Cofondateur de l'Association et auteur de la scène alternative française depuis les années 1990, Killoffer se distingue, comme David B. ou Charles Burns, par la puissance de son noir et blanc.Se représentant volontiers lui-même comme il le faisait dans les 676 apparitions, l'auteur vaque à ses occupations d'homme contemporain, entre son appartement, les servitudes quotidiennes et un penchant immodéré pour les excès en tous genres. Dans ce monde ultratechnologisé, les robots domestiques semblent la norme, mais quid de l'attachement que peut éprouver l'homme pour ces machines, en regard de leur inévitable obsolescence programmée?
C'est sur l'abrupte côte normande chère à Flaubert et Maupassant, aux environs d'Étretat, qu'Éric Chevillard, poète aux semelles de glu, comme il se désigne, a décidé d'affronter enfin sa peur du vide. C'est que l'on ne peut impunément se laisser traiter par sa fille de craintif des falaises sans réagir. Qu'est-ce d'ailleurs que cet animal ? Un quadrupède gauche et titubant qu'une malédiction a fait naître sur les crêtes où il ne sait pourtant que défaillir. Par bonheur, l'auteur a la main plus agile et plus ferme que le pied et il se fait le conteur de son martyre inavouable, aidé dans sa quête de vérité par tous les écrivains qui l'ont précédé sur les sentiers à risque.
Noyeuse, jeune fille du prêtre Bathyste, aux préoccupations légères - que mettre au prochain bal de la Grande Marée -, ne se doute pas que le Grand Khân a décidé de supprimer tous les membres de sa famille. Enlevée par des monstres tentaculaires, elle sauve sa peau en prenant l'identité d'un soldat... La voilà, dès lors, embarquée dans une grande aventure guerrière !
Ce conte d'un érotisme frénétique et surréaliste, où perroquets, montres et miroirs sont saisis de furie génésique, a lui-même une drôle d'histoire. Alors qu'il devait paraitre en 1928 chez l'éditeur clandestin René Bonnel, ses premières feuilles furent saisies par la police, empêchant la publication. Il faudra attendre 1954 pour une première édition chez Éric Losfeld, sous le pseudonyme de Satyremont et sous le titre des Rouilles encagées. La présente édition rend donc au conte son titre original et lui enlève quelques co(q)uilles. Le grand dessin d'Yves Tanguy prévu en 1928 ayant disparu, Killoffer en donne ici sa très libre interprétation.
Léon a un joli prénom. Mais son nom, c'est l'étron, ce qui est tout de suite moins mignon. Il a du succès seulement auprès des mouches, alors forcément, il trouve ça louche.
Désespéré de n'avoir pu faire passer son caca pour du bon chocolat, Léon songe au suicide, lassé de sa vie insipide...
Un texte savoureux pour une histoire pleine d'humour, illustrée par un dessin minimaliste.
Commencé à Montréal lors d'une commande (qu'il n'honora pas), Killoffer achève ce projet d'une bien singulière façon, puisqu'en fait de tourisme canadien, il se retrouve confronté à l'apparition de dizaines de ses Doppelganger démoniaques... Un époustouflant (et quelque peu traumatisant) grand format par le plus virtuose des cofondateurs de L'Association.
Pour Killoffer, ce n'est pas tous les jours faciles d'être Killoffer. Il faut pouvoir assumer, se construire un personnage et surtout briller en société.
Bref, « faire Artiste ». C'est pour cela que Killoffer se donne de grands airs. Mais voilà, Killoffer a beau être un génie des temps modernes, il n'en reste pas moins un être humain comme les autres. Il mange, il pleure, il boit, il chie et tout le reste aussi. Killoffer a également des peines, des tourments et des questionnements. Autocentré et désinvolte, vous apprendrez à l'aimer ou à le détester. L'ouvrage devait s'appeler « KILLOFFER, en long, en large et en travers » puis « KILLOFFER, en long et en large » pour finalement se nommer En KILLOFFER. Un titre simple, efficace et ingénieux, à l'image de son créateur. Plus qu'un recueil des planches mensuelles parues dans la revue Le Tigre, En KILLOFFER est une plongée dans la psyché, ô combien compliquée de l'auteur. À noter que la moindre anecdote relatée aurait été vécue par l'intéressé. Que demander de plus à ce virtuose de la ligne noire ? On ne le présente plus, Killoffer est exposé en galerie, Killoffer est un illus-trateur de renom, Killoffer est membre de l'Oubapo, Killoffer est un des fon-dateurs de L'Asso. Et c'est pour cela que Killo est parfois « un petit peu » mégalo. Merci KILLO-FIER !
Un nouveau récit de Stanislas qui réutilisera le personnage du Galérien, en conclusion parfaite de son volume d'"Archives".
Le futur. A Roseville, qui vit en totale autarcie, dirigée par le dictateur Rosemou, les habitants se nourrissent exclusivement de pâte à mâcher rose. Roger, un collégien appliqué, met tout son talent au service de Rosemou, jusqu'au jour où il découvre les dessous du pouvoir... Une plongée dans un univers incroyable où la nature n'existe pas et où la mastication est un acte libérateur.
Que se passe-t-il lorsque, après la science-fiction, la philosophie se saisit de la question des robots ?
Ils sont pensés comme des « machines insurrectionnelles » : une intelligence artificielle (IA) avec un corps particulier, ni animal ni végétal, qui déstabilise l'Évolution et déconcerte les hommes qui doivent constamment négocier avec elles.
