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Lamia Berrada Berca
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Une jeune femme portant la burka sous la pression de son mari découvre peu à peu son libre-arbitre. C'est le début d'une lente métamorphose vécue de l'intérieur... Une ode à la liberté émancipatrice qu'offrent le savoir et la raison face à l'ignorance et aux discours rétrogrades, mais également une ode à la féminité reconquise, à travers le symbole d'une petite robe rouge érigée en obscur objet du désir. Sous le regard des autres et reconnectée enfin au sien, Aminata chemine en tant que femme, épouse et mère, mue par l'audace nouvelle de ce rouge-cri qui vient bouleverser le cours de sa vie. Fruit d'un brassage d'origines multiples, Lamia Berrada-Berca est née en 1970 à Casablanca et vit aujourd'hui à Paris. Chasser les ombres a paru début 2021 aux éditions do. La première édition de Kant et la petite robe rouge a été publiée aux éditions La Cheminante.
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Parvenu au crépuscule de sa vie, Louis se prépare à mourir, seul, à Paris. Au même moment, à Tokyo, son petit-fils Akito décide sans raisons apparentes de se cloîtrer dans sa chambre. Ce séisme intime amène ses proches à se confronter à leur propre histoire : liens rompus, secrets enfouis, aspirations profondes, blessures refoulées... Face au caractère irrationnel de la situation, enfermés à leur tour dans l'incompréhension et la culpabilité, tous prennent conscience des liens ténus reliant l'existence à l'invisible.
Fable à la tonalité impressionniste à la fois profonde et légère, Chasser les ombres raconte, à travers le phénomène très particulier de ces reclus volontaires, les hikikomoris, une histoire universelle : la manière dont chacun se sent relié aux autres, dont chacun se crée un refuge intérieur, se trouve un point de fuite, se métamorphose ou se renferme, en explorant librement le sens de sa vie ou en rêvant l'image de sa mort. Comme l'ombre accompagne la lumière. -
Hay Kazaoui, « quartier des mal famés. Des faiseurs d'histoire. Des yeux vides. Des vies béantes. Du béton en chaîne, en veux-tu en voilà. » Dans ces faubourgs sans âme où misère et solitude engendrent frustrations et colère, un jeune homme lucide refuse d'être un « cafard parmi tous les autres, qui naissent, vivent et meurent dans la nuit. ». Rester un humain civilisé, ne pas se laisser enliser par le néant, préserver ses rêves : un boulot, un vrai, une femme, un « putain d'horizon », quoi !
Dans cette fable tragique qui vire au western, voire au conte fantastique, ce Bardamu du XXIe siècle traverse les guerres absurdes de l'infernal quotidien. Guerres menées au nom de sa dignité d'homme, avec des alliés au futur pareillement hypothéqué, pour pouvoir accorder ses désirs et ses rêves avec la cruelle réalité d'un monde vide de sens. De ce récit sur la condition humaine émanent des voix dont la poésie et la puissance émeuvent. Tout en portant un regard aiguisé sur le réel.
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Avec La Reine de l'oubli, Lamia Berrada-Berca aborde une nouvelle forme de l'intime, en explorant une individualité en repli sur elle-même. Sans nommer la maladie d'Aizelmer, l'auteur construit le présent d'une femme passée de l'autre côté du miroir, là où ses contemporains ne l'atteignent plus et où se déploie toute la palette des sentiments et sensations d'une vie sans contours fixes.
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Et vivre Beckett ?
Lamia Berrada-Berca
- Le Temps Qu'Il Fait
- Littérature
- 27 Septembre 2018
- 9782868536471
C'est à Tanger que Samuel Beckett (1906-1989) a passé la plupart des étés de sa vie, à partir de 1973. Et cette lettre qui lui est adressée peut se lire comme une invitation à arpenter librement les territoires mentaux d'un écrivain dont l'oeuvre tout entière questionne la condition humaine, dans une ville où s'affronte la permanence du mythe et l'envers de la réalité.
