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Marco Missiroli
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« Il ferme les paupières et je suis certain qu'il voit la bave de mer : c'est ainsi que mon père nomme la pellicule de sel sur le rivage, tôt le matin. Un piège, avant que les pieds ne s'enfoncent, avec le manteau de l'aube à la surface de l'eau et les mouettes qui volent en sourdine. Qui sait pourquoi, à Rimini les mouettes ne crient jamais. »
Les dés sont jetés pour Sandro Pagliarani. Longtemps, ce quadragénaire milanais a pu cacher son addiction aux jeux de cartes mais sa dernière partie - catastrophique - le laisse sans travail et avec des dettes qu'il pourra difficilement rembourser.
De retour dans sa ville natale, Rimini, une station balnéaire sur le littoral adriatique, il retrouve son père. Au fil d'un dernier été ensemble, les deux hommes se confrontent aux vestiges de leur passé commun encore vivace : l'excitation des bals dansants, les virées dans la Renault 5, la première récolte du jardin mais aussi les paris et les passions qui ont marqué la famille.
Dans Tout avoir, Marco Missiroli ausculte la relation père-fils avec une acuité et une simplicité rares, évoquant à travers des moments intimes et essentiels du quotidien une vérité pure et universelle. -
« Avec lui elle avait senti que l'infidélité pouvait signifier fidélité vis-à-vis de soi-même. ».
Carlo et sa femme Margherita s'aiment mais commencent à douter de leur capacité à rester fidèles. Quand Carlo est pris sur le vif avec son étudiante Sofia, le couple vacille, et Margherita, très affectée, cède une fois à la tentation. De son côté, sa mère Anna, veuve depuis peu, se met aussi à douter de la loyauté de son mari. Dans ce chaos intime, Margherita se focalise sur un appartement hors de prix qui pourrait assurément sauver son couple.
Neuf ans plus tard, ils y vivent, avec un enfant. Margherita a gardé sereinement en elle son secret, mais Carlo reste marqué par sa fidélité ratée. Lorsque Anna, leur grande alliée, se fragilise, les doutes refont surface et l'ombre de Sofia revien planer. Et si finalement s'aimer, c'était toujours douter ?
Au coeur d'un Milan saisissant de réalisme, on arpente les rues comme les sentiments dans un roman subtil, tendre et piquant, et d'une désarmante authenticité sur l'amour, la dévotion et le désir.
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"Le passé est dans cette lettre et il a plus de trente ans. C'est moi, et je vais mourir. Je ne veux pas m'en aller avec le plus grand secret. J'ai essayé de te protéger, la vérité est que je ne protégeais que moi-même : pardonne-moi.
Pietro, je n'ai jamais cessé de te sentir avec moi. Je voulais te le dire avec cette chair qui résiste encore. C'est un véritable amour, et je l'emporte avec moi là où j'irai. Et où que je sois, sorcière ou danseuse, je serai prête. D'abord sur le talon, puis sur la pointe." Marco Missiroli raconte un amour filial, que le temps et le secret ont dérobé. Une histoire collective tendre et cruelle, sous le signe discret mais omniprésent de Fellini.
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À la mort de sa mère, Libero Marsell (dont le prénom signifie « libre ») entreprend d'écrire ses mémoires sur les conseils de son psychanalyste. De son enfance et son adolescence à la naissance de son premier enfant, entre Paris, New York et Milan, nous suivons dans ce livre sans pudeur son éducation sentimentale et sexuelle, jusqu'au moment où, grâce à une femme-muse, il trouvera enfin le grand amour.
À rebours d'un certain cynisme et d'une froideur revendiquée dans la littérature contemporaine, Marco Missiroli raconte avec beaucoup de charme la transmission, la quête d'identité et les liens affectifs qui constituent la trame de nos vies. Aussi envoûtant qu'un roman de Alberto Moravia, Mes impudeurs a rencontré un grand succès dans son pays, s'écoulant à plus de 35 000 exemplaires.