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Jean Baptiste Vuillerod
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Theodor w. adorno - la domination de la nature
Jean-Baptiste Vuillerod
- Amsterdam
- 22 Octobre 2021
- 9782354802400
Theodor W. Adorno (1963-1969) est l'un des principaux représentants de la première génération de l'École de Francfort. Il est reconnu comme l'un des plus grands philosophes du xxe siècle. En France, en particulier, son oeuvre fait actuellement l'objet d'un regain d'intérêt indéniable.
L'ouvrage Theodor W. Adorno, La domination de la nature propose à la fois une introduction à sa pensée et une actualisation de celle-ci au prisme des débats contemporains en écologie politique. Le thème de la domination de la nature permet de tracer une transversale dans l'ensemble de la philosophie adornienne, des textes de jeunesse aux écrits de la maturité, tout en l'ouvrant aux enjeux de la crise écologique.
La thèse principale du livre est que le motif de la domination de la nature permet de penser dans un cadre commun l'exploitation du travail, le patriarcat, le racisme, le spécisme et les diverses formes de destruction environnementale. La philosophie d'Adorno peut alors être lue comme une critique systématique des sociétés capitalistes. Elle nous aide à réinventer pour notre époque un sujet politique qui articule ensemble luttes sociales et luttes écologiques.
Là où les modèles théoriques des deuxième et troisième générations de l'École de Francfort (la théorie de l'agir communicationnelle de Habermas et la théorie de la reconnaissance de Honneth) restent anthropocentrés et peu ouverts à la question écologique, le modèle adornien de critique sociale manifeste ainsi toute son actualité -
Penser l'événement
Hugo Dumoulin, Judith Revel, Jean-Baptiste Vuillerod
- CNRS
- 17 Mai 2023
- 9782271132123
Parfois déconsidérée, au cours du XXe?siècle, parce que pensée comme la simple écume de processus historiques et sociaux plus profonds, la notion d'événement semble avoir, depuis, bénéficié d'un évident retour en grâce au sein des sciences humaines et sociales - en histoire et en philosophie au premier chef, mais aussi en sociologie, en anthropologie, en linguistique ou en psychanalyse. La référence à l'événement, très utilisée aujourd'hui, donne cependant lieu à des investissements multiples, suppose différentes manières d'articuler le temps et l'histoire,
met en jeu des conceptions non équivalentes de la subjectivité, et sous-tend des compréhensions de la rationalité très diverses.
Mobilisant tour à tour les analyses de Fernand Braudel et de Reinhart Koselleck, de Jacques Rancière et de Michel Foucault, d'Henri Bergson et de Gilles Deleuze, de Walter Benjamin et d'Hannah Arendt, de Sigmund Freud et de Claude Lévi-Strauss, les essais qui composent ce volume explorent la cartographie complexe et variée des questionnements que la notion contribue à faire émerger et à nourrir. -
On n'a longtemps connu le nom de Jacques Martin qu'à travers la dédicace par laquelle Louis Althusser lui rendait hommage dans Pour Marx, où il reconnaissait sa dette envers son ami à propos du concept de problématique. Le mémoire de Martin sur l'individu chez Hegel, rédigé en 1947 sous la direction de Gaston Bachelard révèle toute l'importance qu'il eut pour la pensée d'Althusser, mais aussi pour celle de son autre ami à la rue d'Ulm, Michel Foucault. Non seulement le texte de Martin présente une interprétation forte de la philosophie hégélienne, en montrant que Hegel aurait préfiguré, avant Marx, la critique de l'individu bourgeois, mais cette lecture couplée de Hegel et de Marx lui permet de mettre au jour un certain nombre de concepts et de thèmes qui seront déterminants pour la philosophie française des années 1960: les concepts de problématique et de surdétermination, le thème du transcendantal historique, la critique de la lecture idéaliste de la dialectique hégélienne. Le mémoire de Jacques Martin s'avère ainsi être une pièce essentielle de la genèse de la philosophie française du second xxe siècle.
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Hegel féministe ; les aventures d'Antigone
Jean-Baptiste Vuillerod
- Vrin
- Matiere Etrangere
- 24 Septembre 2020
- 9782711629602
La pensée de Hegel n'est-elle pas l'emblème et le symbole de la manière dont la philosophie, sous couvert d'arguments rationnels, a légitimé dans l'histoire la domination masculine et l'exclusion des femmes hors du progrès de l'esprit? C'est précisément ce présupposé, longtemps partagé, que ce livre voudrait contribuer à nuancer et à corriger.
