines de la culture et Celui par qui le scandale arrive. -
Ces entretiens avec Michel Treguer montrent à quel point les évènements qui secouent la planète confortent les thèses de René Girard.
Sans doute peut-on compter sur les doigts de la main les intuitions comme celles de René Girard qui, en un siècle, déchirent et restructurent le ciel des idées. Pour l'auteur de La violence et le sacré, un même mécanisme, les mêmes valeurs ou les mêmes pièges sont à l'oeuvre dans la naissance des religions, le triomphe du communisme, le règne de l' humanitaire : le mimétisme.
Ces entretiens avec Michel Treguer - admirateur et critique de l'oeuvre de son interlocuteur -montrent à quel point les évènements qui secouent la planète confortent les thèses de René Girard.
Les choses ont-elles vraiment commencé ? -
Pourquoi l'anorexie frappe-t-elle certaines femmes plus que les autres ? Les individus sont plus ou moins rivalitaires, il n'en va pas autrement dans le cas de la minceur que dans d'autres domaines. Les femmes anorexiques veulent être championnes de leur catégorie.
Le résultat final est tragique dans les cas extrêmes, mais cela ne doit pas nous faire perdre de vue le fait que l'obsession de la minceur caractérise toute notre culture, ce n'est nullement quelque chose qui distingue ces filles en particulier. -
Des choses cachées depuis la fondation du monde
René Girard
- Le Livre De Poche
- Biblio Essais
- 4 Mai 1983
- 9782253032441
René Girard Des choses cachées depuis la fondation du monde Un ouvrage qui révolutionne les sciences humaines. Parallèlement à une analyse approfondie des mécanismes qui règlent la vie des sociétés, René Girard développe et commente magistralement ce qu'il estime être l'antidote de la violence : la parole biblique. Une lecture et une réßexion stimulantes des grands mystères de notre monde. Le « système Girard » ne laissera personne indifférent.
-
La pensée de René Girard a renouvelé en profondeur notre connaissance de l'homme. D'où l'importance de cette autobiographie intellectuelle, où l'auteur revient en détail sur les grandes étapes de sa vie et de sa carrière.
Sous la forme d'entretiens avec deux universitaires, René Girard évoque l'accueil de ses livres en France et dans le monde ; il réplique aux critiques dont sa théorie fut l'objet et propose de nouveaux développements de sa pensée, notamment à propos de l'Inde védique.
Témoignage passionnant sur quarante années de débats en France et dans le monde, ces entretiens apportent un éclairage inédit sur l'une des oeuvres les plus fécondes de notre temps.
Couronné par le prix Aujourd'hui en 2004, cet ouvrage constitue une introduction de référence à l'oeuvre de René Girard. -
« Je ne voudrais pas qu'on prenne ce livre pour un simple essai d'esthétique. Cette jouissance m'est étrangère. L'art ne m'intéresse en effet que dans la mesure où il intensifie l'angoisse de l'époque. Ainsi seulement, il accomplit sa fonction qui est de révéler.
