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Michaël Frison
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« Antonin : "En quoi serais-je différent ?" Oreste : "Tu fais de la musique pour charmer les oiseaux, pour faire pousser les fleurs et tu dialogues avec les arbres." Antonin : "Cette description fait de moi un fou." Oreste : "Pour les humains, Antonin, cela fait de toi un fou, en effet, mais pour la nature cela fait de toi un homme libre !" »
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« Jupiter :
Satané mur ! Combien de libres penseurs et autres combattants de la liberté ont été enfermés puis découragés par la rigidité de propos comme les tiens ?
La Muraille :
Oh ! Tu sais. Tu m'accordes beaucoup trop d'importance. Je ne suis qu'un modeste mur après tout. Je ne suis qu'un outil de répression, de détention, de punition.
Jupiter :
Tu es un calvaire ! Mon calvaire !
La Muraille :
Si tu le dis. [...] »
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La tournée des grands-ducs et autres nouvelles allégoriques
Michaël Frison
- Persee
- 6 Mai 2013
- 9782823103748
Ce recueil de nouvelles se veut tantôt léger, tantôt grave, il vous entraîne dans un imaginaire poétique, plein de verve, d'ironie, de tendresse ; un univers rempli d'humour, de jeux de mots, de réflexions sur l'être humain et sa condition.
« Depuis combien d'automnes, et depuis combien de printemps, ce régiment de jeunes gens se permet de créer cette pyramide de beuveries, d'excès en tous genres et autres facéties plus grandes que n'importe quelle invention, qu'aucun despote éclairé ou autre fou de guerre et de grandeur n'aurait pu imaginer ?
C'est pour l'un d'entre eux, du moins depuis le jour de ses dix-sept ans, lorsqu'il eut l'occasion pour la première fois de goûter au nectar des meneurs de la nuit : ce fabuleux mais néanmoins controversé breuvage, appelé alcool.
Controversé ? Alors que les moines du Christ, eux-mêmes, ont participé à la diffusion de ce produit aux vertus éthyliques... Oui, ce sont bien eux notamment qui nous poussèrent à la consommation de ces boissons si vertueuses... »
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« Le père du joueur :
Rien ! Ne me dis rien ! Quitte ce lieu sinistre, oublie cette idée de roulette russe et vis ta vie, mon fils !
Le joueur :
Ah ! Ah ! Ah ! Pour vivre une vie précaire ? Jamais ! Vous m'entendez ? Jamais ! La pauvreté ne m'intéresse pas !
Le père du joueur :
Mais voyons ! La pauvreté n'intéresse personne, mais elle est moins définitive que la mort !
Le joueur :
Etre pauvre et espérer toute ma vie devenir riche ? Non ! Merci, père, mais non ! »
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« Berthold : Sans vouloir vous vexer, j'avais, je vous l'avoue, des préjugés assez négatifs à l'encontre des artistes.
Madeleine : Ah bon ? Vraiment ? Et lesquels ?
Berthold : Vous savez. Ces idées très populairement répandues qui prétendent que les artistes n'ont jamais d'argent, qu'ils sont infidèles, qu'ils sont bonimenteurs, qu'ils sont plus "cigales" que "fourmis", et j'en passe.
Jean-Baptiste : (Rires) Mais voyons Monsieur ! Ce sont des idées qui datent du siècle passé !
Berthold : Me voilà rassuré !
Madeleine : À la bonne heure !
Berthold : Je vous demande pardon d'avoir osé croire cela de vous. »
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Le père du prince :
Ne nous inquiétons tout de même pas trop. Il s´est comporté normalement pour un jeune homme de son âge, il a peut-être un peu bu, mais dans ce genre de situation, c´est parfois même conseillé. Et ce n´est peut-êtr