C'est le sens de cette promenade, d'où naît une réflexion à bâtons rompus mêlant au parcours de l'homme son oeuvre de créateur, et son engagement de résistant.
De l'hypothétique rencontre de Beckett avec un vieux Marocain nommé Moussa émerge ainsi, en miroir, un questionnement sur la place de l'individu, le rapport au langage, et le rapport au corps, qui fondent notre humanité, mais aussi le sens des libertés individuelles, de part et d'autre de la Méditerranée, entre un Occident menacé de déshumanisation, et des pays où le statut de l'individu demeure à construire...
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Le vortex est un tourbillon creux qui se produit dans un fluide en écoulement. C'est le principe même du cyclone. Un mouvement physique violent qui se déclenche à la seconde, comme le moindre événement peut lui aussi venir perturber le cours stable de l'écoulement du Temps. Mais il peut être aussi la décision que chacun de nous doit prendre pour bouleverser le cours des choses ou au contraire rétablir l'ordre dans le désordre. Comme s'il n'y avait jamais en rien ni début ni fin mais seulement un principe d'harmonie vers lequel le fait de tendre demeure le seul but raisonnable et ultime. Aujourd'hui je me demande juste quel est le grain de sable que ni Gina ni moi n'avons su déceler dans la mécanique si bien réglée de cette vie aimantée par la réussite et le succès. Elle a raison, Gina. Je ne connais pas Philippe.
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Ce roman (au format 11x15cm) explore le chant sombre et cruel des dictatures en une petite musique bouleversante et envoûtante de l'intime au prisme des pensées d'un fossoyeur, époux de la sage-femme à la solde du dictateur. Le grand intérêt de ce texte est la distillation dans une écriture très épurée d'un patrimoine littéraire et d'une réflexion profonde sur le thème de la liberté collective. Une épure littéraire qui donne longtemps à penser.
Ce deuxième roman de Lamia Berrada-Berca a reçu en 2013 le prix littéraire d'Afrique méditerranéenne Maghreb décerné par l'ADELF.
Elaboré à la manière d'une tragédie grecque antique, ce récit de la vie sous un régime politique dictatorial emmène le lecteur dans un univers sans couleur, sans saveur, presque sans futur possible. Pourtant, il est possible de rêver, et de ces rêves naissent des couleurs, des saveurs, des livres. Et dans ce monde a priori stérile la vie et l'amour renaissent. Un roman qui donne du courage pour surmonter les difficultés de la vie, un appel à la résistance plein d'espoir.
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Une île posée sur l'horizon
Lamia Berrada-berca
- Publibook
- Mon Petit Editeur
- 26 Août 2010
- 9782748355963
Où va-t-on, quand on pense aller ? Il n'y a pas d'un côté l'oubli, et de l'autre, l'autre côté de l'oubli. Il y a juste l'espace interminable de l'absence qui oblige les mots à ressusciter les morts, les passions éteintes, les morceaux d'enfance, les désirs vite chassés d'un revers de main qui viennent alors s'agripper à la force du poignet, s'épancher, s'oublier justement dans ce lent mouvement d'abandon qui balaye tous les rivages comme une immense lame de fond. Dans le grand cahier les mots s'alignent en épuisant tout leur sens. Le problème pour Maud, c'est de tirer à soi le fil de l'histoire. Elle a beau déployer l'amour, réemployer le vide au coeur des mots, suppléer au vide avec l'amour puis dévider l'amour avec ses mots, cela ne suffit pas toujours à redessiner, nette, la ligne d'horizon.
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Elle ne sait pas grand-chose de lui.
Ils ne savent pas grand-chose de l'amour.
Ils ne savent pas grand-chose de la guerre.
Ils apprennent l'amour par-dessus la guerre, quand les check-points veillent encore sur la paix, de peur que celle-ci ne gagne tout à fait la partie. [...] L'amour comme ultime rempart à l'effacement. À l'oubli.
Comme exhortation à vivre le présent.
Comme prière à réinventer l'avenir.
Peut-être.
Aussi...