Shérif de Pottsville, 1280 habitants, Texas, au début du vingtième siècle, Nick Corey mène une vie routinière pas trop fatigante dans la mesure où il évite de se mêler des affaires de ses administrés. Débonnaire, apparemment pas très malin, il se laisse même contester et humilier en public. Comme si ça ne suffisait pas, il est cocu et aux prochaines élections, il pourrait perdre sa place. Il décide donc de commencer à faire le ménage.
Un vétéran de guerre tente de garder le secret qui le ronge coûte que coûte... plongez dans la noirceur dense de Jim Thompson grâce à une nouvelle traduction de ce titre classique publié pour la première fois à la Série Noire en 1966 sous le titre «M. Zéro», dans une version tronquée. Jim Thompso, mnaître du roman noir et auteur emblématique de la collection Rivages Noir !
Tommy est un simple gars de la campagne. Il aurait sans doute mené une vie sans histoire s'il n'avait pas rencontré Mary et Donna...
Nouvelle traduction intégrale d'un classique de Jim Thompson publié pour la première fois à la « Série noire » en 1970 sous le titre «Deuil dans le coton.»
Lou Ford est un jeune adjoint au shérif avenant, serviable, séduisant. Son supérieur, sa fiancée, les jeunes qu'il soutient, les coups de mains qu'il donne volontiers font sa popularité. Bref, dans la petite ville un peu endormie de Central City, Texas, on lui donnerait (presque) le bon Dieu sans confession. A tort. Les apparences sont trompeuses. Atteint d'un trouble psychiatrique, Lou Ford a jadis commis un crime, et c'est son frère Mike qui a été condamné à sa place. A sa sortie de prison, ce dernier est mort sur un chantier, un drame dont Lou Ford tient Chester Conway, le magnat local de la construction, pour responsable. Grâce à une prostituée avec qui il entretient une liaison et qui a séduit le fils Conway, Lou Ford entend se venger. Mais le plan dérape, et pour se couvrir, Lou Ford est entraîné dans une fuite en avant de plus en plus dangereuse...
Dusty est groom dans un hôtel d'une petite ville, le Manton, en vue de payer ses études. L'arrivée de Marcia Hillis, femme séduisante plus âgée que lui, va complètement bouleverser sa routine. Car Marcia lui rappelle une autre femme, dont l'attitude à son égard a laissé une blessure à vif. Bien sûr, le trouble de Dusty n'échappe pas à Marcia, qui ne va pas se priver d'essayer d'en profiter. Mais le Manton est un hôtel convenable, où les grooms doivent rester à leur place. En outre, un petit gangster local joue un drôle de jeu...
Coupable d'homicide involontaire et libéré de justesse par l'armée, David "Bugs" McKenna semble incapable de faire le bon choix au bon moment. Lorsqu'il atterrit dans la bourgade de Ragtown, Texas, les choses semblent pourtant s'arranger pour Bugs. Il obtient son premier emploi depuis des années en tant qu'agent de sécurité de l'hôtel Hanlon. Mais il doit désormais une faveur au shérif adjoint Lou Ford...
Un classique de Jim Thompson dans lequel on retrouve le terrifiant homme de loi de L'Assassin qui est en moi.
" Thompson amène le lecteur à s'identifier à ses monstres, à accepter leur innocence mutilée, leur incapacité à réagir, au point, pratiquement, de susciter en lui une certaine tendresse à leur égard ", écrit James Sallis dans un essai qu'il lui a consacré.
Le personnage d'Une femme d'enfer est de ceux-là. Frank Dillon est un petit vendeur au porte-à-porte qui n'arrive pas à joindre les deux bouts. Un jour, il sonne chez une vieille dame qui, en guise de paiement pour ses achats lui propose... sa nièce Mona. Effaré et séduit, Frank promet à la jeune fille de l'aider. Mais entre-temps, sa femme le quitte, il est arrêté car son patron s'est aperçu qu'il avait détourné de l'argent. Libéré sous caution, Frank revoit Mona qui lui révèle un secret : sa tante a un magot de 100 000 dollars à la cave. Pour une telle somme, on peut aller jusqu'au meurtre...
