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Max Weber
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La politique est-elle une affaire de professionnels ? Faut-il vivre et mourir pour des idées ? Ce texte, l'un des plus importants de la pensée politique du XXe siècle, est consacré à la passion politique et au métier de politique. Weber y analyse les dangers de la politique professionnelle et le risque d'un retour à la violence. On y trouvera aussi la distinction célèbre entre l'éthique de la conviction et l'éthique de la responsabilité. La conviction, c'est la passion, c'est croire que la politique concerne des idées pour lesquelles vous vivrez et mourrez ; et la responsabilité, c'est prendre les conséquences au sérieux, se demander ce qui se passera si l'on vit et si l'on meurt selon ces idées.
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La science, la politique : deux vocations profondément divergentes. L'une requiert modestie et disponibilité de l'esprit. L'autre, déchirée entre l'éthique de la conviction et l'éthique de la responsabilité, souffre d'une contradiction nécessaire qui toujours lui interdira la certitude scientifique. Telles sont les lignes directrices de cette profonde analyse, d'une urgence si actuelle à laquelle nous convie le plus grand sociologue allemand de ce siècle.
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L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme
Max Weber
- Flammarion
- Champs Classiques
- 27 Septembre 2017
- 9782081416789
En 1904-1905, Max Weber publie la première version de L'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme. Il signe là le manifeste inaugural d'une sociologie de la religion qui récuse la réduction exclusive du fait religieux à un irrationnel et étudie l'articulation entre les «intérêts» religieux et les pratiques sociales, les causes symboliques et les effets sociaux ou économiques.La présente traduction d'Isabelle Kalinowski - chargée de recherche au CNRS - comprend les trois premiers textes du Recueil d'études de sociologie de la religion de 1920 : la «Remarque préliminaire», le texte augmenté de L'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme (avec indication des variantes par rapport à la première édition) et l'article sur Les Sectes protestantes et l'esprit du capitalisme.La lecture de cet ensemble foisonnant est guidée par une annotation et une présentation fournies.
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Près d'un siècle après sa publication en allemand, La Domination est enfin disponible en français, sur la base de l'édition critique de référence. Il s'agit d'une pièce fondamentale de la sociologie politique de Max Weber.
Ces manuscrits, rédigés avant la Première Guerre mondiale, sont fascinants par leur érudition et leur inventivité conceptuelle. C'est en les rédigeant que Weber forge des notions aujourd'hui encore incontournables pour toute sociologie politique : les trois modes de domination légitime, le passage de la domination des notables à la domination des partis de masse, l'opposition groupe de statut ( Stand)/classe ( Klasse), le patrimonialisme, la hiérocratie, la domination charismatique et le charisme de fonction n'en sont que les exemples les plus célèbres.
Weber se lance dans une sociologie historique comparative qui préfigure l'histoire globale. Brossant un tableau impressionnant par son ampleur, l'auteur construit les idéaux-types des différents régimes de domination pour mettre le monde occidental moderne en perspective et étudie les relations entre domination spirituelle et domination temporelle. -
Occupant une place éminente dans le panthéon contemporain des sciences sociales, Max Weber ne cesse de faire l'objet d'appropriations contradictoires qui tendent à décontextualiser ses recherches. Cet ouvrage, par contraste, offre la traduction de son premier texte épistémologique, inédit en français, accompagnée de documents et de correspondances, et permet ainsi de replacer la réflexion de Weber dans les débats de son temps. Cet article publié en plusieurs parties entre?1903 et 1906, exactement contemporain de L'Éthique protestante et l'" esprit " du capitalisme, montre comment un sujet qui pourrait sembler uniquement technique - la méthode spécifique des sciences de la culture - est indissociable d'enjeux académiques et politiques beaucoup plus larges.
