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Pluriel
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Sport et civilisation : La violence maîtrisée ?
Norbert Elias, Eric Dunning
- Pluriel
- Pluriel : Sociologie
- 29 Mai 2024
- 9782818507759
Le sport ne cesse d'accroître son influence sur nos loisirs et plus largement sur la société. Comment expliquer son rôle ? A-t-il pour fonction de libérer les tensions que créent les contraintes de la société ? À quoi correspondent les violences des supporters et des hooligans ?
Inscrivant le sport dans la théorie des processus de civilisation, Norbert Elias et Eric Dunning montrent, dans ce livre majeur et très discuté, que le sport moderne n'a plus grand-chose à voir avec les affrontements guerriers et rituels de l'Antiquité ou du Moyen Âge. Aujourd'hui, l'évolution du code des comportements a imposé une diminution de la violence autorisée et permet aux individus de relâcher le contrôle de
leurs émotions en écartant les risques excessifs.
Fondamentalement, l'histoire de chaque sport est donc liée à l'apparition de règlements de plus en plus rigoureux qui ont uniformisé les pratiques sportives dans le but de maîtriser le déploiement ou le spectacle de la violence.
Norbert Elias (1897-1990) est l'un des plus grands sociologues du xxe siècle et l'auteur d'un ouvrage majeur de sociologie historique, paru en deux volumes : La Civilisation des moeurs et La Dynamique de l'Occident. Dans la collection « Pluriel » sont parus, entre autres, Norbert Elias par lui-même, Du temps et Logiques de l'exclusion.
Eric Dunning (1936-2019) est un sociologue britannique, disciple de Norbert Elias, spécialiste de la sociologie du sport, en particulier du hooliganisme.
Traduction de l'anglais par Josette Chicheportiche et Fabienne Duvigneau. -
Avec cette enquête sociologique d'une actualité surprenante, les problèmes d'une cité de banlieue des années 1950 éclairent admirablement les débats les plus actuels sur l'exclusion.
Dans cette petite ville d'Angleterre, les tensions sont multiples entre les anciens habitants et les nouveaux venus. Les premiers considèrent les seconds comme des étrangers qui ne partagent pas leurs valeurs et ont le sentiment qu'ils menacent leur mode de vie. Ils les tiennent à distance dans la vie courante, les écartent des lieux de décision, et ce rejet est entretenu par les rumeurs et les commérages. Or tous ont la même couleur de peau, tous parlent la même langue, tous sont ouvriers ou petits bourgeois travaillant dans les mêmes usines et percevant les mêmes revenus.
Ce refus de la relation à l'autre, explique alors Norbert Elias, est à replacer dans un contexte plus large de rapport de pouvoir : le groupe dominant renforce sa cohésion en excluant les « marginaux ». Cette image collective conforte à son tour l'image que chacun se fait de soi à l'intérieur du groupe. Et la domination se perpétue. -
Une histoire universelle du temps et surtout de sa perception et de sa mesure, depuis le temps local et peu contraignant des premières sociétés au temps planétaire d'aujourd'hui.
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Norbert Elias (1897-1990), fut l'un des plus grands penseurs de notre temps. Né à Breslau dans une famille juive aisée où il fait l'apprentissage de la culture allemande classique, il délaisse bientôt ses études de philosophie pour se tourner vers la sociologie. En 1930 Karl Mannheim lui propose de le suivre comme assistant à l'université de Francfort. Mais, au printemps 1933, Elias doit fuir l'Allemagne. C'est à Londres qu'il élabore Sur le processus de civilisation (paru en français en deux volumes sous le titre La Civilisation des moeurs et La Dynamique de l'Occident), sans doute l'un des livres les plus importants du XXe siècle.
Le présent ouvrage, constitué de plusieurs articles majeurs et d'un entretien avec Norbert Elias, propose une biographie intellectuelle du penseur, qui d'une part fournit une introduction solide à une oeuvre multiforme, d'autre part explicite les circonstances dans lesquelles lui sont venues ses principales intuitions. Au terme de sa longue vie qui se confond avec le siècle, Elias définissait ainsi son projet : « J'avais l'ambition de développer une image de la société qui ne soit pas idéologique. »