Dans la lignée de ses travaux pionniers sur le rapport homme-animal, Dominique Lestel prolonge dans cet essai sa réflexion sur ce que signifie « être vivant » en dehors de la notion d'espèce. Il plaide ainsi pour que la robotique autonome ne soit plus pensée dans un cadre purement instrumental mais entre dans un espace existentiel, telle que nous la vivons chaque jour, nous engageant dès lors sur la voie d'une révolution ontologique.
Cet essai novateur dans son propos ne l'est pas moins dans sa conception.
Killoffer, dessinateur et scénariste, a relevé le défi d'illustrer le livre, ou plutôt, à l'instar de ce que l'Intelligence artificielle fait aux hommes, de questionner le texte en imaginant quelle bande dessinée il pourrait être.
Mourir est sans doute le plus grand souci des hommes et, en finir avec la mort l'un des objectifs les plus ambitieux de la science moderne. Cependant, si la biologie contemporaine est bien incapable aujourd'hui de répondre à des rêves si fantastiques, ces visions futuristes sont mises en scène dans des oeuvres de fiction qui n'hésitent pas à imaginer qu'un jour l'Humanité pourra poursuivre indéfiniment sa course. Quand l'homme défie la mort et impose à la science de trouver des solutions à ses projets d'immortalité, on entre de plain-pied dans cette zone obscure de l'imaginaire contemporain où les machines, la biologie et l'intelligence artificielle se combinent pour donner naissance à un homme nouveau. Et immortel ?
L'homme qui refusait de mourir est un conte à rebondissements de Nicolas Ancion qui s'inspire librement des recherches de François Taddéi sur le vieillissement des bactéries et la transmission du savoir dans la nature, depuis les unicellulaires jusqu'aux humains. Il utilise le questionnement scientifique comme moteur du récit et l'analogie comme roue de secours, quand le moteur est en panne. Les dessins de Patrice Killofer, mêlent les robots, les bactéries, les scientifiques et les intestins, pour aider la pensée à mieux circuler dans les tuyauteries de ce conte labyrinthique.
Enfin, Killoffer s'est laissé convaincre de la nécessité impérieuse d'éditer en recueil ses divers récits publiés dans Lapin depuis l'origine ! Ce que Reprodukt avait partiellement édité en Allemand il y a dix ans, les Français vont pouvoir également le redécouvrir et avoir la confirmation, si besoin en était, de toute la mesure des talents polymorphes de Killoffer. Toutes les facettes d'un des cofondateurs les plus rares et les plus méconnus de cette vénérable Maison, et d'emblée, un futur classique de L'Association.
Recapitation est une collection de dessins dont la richesse, la diversit et l'inventivit ne sont pas sans voquer le talent d'un Topor ou d'un Steinberg. Dsespr, obsessionnel, obscne, dstabilisant, fascinant : ce petit livre est tout a. Killoffer se frotte au dessin pur, ni illustratif, ni narratif, et montre qu'il y excelle, comme ailleurs.
Deuxième livre "d'images" de Killoffer à l'Association.
À la différence du premier, qui proposait en couverture un titre énigmatique sans autres références, celui-ci se présente sous les auspices d'une composition abstraite et muette, bien en accord avec cet artiste qui refuse opiniâtrement de reproduire...
Compilation de deux expositions : Mauvais plis à la galerie Anne Barrault et Charbons au musée de l'abbaye Sainte-Croix aux Sables d'Olonne, Charbons propose une plongée dans l'univers à la fois sombre et scintillant, céleste et souterrain de cet artiste qui cherche le ciel en creusant. Chaque chose se retournant et chaque page se tournant indéfiniment. À la mine de plomb ou au crayon, chaque dessin est comme un joyau tombé au fond d'un trou.
À charge pour le spectateur "d'inventer" un trésor...
Duhoo et Killoffer avaient dj ralis deux Pas un seul n 1, respectivement en 1987 et en 1990. Ce troisime n 1 ne propose plus de textes typographis ni mme de bandes dessines proprement parler, mais de grandes compositions o s'articulent textes et dessins avec un subtil art du contrepoint et de l'incongruit. trange mlange d'avant-gardisme graphique, de slogans incongrus et de potacherie sotrique, P.U.S. est jubilatoire et intemporel.
Construite sur le principe des Lettres persanes, la nouvelle de Pierre Senges se compose des notes d'un Bédouin découvrant la ville notes à l'attention d'un ami avec qui il a le projet de bâtir une cité dans le désert.
Il cherche des explications aux culs-de-sac, s'étonne de la présence des pigeons, ébauche une science des foules Killoffer superpose dans ses planches en noir et blanc des mouvements de foule, des visages statiques et citadins. Le dessin se fait peinture par la richesse de la texture et le foisonnement des détails. Des visions « expressionnistes » d'une certaine géométrie dans la ville.
Cinquante récits courts nous font goûter l'humour et le raffinement des histoires traditionnelles chinoises.
Peser un éléphant, choisir un prétendant, repêcher une épée, acheter des souliers ou chercher le secret de l'immortalité. autant d'occasions, dans ces textes piquants, de nous faire sourire et astucieusement réfléchir.
'The man who refused to die' is a tale by Nicolas Ancion with twists and turns that draws freely on François Taddéi's research on the ageing process of bacteria and the transmission of knowledge in nature, from unicellular organisms to human beings. Patrice Killofer's drawings mix robots, bacteria, scientists and intestines to help the thinking process circulate better in the piping of that maze of a tale.