Sitôt sorti de prison, Doc McCoy programme avec son épouse Carol un hold-up dont le butin doit leur permettre d'éponger leurs dettes. Si Doc et Carol nourrissent l'un pour l'autre une grande passion, ils n'en sont pas moins des gangsters sanguinaires, comme en témoignent le complice qu'ils éliminent, les malheureux qui croisent leur route ou le juge que Carol avait corrompu pour faire libérer son mari. Une violence exacerbée par leur longue séparation, et que la paranoïa inhérente à toute cavale ne fait rien pour arranger.
Durement éprouvés par leur fuite, ils commencent à se méfier l'un de l'autre...
15 000 dollars ! Voilà ce qu'il devait trouver avant la fin de la journée. Sinon, c'en était fait de sa maison de cure. Il restait pourtant une solution au Docteur Murphy : le cas de la chambre n°4. Pourri de fric, alcoolique et, depuis peu, crétin, grâce à la simple section de quelques fibres nerveuses entre l'encéphale et les lobes frontaux. Sa famille voulait l'enterrer ici, loin des feux indiscrets de la rampe ; ici, où personne ne pourrait le trouver et où il ne causerait plus d'ennuis. Le Docteur Murphy n'avait qu'à autoriser cet enterrement.
Dusty était dans le hall lorsqu'elle a franchi la porte de l'hôtel. Elle pouvait avoir vingt ans comme soixante avec sa chevelure souple couleur de cendre, mais son corps épanoui annonçait une trentaine bouleversante. Ce n'était pas une femme, c'était toutes les femmes : le danger, la fascination et l'irrépressible envie de l'approcher. Dusty pourtant le sait. Une cliente reste intouchable. Derrière la tentation peut se cacher le piège. Que cette femme ressemble à ce point à sa mère défunte est fascinant. Lui qui a tout arrêté pour épauler son père est brutalement rappelé aux vérités enfouies de sa naissance. Doit-il trahir ? Doit-il faire confiance ? Est-il lui-même aussi naïf que son visage d'ange le laisserait croire oe...
Qu'a-t-il bien pu arriver à Clinton Brown pour qu'il picole comme un trou, ironise avec tant de férocité, et torture à ce point son entourage de son humour sans pitié ? La guerre est passée par là bien sûr, mais cela suffit-il à tout justifier alors qu'il en est revenu et qu'on lui a trouvé une bonne place ? Journaliste, ce n'est pas si mal. Il est beau gosse et les femmes le recherchent. L'alcool, s'il lui brouille la mémoire, ne lui ôte rien de son charme. Est-il si mauvais ? A-t-il réellement fait brûler vive son épouse ? C'est pourtant lui qui a jeté cette autre femme en pâture à des chiens. Pourquoi personne ne le croit-il lorsqu'il ricane et s'accuse d'autres meurtres oe
Joe Wilmot s'occupe du cinéma de Stoneville, bourgade américaine assez minable. Il connaît son métier, manoeuvrant à merveille aussi bien ses employés que les distributeurs de films. C'est à force de magouilles d'ailleurs et de combines qu'il a réussi à grimper un peu sur l'échelle sociale. C'est aussi grâce à son épouse Elizabeth, qu'il a malheureusement de plus en plus de mal à supporter.
Ils hébergent Carol, qu'Elizabeth a fait venir chez eux, et qui trouble Joe. Une situation qui pourrait paraître intenable même si, quand on est le roi de la combine, on trouve toujours une solution. Sauf qu'on finit forcément par tomber sur plus malin que soi...
Le tempérament de Dingo McKenna, comme son casier judiciaire, ne plaide pas en sa faveur. Impulsif, bagarreur, parfois niais au point de se méfier de ses amis tout en témoignant une confiance aveugle envers ses ennemis, toujours mêlé aux mauvais coups, McKenna se fait systématiquement ramasser par les flics des villes qu'il traverse. Arrivé dans l'ouest du Texas, dans une ville poussée comme un champignon sur les puits de pétrole, il se voit pourtant proposer une bonne place : détective privé dans un hôtel de luxe. L'offre vient du chef de la police. Le propriétaire des lieux est un richissime vieillard bloqué dans un fauteuil à la suite d'un accident. Où est le coup tordu ? Machination ou paranoïa ? Un homme tombe d'une fenêtre. McKenna, de nouveau, sent se refermer sur lui un piège dont il ignore tout...
