Filtrer
Noah Van sciver
-
Noah Van Sciver a grandi au sein d'une famille mormone dans le New Jersey des années 90. Il est l'avant-dernier d'une fratrie de neuf enfants. Il cherche à se faire apprécier des cool kids de son quartier de Maple Terrace. Pourtant, il subit la plupart du temps leurs brimades qui viennent s'ajouter à celles de sa propre famille dysfonctionnelle. Avec la culture populaire il entrevoit une échappatoire et avec le dessin il arrive à s'émanciper.
C'est l'histoire d'une construction, celle d'un préadolescent qui découvre le monde «merveilleux» des comics, ceux qui usent d'antihéros ultraviolents et des mises en scène criardes. Ces univers fictionnels ne font qu'alimenter les fantasmes du jeune Noah, prêt à tout pour accéder à ces lectures interdites, quitte à se retrouver dans des situations hasardeuses et embarrassantes. L'ironie du sort place en sa possession un sac plein de comics, mais il va vite devoir rendre des comptes.
De méprises en malentendus, Noah Van Sciver saisit une violence banale, les petits arrangements de l'enfance, l'indifférence des parents et un rapport complexe à la religion.
On retrouve ici le caractère délicieusement misérabiliste et nostalgique, critique du déterminisme social, marque de fabrique de l'auteur de Fante Bukowski. Toutefois, Maple Terrace reste avant tout une comédie autobiographique où Noah Van Sciver s'amuse de voir les lecteurs rire à ses dépens. -
1823 dans l'état de New York, les Smith sont une famille pauvre de prédicateurs itinérants louant à des chasseurs de trésors, les services de leur fils Joseph, doté d'un don de voyance. Rapidement cependant, le jeune analphabète est visité par des apparitions surnaturelles qui feront de lui le prophète d'une nouvelle religion encore très pratiquée aujourd'hui : le mormonisme.
-
Figure romantique autoproclamée, Fante Bukoswki occupe l'arrière-cour de la scène littéraire américaine depuis le jour où il s'est réveillé avec la gueule de bois dans un motel miteux de Denver. Celui qui ne sera jamais l'auteur du «?Great American Novel?» n'en reste pas moins un personnage fascinant par sa médiocrité indifférente. En quête de reconnaissance permanente, son existence tumultueuse est faite de tribulations embarrassantes qui ont profondément offusqué le petit monde de l'édition. Pourtant, ce virtuose de l'incompétence n'était pas prédestiné à demeurer toute sa vie dans le salon des refusés. En vérité, Kelly Perkins, de son vrai nom, a rejeté le chemin tout tracé qui lui était promu pour vivre la bohème et incarner à jamais le mythe de l'écrivain maudit. Il était donc temps de rendre hommage à cette plume truculente qui allie à la perfection frustration pathologique et narcissisme grandiloquent. C'est grâce à ce personnage fétiche, qui apparaît pour la première fois en 2015, que le jeune Noah Van Sciver s'est fait connaître du lectorat francophone. Si son double fictionnel restera toujours un raté, lui a fini par être publié et est désormais considéré outre-Atlantique comme l'un des auteurs les plus influents de la bande dessinée indépendante actuelle. Dans un grand format, Fante Bukowski - L'oeuvre complète - regroupe les trois volumes de la série dans une traduction révisée, préfacée par Alex W. Inker et augmentée d'inédits.
-
En 2004, Noah s'installe en colocation avec son meilleur ami dans un petit appartement de la banlieue de Denver. Adulte et indépendant, il doit maintenant survenir financièrement à son existence. Pour ce faire, le jeune homme consent à gagner modestement sa vie dans la restauration rapide. Accaparé par ses différents petits boulots, il délaisse progressivement sa pratique du skateboard et sa clique de fidèles toquards.
Le soir, il se consacre entièrement à la peinture, sa nouvelle marotte. Plus rien ne compte alors pour lui, si ce n'est d'atteindre son rêve ultime, celui d'être exposé à la bibliothèque pour devenir le plus célèbre des artistes du coin. Pour l'amour de l'Art est le second comic autobiographique de Noah Van Sciver publié à L'employé du moi. Dans Mon aventure torride, l'auteur évoquait déjà ses relations avec ses amis skateurs tout en questionnant sa place dans le monde moderne.
