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Rivages
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15 000 dollars ! Voilà ce qu'il devait trouver avant la fin de la journée. Sinon, c'en était fait de sa maison de cure. Il restait pourtant une solution au Docteur Murphy : le cas de la chambre n°4. Pourri de fric, alcoolique et, depuis peu, crétin, grâce à la simple section de quelques fibres nerveuses entre l'encéphale et les lobes frontaux. Sa famille voulait l'enterrer ici, loin des feux indiscrets de la rampe ; ici, où personne ne pourrait le trouver et où il ne causerait plus d'ennuis. Le Docteur Murphy n'avait qu'à autoriser cet enterrement.
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Ike king était sans doute le plus grand propriétaire terrien de l'oklahoma.
Il avait construit son empire par le sang et la violence. et ses fils comptaient se l'approprier par les mêmes moyens. arlie avait tué son frère boz pour cela ; mais critch était de retour et avait droit à sa part. il avait aussi une redoutable meurtrière à ses trousses, et un marshal nommé thompson le tenait à l'oeil.
" c'est un regard sans pitié mais plein de bonhomie, jeté sur des intrigues féodales qui mélangent meurtre et mariage, droits de propriété et politique rudimentaire un peu à la façon des sagas islandaises.
L'effort de reconstituer la mentalité de tels ancêtres honnêtes et barbares était peut-être tout ce qui pouvait alléger un peu l'aliénation tout à fait moderne de jim thompson. ".
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Après nous, le grabuge ; écrits perdus (1968-1977)
Jim Thompson
- Rivages
- 18 Février 1999
- 9782743604776
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Verdon, une bourgade du nebraska au début du siècle.
Une famille de paysans, ou plutôt un clan, aisé et arrogant, s'y lézarde sous les coups conjugués de la mécanisation, de l'endettement, de la loi du profit immédiat, du chemin de fer et de l'exode rural. le clan ne résistera pas a une transformation de la société encore mal comprise et encore plus mal vécue. pour un lincoln fargo, le grand-père, la vie est un cadeau qu'on vous reprend lentement. et, au bout du chemin, il ne reste rien, sinon l'amertume, la déchéance et la violence.
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A deux pas du ciel est le récit, largement autobiographique, de la construction d'un pipeline allant de west texas au golfe du mexique, à laquelle jim thompson a travaillé comme manoeuvre.
A deux pas du ciel vaut surtout par son aspect documentaire des conditions de travail et de la culture souterraine des hobos, une armée de migrants avec leur propre argot et leur propre code de moralité, buvant le jake (gingembre de jamaïque) qui les paralyse et le canned heat (essence altérée), qui les aveugle avant de les tuer. mais une patine nostalgique soulage ici les horreurs et suggère une ampleur épique absente de l'oeuvre depuis vingt ans.
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" la fumée et les gaz d'échappement entraient à flots par le plancher.
La voiture tremblait sous les cognements du moteur. mom se tourna vers moi, l'air furieux : " tout de même, jimmie ! qu'est ce qui t'arrive ? cette voiture est sur le point de tomber en ruines, nous sommes pratiquement sans le sou, nous avons la moitié des etats-unis à traverser et. et. et te voilà qui rigoles ! tu trouves donc ça drôle ? qu'est-ce qui te prend ? je n'sais pas, fis-je, c'est sans doute que je ne vois rien d'autre à faire ".
La jeunesse chaotique de jim thompson, chasseur d'hôtel, poseur de pipelines, trimardeur, employé de morgue, journaliste et bootlegger, écrivain enfin, racontée par lui-même.
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" le texas par la queue (1965) continue la vie humoristique de 1275 âmes (1964) sur un mode moins grotesque.
C'est encore une fois l'histoire d'un petit escroc, mais au contraire des héros de une combine en or et les arnaqueurs, mitch corley est un personnage attachant, un lazarillo tormes contemporain qui rappelle aussi le mister cory de blake edwards.
Dans ce roman, thompson arrive à un accord avec la culture du texas, culture si différente de celles des autres 49 états, et avec laquelle l'écrivain avait toujours eu des rapports ambigus.
En décrivant avec minutie la vie de fort worth, de houston, de dallas, il oublie pour une fois ses propres tourments et prend plaisir à nous raconter une histoire d'humour décontracté. " (geoffrey o'brien, polar nâ°27).
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Luane devore est vieille et malade.
Elle ne bouge pratiquement plus de son lit. mais elle continue à faire trembler la ville avec ses ragots. elle sait qu'un jour quelqu'un viendra la tuer, mais elle ne peut pas se taire. tous ont des raisons de vouloir sa mort. peut-être parce qu'elle dit plus souvent la vérité qu'on ne croit.
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" le spectacle qu'offrait le bouge et les bruits qui l'accompagnaient étaient apparemment absorbés sans effort particulier par le tueur, avec tolérance, ce qui ne signifiait pas qu'il approuvât quoi que ce soit.
Les remugles nauséabonds, impardonnables. la musique, si peu musicale, les clients, irrécupérables. il comprenait la raison d'être de tels endroits. il comprenait les habitués qui les fréquentaient - les myriades de chemins obscurs et détournés qui les avaient menés là. il comprenait out cela, alors il ne condamnait rien, ni personne, pour les mêmes raisons qu'il n'aurait pas condamné un trou, ni les serpents venimeux qui y grouillaient.
Tout comme dieu n'aurait pas condamné sa création. " quand jim thompson écrit un roman inspiré du feuilleton tv, l'homme de fer, il s'acquitte brillamment de son engagement, mais reste fidèle à lui-même. son roman est sans doute la meilleure enquête de robert dacier, mais aussi du pur thompson, avec ses obsessions, son humour et son style inimitable.