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Les Belles Lettres
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Originaire de Madaure (près de l'actuelle Constantine), Apulée est né vers 125 ap.J.-C. Après avoir séjourné à Rome, il se rendit à Athènes où il goûta aux conférences des philosophes tout en se faisant initier aux Mystères. De ce séjour athénien, il retira une connaissance incomparable de la langue grecque. De retour à Carthage, il mena une vie publique de rhéteur et de conférencier et fut choisi comme prêtre du culte impérial.
Surtout connu dans la littérature pour son désopilant Âne d'or, il est aussi l'auteur d'une Apologie, dans laquelle il se défend contre les accusations de sorcellerie dont il fut l'objet. Comment, en route pour Alexandrie, Apulée retrouva un ancien condisciple d'Athènes, comment ce dernier l'amena à épouser sa mère, la riche veuve Pudentilla, comment enfin ce mariage lui valut, de la part des gens dont il dérangeait les projets, une accusation de magie - il aurait ensorcelé la veuve pour accaparer sa fortune: voilà ce que raconte l'Apologie. Le procès eut lieu sous Antonin, entre 148 et 161.
Son plaidoyer, rédigé après coup, est un document passionnant pour l'histoire de la magie c'est aussi un échantillon presque unique de l'éloquence judiciaire sous l'Empire romain. -
Le Bien et le Mal. De Finibus, III : De finibus, III.
Cicéron
- Les Belles Lettres
- Classiques En Poche
- 8 Septembre 1997
- 9782251799186
Le livre III du De finibus est un des plus élégants exposés de philosophie stoïcienne. Elle n'y est pas toute, évidemment.
C'est Caton, le sage mort à Utique, qui est censé parler. Parler en stoïcien exige une réflexion sur le style, le style de la philosophie en général, et de la philosophie stoïcienne en particulier. On touche là au grand problème de Cicéron, qui est de donner la philosophie à Rome, en la faisant passer du grec au latin. Et ce que montre Caton, c'est comment le sage est à la fois né pour un épanouissement et révélé par une rupture qui le fait d'une essence spécifique. De la grâce d'être sage... -
Ce livre est le compagnon inséparable de la Maladie de l'âme.
Il a une finalité : donner, de manière la plus claire possible, ce qui va être pour des siècles l'outillage de la réflexion des médecins sur la folie. L'histoire de la médecine est, pour une grande part, jusqu'à une période assez proche, une histoire des textes et de leur interprétation dans laquelle philologie et médecine collaborent. Le sens de manie est délicat. C'est le terme le plus général pour indiquer la folie.
Mais, au cours du temps, la manie est devenue une maladie bien définie dans l'usage médical ; de telle sorte qu'il faut toujours prendre garde au contexte et à l'époque où l'on se trouve. Parfois le sens large et le sens technique peuvent coexister. L'auteur pense déjà à Philippe Pinel, le fondateur, au tout début du XIXe siècle, de ce qui s'appellera la psychiatrie. On trouvera traduits et analysés les textes fondateurs de la médecine antique, mais aussi, accompagnant inévitablement la réflexion sur la folie, la question de la phantasia, renouvelée à l'époque hellénistique, et celle du traitement qui ne pouvait éviter un examen de la catharsis aristotélicienne.
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Poétiques du corps : Aux origines de la médecine
Jackie Pigeaud
- Les Belles Lettres
- 6 Février 2008
- 9782251420325
On présente ici un ensemble de travaux consacrés à une discipline que l'on propose d'appeler histoire de la pensée médicale : par là, nous voulons marquer que notre but est de nous livrer non pas à une histoire de type « positiviste » de la médecine, mais à une reconstitution de l'imaginaire des médecins ; c'est ce que Galien appelait philosophie médicale. On a préféré retenir le titre Poétiques du corps, pour faire droit à tout l'imaginaire que recèle cette visée, car ce qui est décrit ici ce sont les efforts de l'imagination réglée par une pratique, la définition d'une pensée créatrice et qui prétend à l'autonomie.
La seconde partie de l'ouvrage regroupe des travaux qui éclairent la survie des textes médicaux antiques aussi bien dans le courant hippocratique que dans la constitution, au XIXe siècle, de la psychiatrie française.
Jacques Pigeaud (1937) est professeur émérite de littérature latine à l'Université de Nantes et membre de l'Institut universitaire de France. On lui doit également aux Belles Lettres, La Maladie de l'âme. Étude sur la relation de l'âme et du corps dans la tradition médico-philosophique antique et Folie et cures de la folie chez les médecins dans l'antiquité gréco-romaine. La manie. -
Prononcer l'éloge. S'agit-il d'un tableau qui aurait "réellement" existé et qui aurait disparu, au grand désespoir des archéologues ? Ou bien plutôt d'une fiction de réalité, d'une image faite de mots, d'un tableau peint avec la technique d'un rhéteur poète ? La question devient vite vertigineuse.