Ici, l'intrigue se déroule quelques années après l'adolescence et privilégie le ridicule des situations. Si le jeune Noah a gagné en maturité, il reste néanmoins obnubilé par l'image qu'il donne à voir de lui-même. Indéniablement frustré d'égoïsme et de vanité, on le découvre dans une posture d'artiste maudit qui n'est pas sans rappeler certains traits du caractère romantique et misérabiliste de son personnage fétiche, Fante Bukowski.
-
A l'époque où l'on ne connaissait pas encore ni le haut débit ni les applications de rencontre, draguer sur internet n'était pas forcément chose aisée. Surtout lorsque, adolescent, il fallait partager l'unique ordinateur de la maison avec le reste de ses nombreux frères et soeurs. Dans Mon aventure torride, Noah Van Sciver raconte, avec autodérision, comment il a décroché son premier rendez-vous galant en surfant sur l'ancêtre de nos messageries instantanées.
En une quarantaine de pages impétueuses, il n'épargne rien de cette période de jeunesse où il vivait dans une banlieue minable de Phoenix à la fin des années 90. Traînant dans son quartier avec ses amis skateurs, de médiocres frimeurs, Noah apprend à ses dépens que tout n'est pas rose et que la vie est, parfois, faite de situations délicates, de petites déceptions et d'humiliations, mais que rien ne pourra jamais anéantir l'esprit de camaraderie.
Sauf, peut-être... le temps qui passe. On connaissait le talent de Noah Van Sciver pour la fiction grâce à la trilogie des Fante Bukowski, on lui découvre maintenant une aisance certaine pour l'autobiographie qu'il pratique avec légèreté et désinvolture. De ce récit court se dégage une nostalgie truculente et drolatique : marque de fabrique de cette jeune coqueluche de la bande dessinée américaine qui, au vu de sa généreuse productivité, pourrait nous offrir très rapidement de nouvelles pépites !
-
Pour payer son loyer et subvenir aux besoins de sa petite famille, Joe n'a eu d'autres choix que d'accepter le maximum d'heures supplémentaires à la pizzeria où il travaille. Complètement fauché, il est obligé de rentrer à pied après son service du soir, alors qu'il pleut des cordes depuis de jours. Il aime Nicole, sa femme, mais lui reproche tout de même cette situation instable. S'ils n'avaient pas eu le bébé, tout serait peut-être différent.
Pour couronner le tout, sa belle mère toxico s'installe chez eux après avoir quitté son compagnon. Alors, il boit plus que de raison pour endurer l'adversité, quitte à passer pour un vrai salopard auprès de ses proches et de ses collègues du restaurant. Joe touche le fond, seule une intervention divine pourrait le sortir de ce mauvais pas. Le Bord du gouffre narre quatre jours de l'existence d'un homme, quatre jours où les évènements malheureux coïncident pour faire sombrer Joe.
Avec fatalisme, mais en évitant habilement le pathos, Noah Van Sciver y dépeint les conditions de vie des indigents de l'Amérique. Un état de précarité réaliste qu'il connaît bien pour avoir travaillé dans des fast-foods avant que sa carrière d'auteur ne décolle. Parue aux Etats-Unis quelque temps avant la trilogie des Fante Bukowski, cette oeuvre, beaucoup plus sombre et pessimiste, dénote déjà l'intérêt de ce jeune auteur pour les figures romantiques, les illusions perdues et la complexité de la comédie humaine.
-
Noah Van Sciver, figure de plus en plus reconnue de la BD indé US est surtout connu en France pour les biographies fictionnelles Fante Bukowski (L'Employé du moi) et Johnny Applessed (Revival). Dans 133, rue de l'arbre mort (One Dirty Tree), il s'attaque ici à sa jeunesse.
Dernier enfant d'une grande fratrie désargentée, mormone et un peu dingue, Noah vit dans une grande maison en ruine dans une petite ville du New Jersey. Son quotidien consiste à esquiver les vacheries de ses frères et soeurs, l'alcoolisme de son père, les colères de sa mère et... dessiner.