Loin d'apparaître comme un partisan d'une sociologie "?compréhensive?" opposée à l'"?explication?", Weber fait de la compréhension des motivations des agents sociaux une modalité de l'explication causale. Surtout, à travers sa promotion de l'expression "?sciences de la culture?" (Kulturwissenschaften), il ne se contente pas de garantir une spécificité à ces sciences : il se saisit d'une question toujours très brûlante, celle de la "?signification culturelle?" du capitalisme, c'est-à-dire de la transformation de l'homme par le mode de fonctionnement de l'économie. -
Pourquoi toujours revenir à Max Weber ?
Il disait lui-même de son oeuvre - pour s'en réjouir - qu'elle était appelée, comme tout travail scientifique, à être dépassée. Mais aujourd'hui ne voit-on pas perdurer dans des formes et sur des thèmes, tout compte fait à peine renouvelés, le dissensus qui s'était manifesté il y a plus d'un siècle, au sein des sciences sociales naissantes, en Allemagne particulièrement, et dont Max Weber, pourtant, avait contribué, plus que d'autres, à dépasser les apories ?
Eu égard aux incertitudes qui s'emparent à nouveau des sciences sociales - de la sociologie, en particulier - quant à leurs fondements et à leurs objets, il semble qu'on pourrait tirer le plus grand profit de la lecture de textes comme ceux que nous présentons ici et dans lesquels Max Weber affiche l'ambition de « formuler en des termes que nous espérons plus appropriés et un peu plus corrects ce que toute sociologie empirique veut dire effectivement quand elle parle des mêmes choses ».
Une réflexion sur l'épistémologie et la méthodologie des sciences sociales, sur leur « logique », s'imposait d'autant plus, aux yeux de Weber, qu'un ébranlement des modèles d'intelligibilité au sein des sciences sociales (économie et histoire en tête) touchait aux « problèmes en apparence les plus élémentaires de notre discipline, sa méthode de travail, sa manière de former ses concepts et la validité de ceux-ci. »
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Achevée pour l'essentiel en 1913, la Sociologie de la religion est le grand manuel synthétique qui fait pendant, aux études de Max Weber sur le protestantisme, le judaïsme et les religions de l'Asie. Initialement conçue comme une section de l'ensemble posthume Économie et société, cette étude fait ici l'objet d'une édition séparée et d'une traduction annotée et commentée par la sociologue Isabelle Kalinowski. Max Weber y livre les outils d'une approche à la fois systématique et remarquablement subtile des pratiques religieuses : la Sociologie de la religion est non seulement une source d'inspiration pour le sociologue, l'historien ou l'anthropologue, mais aussi une leçon de tolérance par l'éducation à la finesse du regard. En rupture avec l'évolutionnisme ethnocentrique de son époque, Weber insiste moins sur les différences culturelles et interreligieuses que sur les lignes de conflits internes à toutes les religions. Une violente tension sociale oppose selon lui le pôle occupé par les détenteurs professionnels du «savoir» religieux, attachés à la définition de dogmes et à la préservation de la stabilité des institutions, au pôle où se retrouvent à la fois des «prophètes» et des «virtuoses» religieux en rupture avec les rites et les institutions, ainsi que des laïcs toujours soucieux de rappeler que la religion doit aussi répondre à des attentes «magiques» de bienfaits dans la vie quotidienne et de secours face à l'âpreté du destin.
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Économie et société Tome 1 ; les catégories de la sociologie
Max Weber
- Agora
- 24 Janvier 2003
- 9782266132442
« La sociologie [...] élabore des concepts de 'type' et elle est en quête de règles 'générales' du devenir. Elle s'oppose à l'histoire qui a pour objet l'analyse et l'imputation causales d'actes, de structures et de personnalités 'individuelles', 'culturellement' importants. L'élaboration de concepts propres à la sociologie prend ses 'matériaux' [...] dans les réalités de l'activité qui sont également importantes pour les points de vue de l'histoire. Elle élabore ses concepts et en recherche les règles avant tout également du point de vue de la possibilité de rendre service à l'imputation causale historique des phénomènes importants pour la culture. »
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Au coeur du système économique moderne, les marchés boursiers suscitent des débats passionnés.