« Le présent ouvrage rassemble huit essais, qui s'échelonnent du début des années 1950 à la fin des années 1980. Les cinq premiers témoignent des questions qui étaient les miennes au moment où je quittai l'Europe, lecteur passionné de Saint-John Perse et de Malraux. Les autres articles suivent le fil de mes réflexions sur l'histoire du roman bientôt achevée, et qui n'allait faire qu'un pour moi avec celle du désir. L'hypothèse mimétique apparaît dans ma critique de Valéry, auquel je préfère très vite Stendhal. Déterminante dans ces années de formation, la question du pseudo-narcissisme oriente alors ma critique de l'illusion d'autonomie, que des articles plus tardifs sur Freud et Proust, puis sur Nietzsche et Wagner, continueront de creuser. Ces études figurent avant le texte d'une conférence sur Wagner donnée en 1983... »RG Ces brillants « exercices d'admiration traversés par la recherche de la vérité », tels que René Girard les qualifie, donnent à lire l'évolution des questionnements de l'écrivain-anthropologue, de la genèse de sa théorie mimétique aux plus récentes formulations de sa pensée apocalyptique, depuis toujours contenue dans sa conception du désir. Voici enfin l'édition définitive de cet ouvrage essentiel, paru initialement en 2008, augmenté d'une préface inédite de Benoît Chantre et Trevor Cribben Merrill. -
«Merci mon Père de révéler aux petits ce que vous avez dissimulé aux sages et aux intelligents.» Les sages et les intelligents, depuis, se sont bien vengés : à force de concasser les Evangiles, ils en ont fait un petit tas de pièces et de morceaux trop hétéroclites pour signifier quoi que ce soit... Mais ils n'auront pas le dernier mot ! René Girard pense, comme Simone Weil, que les Evangiles sont une théorie de l'homme avant d'être une théorie de Dieu. Une carte des violences où son orgueil et son envie enferment l'humanité. Découvrir cette théorie de l'homme et l'accepter, c'est rendre vie aux grands thèmes évangéliques relatifs au mal, oubliés et évacués par les croyants - de Satan à l'Apocalypse. C'est également ressusciter l'idée de la Bible tout entière comme prophétique du Christ. Ainsi les Evangiles, loin d'être «un mythe semblable à tous les autres», comme on le répète à l'envi depuis deux siècles, seraient la clef de toute mythologie derrière nous, et, au-devant de nous, de l'histoire inouïe qui nous attend. Dans le dépérissement de toutes les pensées modernes, est-ce que seules les Ecritures Saintes tiendraient debout ?
-
Le cheminement du désir n'est point rectiligne. Il emprunte des tangentes, il esquisse des triangles, il s'enfonce dans des cercles vicieux. Dans les essais réunis ici par Mark Anspach et présentés pour la première fois en France, René Girard montre que les plus grands écrivains sont aussi des géomètres du désir.
Chez Chrétien de Troyes, Dante, Racine ou Marivaux, le jeu de l'amour ne doit rien au hasard mais obéit à des lois implacables qui s'éclairent à la lumière de l'hypothèse mimétique. La coquette, le masochiste, le Don Juan, le voyeur, tous se laissent entraîner dans un ballet fascinant dont la chorégraphie leur échappe.
Tantôt léger, tantôt grave, toujours perspicace et iconoclaste, l'auteur de Mensonge romantique et vérité romanesque apporte avec ce volume un nouveau volet à sa fresque historique de l'amour en Occident.
L'introduction est signée de Mark Anspach, auteur du Carnet OEdipe mimétique paru en avril 2010 et directeur du Cahier Girard publié en 2008.
-
Cet essai de René Girard présente et résume les concepts clés de sa théorie : le désir mimétique, le mécanisme victimaire et la révélation judéo-chrétienne.
Comparant l'histoire de Milomaki, héros des Indiens yahunas, avec la légende d'OEdipe et les textes de persécution du Moyen Âge, l'auteur démontre l'origine persécutrice de tous les mythes et l'universalité du phénomène du bouc émissaire. Pour la seule fois dans toute son oeuvre, René Girard débat ensuite avec trois anthropologues : Walter Burkert, Renato Rosaldo et Jonathan Z Smith. Cette discussion concerne le sacrifice et la domestication, mais aussi les " chasses aux têtes " et aux animaux sauvages.
Répondant de façon très convaincante aux objections que soulève sa théorie, l'auteur éclaire d'un nouveau jour les origines sacrificielles de l'humanité. À l'heure où l'anthropologie connaît un regain d'intérêt, notamment dans le sillage du centenaire de Claude Lévi-Strauss, la traduction de ce texte majeur s'imposait. René Girard aura en effet remis l'anthropologie religieuse au premier plan en révélant le mécanisme victimaire au fondement de la culture.
On se persuadera sans mal, en le voyant ici défendre son hypothèse, qu'elle constitue un apport scientifique essentiel.