Le récit, plein d'humour et d'autodérision, témoigne d'ue enfance qui pourrait certes être qualifiée de difficile, mais qui a aussi - et c'est là l'important - forgé un homme sincère et attentif, capable de trouver de la joie dans le plus simple quotidien. -
Voici déjà un an que Fante Bukowski s'est installé à Colombus, une ville en pleine extension, capitale culturelle de l'Ohio. En "? beautiful loser ? " qui se respecte, héros-poète et roi des poseurs, il n'a toujours pas rencontré le succès qu'il pense égocentriquement mériter. Tant qu'il n'aura pas connu la bonne fortune avec sa littérature, il devra dealer avec la précarité. Ainsi, il occupe ses journées à picoler, discuter avec une prostituée au grand coeur et traîner avec Norma, son amie performeuse.
Mais, alors qu'il reste encore le loyer à payer et que ses parents ne lui versent plus un centime depuis des mois, un miracle survient : un éditeur lui propose de devenir "? ghost writer ? ". Il devra écrire l'autobiographie de Royella, une starlette qui a le vent en poupe. Pour lui, l'enjeu est de taille ; ne risque-t-il pas de passer pour un vendu ? ? Qu'importe, pour l'instant il a trop besoin de cet argent.
Et puis, il va enfin pouvoir fanfaronner auprès de son père à propos de sa réussite critique et financière... "? Fante Bukowski, L'échec était parfait ? " est le troisième et dernier volet de la série de Noah Van Sciver, auteur prolifique de la bande dessinée indépendante américaine actuelle. Explorant pour la première fois le passé de Fante, notamment au travers des relations qu'il entretenait avec son père, il parachève, avec l'humour caustique qu'on lui connaît, son récit sur la figure de l'écrivain maudit.
Il aura ainsi rendu son personnage plus célèbre qu'il n'aurait jamais pu lui même l'espérer.
-
Une année s'est écoulée depuis que nous avons quitté Fante Bukowski. Il lutte toujours pour faire reconnaître son travail d'écrivain auprès des élites littéraires. À ce jour, il n'a toujours pas été publié, ce qui ne l'empêche pas de fantasmer son futur succès. Dans ce second volume, il se veut poète. Orgueilleux et arrogant, il n'est pas du genre à remettre en cause ses capacités et las d'essuyer les refus des éditeurs qui ne comprennent rien à rien, il décide de s'autopublier. Alors qu'il s'échine laborieusement à essayer de vendre les 20 000 exemplaires de son fanzine de 8 pages, Audrey, son ex-copine, connaît quant à elle la consécration avec la publication de son dernier roman. Malgré son caractère relativement antipathique, Fante Bukowski est un personnage pour le moins attachant.
Dans l'ombre de son ego âpre se cache un être sensible en quête d'amour. Si Audrey cherche à renouer avec lui, c'est peut-être grâce à la rencontre inattendue d'une prostituée que sa vie va prendre un nouveau tournant... N'en déplaise aux critiques, Noah Van Sciver est une étoile montante de la bande dessinée indépendante américaine. Bientôt, il comptera parmi les auteurs majeurs du XXIe siècle. La légende est en route. Dans ce second volume de Fante Bukowski, il démontre sa capacité à manier l'art de la parodie en forçant les traits, sans jamais tomber dans la caricature ou le pathos.
-
Kelly Perkins a quitté le bureau d'avocat de son père il y a un an. Il est désormais Fante Bukowski, auteur en devenir, hirsute et négligé. S'il désire de tout son coeur devenir une star littéraire et prouver à son père sa valeur, il apparaît surtout comme la caricature de l'artiste aigri. Martelant sa machine à écrire dans une chambre d'hôtel, soignant son mal-être avec du vin bon marché, il en est réduit à télé-phoner à sa mère pour quémander de quoi vivre. S'identifiant à John Fante et Charles Bukowski, il se sent incompris, et plus encore, inadapté au monde de consommation et de jouissance qui l'entoure. Lors d'une soirée littéraire, il rencontre pourtant Audrey, une jeune auteure déjà publiée, qui a apprécié sa lecture publique de poèmes. Fraîche, excentrique et cassante, elle s'amourache et lui offre l'opportunité d'être enfin lu par Ralph Bigsburgh, l'imbu mais incontournable découvreur de talents.