Prenant acte de la réappropriation récente de la philosophie hégélienne dans certains débats féministes contemporains, il entreprend à la fois une clarification et une actualisation sur cette question. À cette fin, il prend pour point de départ la figure d'Antigone discutée dans la Phénoménologie de l'esprit et propose à partir de là une lecture des grands textes hégéliens et de certaines parties du système. La lutte pour la reconnaissance entre hommes et femmes en vient à transformer en profondeur la fameuse dialectique du maître et de l'esclave et ouvre la perspective d'un dialogue entre féminisme et hégélianisme. Il en ressort que l'ironie féminine de la communauté, dont Antigone était la représentante dans le monde grec, paraît plus que jamais faire référence à notre présent -
Tracés n.45/2024-2 : « L'origine des inégalités » : Résurgences et réappropriations d'un grand récit
Rémi Hadad, Igor Krtolica, Aurélia Michel, Jean-Baptiste Vuillerod
- Ens Lyon
- Traces
- 14 Novembre 2024
- 9791036207747
Ce numéro 45 de la revue Tracés questionne le retour contemporain du topos rousseauiste de « l'origine des inégalités ». À la charnière des champs académique et non-académique, de grands récits se multiplient aujourd'hui sur les tables des libraires, avec comme promesse de résumer en quelques centaines de pages l'ensemble de l'histoire humaine, parfois depuis la préhistoire. Les problèmes du présent (exploitation et lutte des classes, racisme, patriarcat, spécisme, organisation écocidaire des sociétés humaines...) se trouvent réinscrits dans un temps long jalonné de quelques tournants décisifs, qui paraissent rejouer les mêmes actes: la révolution néolithique, avec l'apparition de l'État, l'accumulation de la richesse et la domestication des plantes et des animaux; la révolution moderne, elle-même plurielle (révolutions scientifiques, politiques, économiques) et scène d'émergence de l'État-nation, du capitalisme, du colonialisme, etc. Avec ces grands récits, de nouveaux problèmes surgissent. A-t-on affaire à de nouvelles philosophies de l'histoire qui ne disent pas leur nom et quelle valeur scientifique accorder à ces vastes reconstructions historiques? Quels rapports entretiennent-ils aux données issues de l'archéologie, de l'histoire, de l'anthropologie et de la sociologie, et quels présupposés théoriques animent ces explications dont la prétention est nécessairement transdisciplinaire?
À travers trois articles, deux entretiens et une note de lecture, ce volume montre comment les enquêtes empiriques complexifient ces explications linéaires et englobantes. Si ces grands récits ont une fonction heuristique pour la recherche, c'est peut-être d'abord négativement, parce qu'ils obligent les chercheurs à retravailler et à préciser leurs catégories d'analyse et leurs cadres théoriques. En mêlant les approches de l'archéologie, de l'anthropologie, de l'histoire, de la sociologie et de la philosophie, ce numéro de Tracés aide à appréhender ce que signifie, pour notre temps, « l'origine des inégalités ». -
La Naissance de l'anti-hégélianisme : Louis Althusser et Michel Foucault
Jean-Baptiste Vuillerod
- Ens Lyon
- 20 Janvier 2022
- 9791036204012
Contre une lecture simpliste de l'anti-hégélianisme que Louis Althusser et Michel Foucault ont défendu dans les années 1960, l'ouvrage propose un parcours dans les textes de jeunesse de ces philosophes pour mettre au jour l'ancrage hégélien de leurs problématiques. À l'aide de nombreux documents d'archives et d'une lecture minutieuse de l'évolution intellectuelle d'Althusser et de Foucault, ce livre cherche à montrer comment ces derniers ont élaboré leur pensée à travers une critique immanente de l'hégélianisme.