-
La violence semble aujourd'hui prise dans un processus d'escalade qui rappelle la propagation du feu ou celle d'une épidémie ; mais en dehors des grandes images mythiques qui ressurgissent, les mots manquent pour dire ou décrire ce qui risque de nous submerger. C'est à quoi s'attelle, depuis 1961, la théorie mimétique de René Girard, comme le montrent les essais rassemblés dans ce recueil.
L'auteur y revient sur son analyse des ressorts de l'imitation, essentielle pour comprendre les dangers qui nous menacent. Il s'élève contre le relativisme qui mine les pensées contemporaines. Il revient sur l'apport décisif que constitue, selon lui, l'anthropologie chrétienne, et précise les points qui l'attachent ou l'opposent à Claude Lévi-Strauss.
Les grandes lignes de sa pensée sont enfin remises en perspective dans un dialogue très accessible, qui fait de ce livre une véritable introduction à l'une des grandes pensées de notre temps. -
La route antique des hommes pervers
René Girard
- Le Livre De Poche
- Biblio Essais
- 23 Mars 1988
- 9782253045915
A travers un commentaire stimulant du texte le plus étrange que contient la Bible, Le Livre de job, René Girard nous convie à une formidable méditation sur le fonctionnement social. La Violence, l'Innocence, le Religieux, le Totalitarisme, le Sacrifice... Autant de problèmes qui jalonnent La Route antique des hommes pervers.
-
A travers des arrière-plans philosophiques et des arguments différents, les deux auteurs soutiennent que sécularisation et laïcité sont des produits du christianisme, et que le christianisme est à l'origine des valeurs de nos sociétés occidentales, y compris la démocratie.
-
René Girard La Voix méconnue du réel « Coeest bien la voix méconnue du réel que, toute ma vie, je me suis efforcé d?écouter et de transcrire. Ces mots disent si bien ce que joeai voulu faire quoeils moeobligent à me demander si je loeai vraiment fait. Mais il y a pour moi, dans ce recueil, une raison de fierté moins écrasante que l?étreinte directe du réel, plus modeste si loeon peut dire : les essais rassemblés ici ne reßètent pas les modes tapageuses de notre dernière fin de siècle, les divers avatars de la « French theory » qui, à l?époque de leur composition, caracolaient aux avant-scènes dans les universités américaines.
Toutes ces théories étaient des destructions illusoires du réel. Ce qui moeen a protégé, coeest le réalisme de la théorie dite mimétique, dont je ne sais pas très bien si coeest moi qui loeai faite ou si coeest elle qui moea fait.
Les disciplines qui noeont pas de statut scientifique, les sciences de loehomme et de la société, ne peuvent pas se passer doehypothèse théorique. La variété des sujets traités dans le présent livre donne à la table des matières une allure presque impressionniste, mais ceux qui me connaissent ne soey tromperont pas. Coeest la théorie mimétique qui inspire tous ces essais. » R. G.
-
De Shakespeare, René Girard nous propose une lecture neuve inspirée de la théorie dont il est le père : la théorie "mimétique" - ou théorie de la triangularité du désir. Mais, loin d'appliquer à Shakespeare les principes du mimétisme, il s'attache à montrer que Shakespeare était un "miméticien" avant la lettre et que toute la théorie mimétique était contenue, dès les premières pièces, dans son oeuvre théâtrale. Au-delà de Shakespeare, René Girard nous interroge sur nous-mêmes, sur la dimension tragique de nos désirs, et nous propose un tableau à la fois sombre et plein d'espérance de l'humanité de toujours et de l'humanité d'aujourd'hui. Par ailleurs, il fait oeuvre de polémiste et s'attaque à la critique littéraire contemporaine ; mais son livre est moins un retour à la tradition que l'apparition d'un classicisme critique "nouvelle manière" face à un modernisme exténué.