Noah Van Sciver maintient en équilibre son personnage, à la fois insupportable et touchant, déchiré entre ses rêves d'authenticité et le désir de vivre les clichés les plus éculés de l'artiste maudit. Son dessin direct et énergique, soutenu par une mise en couleur franche, teinte d'humour et de tendresse la trajec-toire de son Fante Bukowski à travers le monde de l'édition, ses auteurs confirmés et ses wannabe. Son récit pose en sourdine la question terrifiante de tout aspirant artiste : "Et si même j'arrive à écrire quelque chose qui en vaille la peine, y aurait-il au bout du chemin quelqu'un pour le lire ?"
-
BUILT-IN AUDIENCE: There are 6.5 million Mormons living in the United States, and 16.5 million worldwide; the subject has also been proven to be of interest to a larger audience with The Book of Mormon, one of the most successful musicals of all time.RESPECTFUL TONE: The narrative of Joseph Smith''s life is presented in a straight-forward manner without judgment, extensively researched and historically accurate.CREATOR ON THE RISE: Noah Van Sciver''s storytelling and distinct, evocative art have earned him a legion of dedicated fans within the comics community; he has nearly 15K followers on Instagram. Joseph Smith and His Mormons is poised to be his breakout work.SPECIAL PACKAGE: Designed and packaged to look like the Mormon Golden Bible, with a padded cover, stained edges, and a ribbon marker.
-
L'Américain John Chapman, alias Johnny Appleseed, est un pionnier de l'agriculture biologique contemporaine. Il s'est fait connaître en semant des graines de pommiers du Wisconsin à l'Indiana. Plus tard, celle-ci donneront naissance à l'industrie du cidre brut. Johnny Appleseed planta également les germes de la non-violence et du végétarisme, prônant la paix entre les Amérindiens et les colons et véhiculant la philosophie humaniste du théologien suédois Emanuel Swedenborg.
Sa vie, extraordinaire, est ici adaptée en bande dessinée.
Paul Buhle est maître de conférences à la Brown University. Il est l'auteur et l'éditeur de plus de 35 livres consacrés au radicalisme et à la culture populaire en Amérique du Nord. Né en 1984, Noah Van Sciver est une figure montante de la bande dessinée indépendante américaine. Il est l'auteur d'une série de trois volumes très remarquée : Fante Bukowski (éd. Employé du Moi).
-
Figure romantique autoproclamée, Fante Bukoswki occupe l'arrière-cour de la scène littéraire américaine depuis le jour où il s'est réveillé avec la gueule de bois dans un motel miteux de Denver. Celui qui ne sera jamais l'auteur du «?Great American Novel?» n'en reste pas moins un personnage fascinant par sa médiocrité indifférente. En quête de reconnaissance permanente, son existence tumultueuse est faite de tribulations embarrassantes qui ont profondément offusqué le petit monde de l'édition. Pourtant, ce virtuose de l'incompétence n'était pas prédestiné à demeurer toute sa vie dans le salon des refusés. En vérité, Kelly Perkins, de son vrai nom, a rejeté le chemin tout tracé qui lui était promu pour vivre la bohème et incarner à jamais le mythe de l'écrivain maudit. Il était donc temps de rendre hommage à cette plume truculente qui allie à la perfection frustration pathologique et narcissisme grandiloquent. C'est grâce à ce personnage fétiche, qui apparaît pour la première fois en 2015, que le jeune Noah Van Sciver s'est fait connaître du lectorat francophone. Si son double fictionnel restera toujours un raté, lui a fini par être publié et est désormais considéré outre-Atlantique comme l'un des auteurs les plus influents de la bande dessinée indépendante actuelle. Dans un grand format, Fante Bukowski - L'oeuvre complète - regroupe les trois volumes de la série dans une traduction révisée, préfacée par Alex W. Inker et augmentée d'inédits.
-