Or, le fonctionnement de ces institutions et la nature exacte des opérations qui s'y déroulent restent parfois obscures. Comment les bourses sont-elles nées et qu'y échange-t-on ? Comment y participer ? Faut-il ouvrir les bourses au tout-venant ? La spéculation est-elle néfaste?
Comment contrôler les opérateurs boursiers et lutter contre les malversations financières ? Max Weber répond à ces questions dans une oeuvre engagée dans la politique de son temps. Conscient des enjeux socioéconomiques et politiques, nationaux et internationaux d'une réforme boursière, Weber s'adresse à ceux qui ne voient dans la Bourse qu'un vaste casino et s'emploie à dissiper les malentendus qui courent à son sujet.
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Ce volume rassemble dix textes écrits par Max Weber entre 1910 et 1920 et qui donnent une vue générale des fondements théoriques de sa sociologie des religions. La réunion de ces textes de synthèse, empruntés pour l'essentiel aux deux grandes entreprises que mène Weber au cours des années 1910 - le travail d'élaboration des catégories sociologiques d'Économie et société et les études comparatives sur L'Éthique économique des religions mondiales -, a été conçue pour faciliter l'entrée dans une des pensées-source de la philosophie et des sciences sociales contemporaines. Traduits avec scrupule par Jean-Pierre Grossein, présentés dans l'ordre chronologique, ils permettent à la fois de se faire une idée précise du développement de la réflexion wébérienne dans le sillage de L'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme et de prendre la mesure de sa portée systématique. L'ouvrage n'a d'autre ambition, en un mot, que de fournir un instrument de travail commode et fiable, à l'heure où l'interrogation sur le religieux retrouve sa vigueur et où la pensée de Max Weber révèle toute son actualité.
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économie et société Tome 2 ; l'organisation et les puissances de la société dans leur rapport avec l'économie
Max Weber
- Agora
- 27 Janvier 2003
- 9782266132459
" La sociologie élabore des concepts de "types" et elle est en quête de règles "générales" du devenir. Elle s'oppose à l'histoire qui a pour objet l'analyse et l'imputation causale d'actes, de structures et de personnalités "individuelles", "culturellement" importants. L'élaboration de concepts propres à la sociologie prend ses "matériaux" dans les réalités de l'activité qui sont également importantes pour les points de vue de l'histoire. Elle élabore ses concepts et en recherche les règles avant tout également du point de vue de la possibilité de rendre service à l'imputation causale historique des phénomènes importants pour la culture. "
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« Du point de vue de la délimitation sociologique, on peut définir le "droit public" comme l´ensemble des normes qui, suivant le sens donné par le système juridique, règlent l´activité qui se rapporte à l´institution étatique. En d´autres termes, il s´agit de l´activité servant au maintien, à l´extension et à la poursuite directe des objectifs de l´institution étatique en tant que telle et qui sont valables en vertu d´une prescription ou grâce au consentement général. On peut considérer en revanche le droit privé comme l´ensemble des normes qui, suivant le sens donné par le système juridique, valent non pour l´activité se rapportant à l´institution étatique mais seulement pour celle que l´institution étatique règle par des normes. Mais cette distinction semble en raison de son caractère non formel techniquement difficile. Néanmoins elle se trouve en définitive à la base de toutes les délimitations. »
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Le Judaïsme antique (1917-1918), qui fait partie de la série des grandes études de sociologie des religions de Max Weber, dépeint avec force deux événements décisifs de l'histoire religieuse : la berith, l'alliance conclue par Dieu avec le peuple d'Israël, et l'émergence d'un discours à la portée fulgurante, la " prophétie de malheur ".
L'intimité de Max Weber avec le monde de l'Ancien Testament porte ce texte dont les analyses magistrales font pendant à celles de L'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme. Une présentation et un glossaire détaillé viennent soutenir la lecture de cet ouvrage clé de la sociologie des religions.
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Vers 1910, Max Weber rédige dix textes qui font voler en éclats la conception alors dominante de la communauté, aujourd'hui encore ardemment controversée. Un siècle plus tard, la présente traduction de ces écrits (pour partie inédits en français) s'appuie sur le volume des Communautés de l'édition critique allemande, qui, depuis 1984, réorganise et éclaire l'ensemble de l'oeuvre protéiforme de Weber.