-
Mensonge romantique et vérité romanesque - La violence et le sacré - Des choses cachées depuis la fondation du monde - Le bouc émissaire« Les sujet étudiés dans ces quatre livres sont très différents les uns des autres : les romans modernes d'abord, les religions archaïques ensuite, la Bible et le christianisme enfin.
Il y a dans ce recueil un diversité des outils d'analyse auxquels je recours : l'hypothèse du désir mimétique d'une part ; la théorie du bouc émissaire de l'autre ; la révélation destructrice du mécanisme victimaire enfin. Mais au coeur de ces quatres livres rassemblés ici - ce qui me plaît infiniment - l'essentiel est une question encore plus brûlante aujourd'hui qu'à l'époque où je me la suis posée. Il s'agit de la question de la violence dans son rapport avec le religieux. »René Girard -
Les Origines de la Culture : Entretiens avec Pierpaolo Antonello et Joao Cezar de Castro Rocha
René Girard
- Desclee De Brouwer
- 8 Mars 2004
- 9782220053554
Avec deux hypothèses, l'une sur le désir mimétique, l'autre sur le bouc émissaire, René Girard a bouleversé, depuis quarante ans, le champ des sciences humaines. Sa théorie, qui a replacé le christianisme au coeur de l'anthropologie, est aussi l'une des rares, depuis Durkheim, à tenter d'expliquer les phénomènes culturels et sociaux en remontant à leur origine. Au point que c'est de la ritualisation de cet événement premier que seraient nés les groupes sociaux et les mécanismes qui les protègent : tabous, normes, institutions. Mais seul le sacrifice du Christ, affirme René Girard, dévoile le meurtre fondateur. Répondant aux questions de Pierpaolo Antonello et de João Cezar de Castro Rocha, l'auteur de La Violence et le Sacré éclaire la nature de son entreprise : une théorie du chaos appliquée à l'anthropologie. Il revient pour cela sur les grandes étapes de sa vie et de sa carrière, évoque la réception de son oeuvre en France et dans le monde, et ses chantiers en cours. Face aux critiques qu'on n'a pas manqué de lui faire, mais aussi aux questions brulantes de l'actualité, il formule différemment ses thèses (sous la forme d'un darwinisme revisité) et propose des analyses inédites : ainsi des pages sur l'Inde védique ou d'autres, plus polémiques, contre Régis Debray et ce qu'il est convenu d'appeler le « retour du religieux ». Cette autobiographie intellectuelle apporte un éclairage singulier sur l'une des pensées les plus stimulantes de notre époque. L'itinéraire de ce chercheur totalement indépendant apparaît de fait exemplaire. En restant à l'écart des écoles de pensées, des modes académiques, voire des compromis institutionnels, René Girard a su se ménager un surprenant espace de liberté. Le prouvent le nombre et la qualité des recherches interdisciplinaires que cette oeuvre suscite : autant de prismes nécessaires pour penser l'origine.
Grand format 25.15 €Indisponible
-
Pourquoi l'anorexie frappe-t-elle certaines femmes plus que d'autres ? Les individus sont plus ou moins rivalitaires, il n'en va pas autrement dans le cas de la minceur que dans d'autres domaines. Les femmes anorexiques veulent être championnes de leur catégorie. C'est pareil dans le monde de la finance. La différence, c'est que le désir d'être plus riche que les autres n'apparaît pas comme pathologique. Par contre, le désir d'être plus mince, s'il est poussé à l'extrême, a des effets funestes visibles sur le plan physique. Mais une fois qu'une fille est anorexique, cela signifie qu'elle a choisi ce domaine de concurrence, et il est difficile d'abandonner avant la victoire, ce serait renoncer au championnat. Le résultat final est tragique dans les cas extrêmes, mais cela ne doit pas nous faire perdre de vue le fait que l'obsession de la minceur caractérise toute notre culture, ce n'est nullement quelque chose qui distingue ces jeunes filles. L'impératif qui pousse ces femmes à se laisser mourir de faim vient de toute la société. C'est un impératif unanime. De ce point de vue, donc, c'est organisé comme un sacrifice. Et le fait qu'il soit inconscient montre, de manière assez effrayante, qu'il y a une espèce de retour à l'archaïsme dans notre monde.