Il ne fait pas bon, en Oklahoma, être le tout jeune amant d'une riche sang-mêlée héritière d'un vaste domaine, lorsque l'on est le fils adoptif d'un petit Blanc minable, raciste et totalement pervers. Qui plus est si « P'pa » est en conflit ouvert avec le père de sa maîtresse. Tom Carver a dix-neuf ans. Toute sa vie, il s'est fait cogner par ce salaud qui dit lui avoir sauvé la vie. Toute sa vie, il a trimé en détournant les yeux sous prétexte de reconnaissance. Un meurtre va tout changer. Tout. Le présent comme le passé. Le mensonge, lui aussi, est une terre fertile. Il y pousse la haine et ses fruits éclatent comme des coups de feu...
« On demande femme seule, 40-45 ans, pour tenir maison de campagne. Pouvant porter uniforme taille 44. Bons gages. Écrire box n°... »
Cette annonce met le feu aux poudres. Il y a longtemps que le torchon brûle entre Joe Wilmot et sa femme Elisabeth. Cette dernière a introduit Carol sous son toit. Carol louche, elle a la démarche d'un canard et l'élégance d'un sac de pommes de terre. Telle est la première impression qu'elle fait à Joe. La deuxième est différente : « C'est un miel, un sucre, un gâteau. Une vraie garce ! ».
"La médiocrité, la noirceur, la haine, l'horreur sanglante de la vie, le monde de bruit et de fureur hantent des canailles ; Jim Thompson les éclaire parfois dans ses romans par une truculence savoureuse. Otez la truculence et qu'est-ce qu'il reste ? "Les Arnaqueurs". C'est-à-dire le noir dans sa noirceur sans éclat, un malfrat bas de gamme qui manque périr d'un ulcère à l'estomac, sa mère, mante religieuse sans religion, à la fois victime et complice de gangsters aux grandes tortures et à la petite semaine, et sa maîtresse, une dévoreuse qui sent venir la vieillesse, et n'est même pas fichue d'assassiner proprement. On l'a compris, "Les Arnaqueurs" est, à sa façon un chef-d'oeuvre de désespérance." Frederic Vitoux, Le Nouvel Observateur "Tragédie, haine, violence, rejet de l'un par l'autre, sont les maîtres mots de ce roman que Thompson semble avoir écrit dans un état second, comme s'il racontait un cauchemar et qui s'achève dans un paroxysme d'horreur." Michel Renaud, Le Dauphine Libéré "Thompson ou le Saint-Simon de Ploucville. Avec lui, le lecteur ne risque pas d'être déçu. Cet écrivain n'a qu'une certitude : le pire est toujours certain " Alfred Eibel, Le Quotidien de Paris
C'est un tueur, un psychopathe dangereux et violent qui aime battre les femmes, un monstre sans conscience.
C'est un flic. il est le narrateur de ce roman très noir qui nous fait pénétrer dès les premières pages dans l'esprit malade de lou ford, shérif adjoint à central city. un grand thriller.
Kid collins est un brave type, aucun doute là-dessus.
S'il vous tue, c'est que vous l'avez bien cherché. evidemment, il n'aurait peut-être pas dû quitter l'asile d'aliénés sans autorisation. surtout si c'est pour tomber sur une veuve alcoolique qui hait le monde entier. " la mort viendra, petite, publié en 1956, est un des chefs-d'oeuvre de jim thompson. le scénario est l'histoire banale d'un enlèvement mené par un trio très thompsonien [. ] : au lieu du criminel honnête, nous avons affaire au fou honnête.
Il finira par se sacrifier, dans un épisode amer qui culmine dans une de ces écrasantes phrases finales dont thompson avait le secret. " (geoffrey o'brien - polar nâ° 27).
Il y a des couples d'écrivains, des couples de clochards, des couples d'épiciers. Il y a aussi des couples de gangsters. Et à part leurs activités rémunératrices : assassinats, hold-up, vendettas et autres trahisons, rien ne les distingue des époux habituels. Sauf que leur amour à eux les conduit en enfer.
" je m'appelle nick corey.
je suis d'un patelin habité par des soûlauds, des fornicateurs, des incestueux, des feignasses et des salopiaux de tout acabit. mon épouse me hait, ma maîtresse m'épuise et la seule femme que j'aime me snobe. enfin, j'ai vague idée que tous les coups de pied qui se distribuent dans ce bas monde, c'est mon postère qui les reçoit. eh bien, les gars, ça va cesser. je ne sais pas comment, mais cet enfer va cesser.
"