Loin de toute essentialisation de la communauté, de tout déterminisme mécanique, les analyses qui se déploient ici s'appuient sur la démarche sociologique que Weber est en train de fonder, pour interroger ce qui est en jeu dans les processus de « communautisation ». C'est la complexité des synergies communautaires, la pluralité et l'intrication de facteurs économiques, historiques, religieux, militaires, juridiques ou culturels qui apparaissent ici en pleine lumière. Une objectivité scientifique, un savoir historique et ethnologique d'une ampleur exceptionnelle viennent ainsi s'opposer à des « visions du monde » souvent irrationnelles, portant, entre autres, sur l'origine de la famille, les peuples « primitifs », les races, les castes, les clans, les classes, la nation ou l'État.
La publication de ces textes sous forme d'un volume distinct permet de les inscrire dans une histoire des notions de communauté, d'identité et de commun, et ainsi d'éclairer certains enjeux fondamentaux du vocabulaire politique de notre époque.
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Arnhem, cité de rentiers, Wiesbaden, cité de retraités, Düsseldorf, cité des banquiers. La liste est longue de villes saisies à un moment historique ou au cours d'une période essentielle de leur histoire : La Mecque, Sparte, Londres et surtout Venise au temps des Guelfes et des Gibelins.
Avec La Ville, Weber excelle dans l'art de la typologie. Il y définit toute une gamme de villes « idéaltypiques », selon qu'on les considère sous l'angle juridique, économique, politique. Et il le fait avec d'autant plus d'aisance que son étonnante érudition lui permet d'interpeller les villes babyloniennes, juives, hindoues, islamiques, chinoises ou russes au même titre que celles de l'Antiquité grecque ou romaine et celles du Moyen Âge.
En retraçant l'histoire des conjurations et des corporations, Weber souligne l'originalité de l'histoire européenne : la seule à avoir produit la commune dans son plein développement. Du même coup, il évoque le rôle moteur du christianisme, les transformations du rapport entre la ville et la campagne, la nature essentiellement politique des luttes que se livrent les divers ordres sociaux, la lente montée de la bourgeoisie. Le passage du capitalisme foncier impliquant l'esclavage dans l'Antiquité au capitalisme marchand du Moyen Âge n'est jamais qu'une longue série d'étapes d'un processus menant au capitalisme moderne et à l'Etat moderne.
La Ville, dit Weber, se développe selon la logique propre à chaque civilisation, mais il existe en même temps une loi interne au champ politique, qui limite le nombre de compromis possibles pour faire cohabiter dans une même cité des couches sociales qui se distinguent et que leurs intérêts opposent. Les rapports de souveraineté et de luttes pour la domination entre villes et Etats sont au coeur de la réflexion wébérienne. Aussi, ces analyses gardent-elles une actualité manifeste en un temps où les métropoles s'agrandissent et en un temps où, avec cet accroissement spatial, démographique et économique, l'acuité des problèmes sociaux, environnementaux et politiques se fait plus vive.
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Hindouisme et bouddhisme s'inscrit dans la série des grandes études de sociologie des religions que Max Weber consacra successivement au protestantisme, au confucianisme et au taoïsme, et au judaïsme. Paru en 1916-1917, ce texte constitue une oeuvre majeure du point de vue de la connaissance des religions, de la sociologie et de l'anthropologie de l'Inde. Cent ans après sa publication, il révèle une puissance de synthèse et une pertinence de vues que l'évolution de la recherche n'a souvent fait que confirmer. Hindouisme et bouddhisme décrit une société dominée par les savants et les religieux, et analyse les relations qu'ils entretiennent avec les puissances temporelles et économiques. Une présentation et une annotation précises viennent soutenir la lecture de ce texte essentiel pour la connaissance de l'Inde et des pays d'Asie, mais aussi, plus largement, pour celle de la fonction sociale des intellectuels.