-
« Lorsqu'on demeure, absorbé par quelques lectures un long moment au café, les tables adjacentes peuvent accueillir différentes personnes. Après un départ c'est un peu, chaque fois, comme un baisser de rideau. Mais de nouveaux personnages ne tardent pas à venir s'installer, dans cette mise en scène minimaliste, une table, une chaise, pour entamer un nouvel acte »
Le café comme, théâtre, comme lieu privilégié d'attention au monde, est propice à toutes les résonnances, poétiques, ironiques, critiques,.. où se mêlent réminiscences et digressions... -
Sous la forme d'un parcours à travers le quartier où il a vécu sa petite enfance, l'auteur dresse le portrait de personnages et de lieux, témoignages d'une époque tout empreinte de l'ambiance de l'après guerre et encore peu touchée par la modernité.
Ces souvenirs, qui ont contribué à la construction de son imaginaire, donnent lieu à des évocations d'un vécu plus récent qui surgissent dans sa déambulation rêveuse. -
René girard aborde ici l'oeuvre de cari von clausewitz (1780-1831), stratège prussien auteur du de la guerre.
Ce traité inachevé a été étudié par de nombreux militaires, hommes politiques ou philosophes. on en a retenu un axiome essentiel : " la guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens. " clausewitz aurait pensé que les gouvernements pouvaient faire taire les armes. mais le succès de cette formule témoigne d'un refus de voir la nouveauté du traité. observateur des campagnes napoléoniennes, clausewitz a compris la nature de la guerre moderne : les termes de "duel", d'" action réciproque " ou de " montée aux extrêmes " désignent un mécanisme implacable, qui s'est depuis imposé comme l'unique loi de l'histoire.
Loin de contenir la violence, la politique court derrière la guerre : les moyens guerriers sont devenus des fins. rené girard fait de clausewitz le témoin fasciné d'une accélération de l'histoire. hanté par le conflit franco-allemand, ce stratège éclaire, mieux qu'aucun autre, le mouvement qui va détruire l'europe. "achever clausewitz ", c'est lever un tabou : celui qui nous empêchait de voir que l'apocalypse a commencé.
Car la violence des hommes, échappant à tout contrôle, menace aujourd'hui la planète entière.
-
Dès la fin du XVIIIe siècle les Auvergnats étaient nombreux à Paris et leur nombre n'a cessé de s'accroître jusqu'à nos jours. Ils ont exercé toutes sortes d'humbles et durs métiers : ferrailleurs, frotteurs de parquets, laitiers, porteurs d'eau. Mais peu à peu ils ont trouvé leur voie : celle du petit commerce où leur travail et leur sens de l'économie pouvaient faire merveille. Leur domaine d'élection a été le commerce des ""vins et charbons"" ; le ""bougnat"" auvergnat est devenu un personnage essentiel de la vie des quartiers de Paris. Leurs ambitions se sont naturellement accrues ; ils ont investi tout le secteur de la ""Limonade"" ; c'est à eux que Paris doit ces cafés grands et petits, ces brasseries, ces restaurants qui font partie de son charme incomparable.
Les Auvergnats de Paris n'oubliaient pas le pays natal où ils comptaient bien se retirer un jour. Ils se sont organisés en amicales, ont créé leurs propres journaux et ont maintenu le folklore auvergnat : les bourrées dansées au son de la cabrette dans les bals-musettes. Leurs enfants continuent souvent l'activité paternelle, mais on les retrouve aussi dans les professions libérales ou à la tête de grandes entreprises. Avec eux, l'épopée auvergnate, celle des montagnards qui sont partis conquérir Paris, se continue sous nos yeux.
Roger Girard, fils de bougnats devenus buralistes, est professeur agrégé d'Histoire.
Grand format 12.90 €Indisponible
-