La compréhension renouvelée de la raison, du sujet et de l'histoire qui s'est développée dans la philosophie française des années 1960 nous apparaît dès lors de manière nouvelle: loin de s'être construite unilatéralement contre Hegel, la formidable réinvention philosophique qui a eu lieu à cette époque est née d'un dialogue, conflictuel mais fécond, avec l'oeuvre hégélienne. Le sens et la vision que nous avons de la philosophie française du second xxe siècle dans son ensemble s'en trouvent ainsi profondément transformés. -
Le réalisme critique ; une ontologie pour la sociologie
Katia Genel, Jean-Baptiste Vuillerod, Lucie Wezel
- Le Bord de l'eau
- La Bibliothèque Du Mauss
- 21 Août 2019
- 9782356876461
À quel modèle de scientificité les sciences humaines et sociales doivent-elles donc se rapporter ? Passées les références enflammées de jadis à Bachelard et à la rupture épistémologique, au positivisme logique ou empirique, à la réfutabilité de Popper, etc., la question semble presque oubliée, au profit de considérations méthodologiques à petite ou moyenne portée. Elle est pourtant toujours bien là, irrésolue.
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La révolution trahie : Deleuze contre Hegel
Jean-Baptiste Vuillerod
- Pu Du Septentrion
- Philosophie
- 8 Juin 2023
- 9782757439128
Comment comprendre le rapport critique que Gilles Deleuze a entretenu toute sa vie avec la philosophie de Hegel ? Est-il possible de penser ce rapport agonistique sans pour autant reconduire l'image simpliste d'une opposition irréductible ? C'est là le pari de La révolution trahie : Deleuze contre Hegel. En revenant aux textes de jeunesse et en parcourant l'ensemble de son évolution philosophique jusqu'au travail en commun avec Félix Guattari et aux derniers écrits, l'ouvrage montre comment Deleuze a formé son projet intellectuel en dialogue avec la philosophie hégélienne et n'a cessé de s'entretenir avec elle. Plutôt que l'image stéréotypée du grand adversaire de l'hégélianisme, il en ressort la vision plus nuancée d'une pensée deleuzienne qui a tenté d'accomplir la révolution philosophique que Hegel avait amorcée mais qu'il n'était pas parvenu à accomplir véritablement.
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Prismes, théorie critique Tome 6 : Vers une théorie éco-critique
Jean-Baptiste Vuillerod
- Kime
- 19 Avril 2024
- 9782380721379
Le dossier de ce numéro de la revue Prismes, intitulé « Écologie et éco-critique », est consacré à la thématisation d'une « éco-critique » puisant son inspiration dans l'héritage du marxisme et de la Théorie critique. Dans le contexte de la catastrophe écologique en cours, elle-même inscrite dans l'ère de l'anthropocène (ou du « capitalocène »), il est urgent d'interroger la fécondité de cet héritage souvent passé sous silence par les éthiques de l'environnement et les diverses formes contemporaines d'écologie politique. Cela suppose en premier lieu de réévaluer l'apport longtemps sous-estimé de Marx et Engels à l'élaboration d'un modèle « écosocialiste » ou « écomarxiste » de critique du capitalisme, eu égard aux conséquences destructrices de celui-ci sur la relation « métabolique » entre les sociétés humaines et la nature. Cela suppose ensuite de rendre justice à l'originalité des approches développées au sein de la Théorie critique, notamment chez Horkheimer et Adorno, pour penser à nouveaux frais les modalités contemporaines de domination de la nature, les formes variées qu'elle est susceptible de revêtir, ainsi que les ressources théoriques et pratiques d'une conception dialectique de la nature dans ses rapports à la rationalité humaine.
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Tracés Hors-Série : L'interdisciplinarité en effet : Sciences sociales, sciences naturelle
Anthony Pecqueux, Perrine Poupin, Jean-Baptiste Vuillerod
- Ens Lyon
- Traces
- 21 Juillet 2023
- 9791036206757
Ce numéro hors série de la revue Tracés s'intéresse à des pratiques interdisciplinaires entre sciences humaines et sociales (SHS) et sciences de la nature. À travers des articles principalement issus de chercheurs et chercheuses en SHS et centrés sur des problèmes écologiques, nous avons souhaité réfléchir aux façons de pratiquer l'interdisciplinarité lorsqu'il s'agit de disciplines dont les objets, les méthodes, les épistémologies et les références théoriques semblent profondément différer. Il ne s'agit pas ici de proposer un « discours de la méthode » sur l'interdisciplinarité entre SHS et sciences de la nature, plutôt une mise à l'épreuve à même de faire apparaître ses apports heuristiques tout autant que les mésententes qu'elle peut susciter.