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Confucianisme et taoïsme
Max Weber
- Gallimard
- Bibliotheque Des Sciences Humaines
- 15 Novembre 2000
- 9782070739394
Confucianisme et taoïsme est l'un des volets de la grande trilogie consacrée par Max Weber à «l'éthique économique des religions mondiales», entre 1915 et 1920, avec Hindouisme et bouddhisme et Le judaïsme antique. Ces études comparatives s'efforcent d'éclairer l'originalité occidentale par le dehors. Elles reprennent le problème du lien entre le protestantisme ascétique et le développement d'un capitalisme bourgeois rationnel à partir de configurations religieuses et sociales profondément différentes. Chacun de ces cas permet d'interroger la façon dont «la prise de position pratique à l'égard du monde» impliquée dans le message des religions retentit sur les «conduites de vie» et, en particulier, sur les comportements économiques. C'est spécialement vrai de Confucianisme et taoïsme dont le dernier chapitre «Confucianisme et puritanisme» constitue l'un des exposés les plus vigoureux et les plus aboutis de la thèse weberienne. Confucianisme et taoïsme reste un modèle d'analyse de la formation et du fonctionnement d'une mentalité à l'échelle d'une civilisation. L'examen de la bureaucratie chinoise et du type de l'État patrimonial est de premier intérêt pour le politiste, comme le chapitre dédié au «corps des lettrés» constitue l'un des textes de base de la sociologie des intellectuels. C'est dire qu'indépendamment de la connaissance de la Chine et de la science des religions, c'est un authentique classique des sciences sociales au XX? siècle qui est ici rendu accessible.
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Histoire économique ; esquisse d'une histoire universelle de l'économie et de la société
Max Weber
- Gallimard
- Bibliotheque Des Sciences Humaines
- 3 Janvier 1992
- 9782070724888
Issue de conférences données par Max Weber peu avant sa mort, l'Histoire économique, que la présentation de Philippe Raynaud situe vigoureusement, occupe une place particulière dans l'oeuvre du grand sociologue comme dans la pensée économique.Moins systématique qu'Économie et société, riche en aperçus originaux et en intuitions profondes, cet ouvrage éclaire en effet d'un jour nouveau les problèmes que Weber n'a pas cessé de méditer:celui, épistémologique, de la possibilité d'une compréhension de l'histoire comme celui, plus proprement historique, de la particularité du développement «capitaliste» de l'Occident.Dans sa peinture de la formation du capitalisme, Weber emprunte plus d'un trait à l'oeuvre de Marx:comme chez l'auteur du Capital, le capitalisme apparaît comme le fruit du plein développement de la production marchande, il présuppose la séparation des travailleurs et des moyens de production et il est à l'origine d'une augmentation importante de la productivité du travail; Weber reste cependant étranger à la perspective socialiste, car le marché est pour lui une forme généralement plus efficace que la direction centralisée.Weber se situe donc en dehors de l'opposition entre les libéraux et leurs critiques socialistes:l'économie moderne est le fruit d'une histoire violente et partiellement contingente, mais il n'y a pas pour autant d'au-delà économique du capitalisme, car celui-ci incarne au plus haut point la dimension économique de la rationalisation sociale.
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Après avoir organisé et dirigé des hôpitaux militaires pendant toute la première année de guerre, d'août 1914 à octobre 1915, Max Weber intervient de plus en plus fortement, comme orateur et comme rédacteur de mémorandums et d'articles de presse, dans le débat public sur la guerre, la politique et les indispensables réformes sociales et constitutionnelles que l'Allemagne devrait mettre en oeuvre après la guerre. Les trois discours et l'article de presse reproduits dans ce livre, traduits pour la première fois, montrent un nationaliste convaincu, critique féroce de la politique du gouvernement allemand et des ambitions annexionnistes des pangermanistes, autant que des visées françaises sur la Sarre et du traité de Versailles dont il avait pu suivre de près les « négociations » comme expert au sein de la délégation allemande.
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Découvrir enfin en français ces textes politiques de Max Weber, déjà mondialement connus, est une entreprise exaltante. Alors qu'ils ont été écrits entre 1895 et 1919, ils ne sont pas datés. S'ils interrogent le singulier parcours politique de l'Allemagne de Guillaume II, les révolutions russes de 1905 et de 1917, les débuts de la république de Weimar, ils ne peuvent être réduits aux circonstances qui ont présidé à leur élaboration. Dans la pluralité des approches qu'ils proposent, ce sont des processus de longue durée qu'ils conçoivent et anticipent en toute logique. C'est le pouvoir, la domination, le capitalisme ou la communauté qu'ils questionnent avec une acuité, une force et une science qui précèdent et nourrissent les interrogations contemporaines, mais aussi les dépassent parfois.
Face aux impérialismes engagés dans un processus de colonisation/mondialisation, face au développement de la bureaucratie dans l'entreprise, l'État de masses, l'armée, les organisations politiques ou l'université, il importe pour Weber de réfléchir à l'avenir des sociétés occidentales. Et après les deux grandes dictatures du XXe siècle, dont il prévoit en visionnaire les mécanismes, ses questions restent les nôtres. La Russie peut-elle édifier une culture libre ? Comment peut-on rendre possible une véritable souveraineté du peuple dans une démocratie nationale et fédérale ? Qu'en est-il de la liberté des individus ? Quels sont les liens entre la responsabilité politique et l'éthique ? «Et avec cela, le temps presse de faire oeuvre tant qu'il fait jour.»
Textes réunis, présentés et annotés par Élisabeth Kauffmann
Introduction de Catherine Colliot-Thélène
Traduction de l'allemand par Élisabeth Kauffmann, Jean-Philippe Mathieu et Marie-Ange Roy -
Lorsque Max Weber s'attaque en 1907 à "Wirtschaft und Recht", la première oeuvre majeure de Rudolf Stammler (1856-1938), la renommée de ce dernier est bien supérieure à la sienne et dépasse largement les frontières de l'Allemagne. Stammler entendait donner un fondement épistémologique solide à l'investigation scientifique du social, à l'image des sciences de la nature. C'est à cette fin qu'il prend appui sur une conception matérialiste de l'histoire. Celle-ci a certainement poussé Max Weber à préciser et à exposer sa propre réflexion dans diverses directions : méthodologique, philosophique, théorique, sociologique et juridique. Mais, jusqu'à présent, les sociologues, historiens, juristes et philosophes qui ont lu Weber ont presque systématiquement négligé et omis sa critique de Stammler.
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In The Protestant Ethic, Max Weber opposes the Marxist concept of dialectical materialism and relates the rise of the capitalist economy to the Calvinist belief in the moral value of hard work and the fulfillment of one's worldly duties. Based on the original 1905 edition, this volume includes, along with Weber's treatise, an illuminating introduction, a wealth of explanatory notes, and exemplary responses and remarks-both from Weber and his critics-sparked by publication of The Protestant Ethic and the Spirit of Capitalism.
This is the first English translation of the 1905 German text and the first volume to include Weber's unexpurgated responses to his critics, which reveal important developments in and clarifications of Weber's argument.
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Philosophie, économie, histoire, sociologie, littérature, histoire de l'art, psychanalyse ... autant de sciences humaines qui délimitent les champs du savoir. Autant de disciplines fondamentales présentes de bout en bout dans la collection "Quadrige", à travers les plus grands auteurs, les plus grands titres, les plus grands textes. Quadrige : des ouvrages d'hier et d'aujourd'hui qui sont aussi des textes pour demain.
La collection se divise en quatre sections : -- Références (dictionnaires, histoire générale ...) jaune pantone 116 -- Textes (Bachelard, Bergson, Durkheim ...) rouge 2718 -- Essais (Laplanche, Levinas ...) bleu 2728 -- Manuels (Ellul, Denis ...) vert green c .
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L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme
Max Weber
- Flammarion
- 23 Décembre 2009
- 9782081226791