Dans son essai, qui prend la forme d'un dialogue très enlevé, Jackie Pigeaud conduit le lecteur aux lisières de la poésie et de la peinture : dans un espace où règne en maîtresse absolue la phantasia. C'est-à-dire la force des apparitions, l'énergie des images, l'ambiguë faculté d'imaginer qui engendre l'artiste aussi bien que le fou.
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La Maladie de l'âme : Etude sur la relation de l'âme et du corps dans la tradition médico-philosophique antique.
Jackie Pigeaud
- Les Belles Lettres
- 1 Janvier 1981
- 9782251328423
La maladie de l'âme... la belle expression platonicienne n'a de cesse d'être d'actualité. Non seulement elle est prompte à revenir d'époque en époque, mais elle semble particulièrement friande de la nôtre. Que cette maladie désigne une vague tristesse, un taedium vitae, ou, plus grave, une dépression, elle implique tout à la fois la souffrance morale et la souffrance physique. L'âme et le corps sont divisés mais se retrouvent dans la douleur si bien que « la maladie de l'âme vient de ce que nous avons un corps ». De ce constat paradoxal Jackie Pigeaud tire une histoire, celle du triomphe du dualisme, du fardeau de l'âme et du corps contraints à être séparés et ensemble à perpétuité. Cette histoire trouve son origine dans le monde grec, et plus exactement dans sa philosophie. La division entre maladies de l'âme et autres maladies, c'est-à-dire maladies du corps, appartient à la philosophie. La médecine aurait été bien soulagée de cette partition. Est-ce à dire qu'elle n'entendait pas être philosophique ? Sans doute : Hippocrate en offre un bon exemple. L'accord, tacite, est le suivant : l'âme appartient au philosophe et le corps au médecin. Cicéron s'occupe des passions et Galien suspend son jugement dès qu'il approche la psyché. Chacun y trouve son compte mais les conséquences sont importantes : la partition du champ des maladies, la place du « malade » dans la société, les traitements à apporter, notamment à la folie, dépendent de ce dualisme initial. Si le legs de la médecine gréco-romaine est riche, il est aussi fort lourd et trouve des développements tout au long de l'histoire de la médecine, jusqu'à la constitution au XVIIIe siècle de la psychiatrie. D'une écriture et d'une pensée personnelles et profondes, ce livre est un essai sur l'histoire de la pensée médicale, depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours. La Maladie de l'âme a été un succès dès sa parution, et ce succès n'a pas été démenti depuis. L'ouvrage n'était malheureusement plus disponible : « les livres ont leur destin » commentait l'auteur. Avec cette édition revue et augmentée, accompagnée d'une préface nouvelle, le livre connaît enfin le sort qu'il mérite.
Jackie Pigeaud (1937) est professeur émérite de littérature latine à l'Université de Nantes et membre de l'Institut universitaire de France. On lui doit également, aux Belles Lettres, Folie et cures de la folie chez les médecins de l'Antiquité gréco-romaine. La manie. -
Folie et cures de la folie : Folie et cures de la folie chez les médecins de l'Antiquité gréco-romaine. La manie.
Jackie Pigeaud, Michel Fartzoff
- Les Belles Lettres
- 1 Janvier 1988
- 9782251326313
Collection publiée sous le patronage de l'Association Guillaume Budé.
La collection d'Études Anciennes constitue le recueil le plus important d'études en langue française sur l'antiquité classique. Composée de travaux universitaires - thèses de doctorat, mais aussi d'études et de synthèses de maîtres confirmés dans leur spécialité, cette collection englobe, de l'époque archaïque au monde byzantin et au haut Moyen Age, tous les domaines de la recherche : littérature, papyrologie, philologie et histoire des textes, linguistique et stylistique, sciences dans l'antiquité (médecine, astronomie, zoologie, etc.), vie quotidienne, moeurs et realia, mythes, religions et philosophie, arts, histoire politique et économique, histoire des idées, christianisme et patristique.
La collection comprend en outre des éditions de textes rares, des lexiques et des ouvrages de bibliographie.
Sauf indication contraire, les ouvrages de la collection sont brochés.
"Etudes anciennes" (Ancient Studies). A Collection published under the auspices of the Guillaume Budé Association.
The Ancient Studies Collection constitutes the largest compendium of studies on Classical Antiquity published in French. This collection of academic works-doctoral theses, as well as research scholarly studies and synopses written by scholars who are experts in their chosen fields-encompasses every scope of research ranging from archaic times to the Byzantine era, up to the Early Middle Ages: literature, papyrology, philology and palaeography, linguistics and stylistics, sciences of Antiquity (medicine, astronomy, zoology, etc.), daily life, mores and realia, myths, religions and philosophies, arts, political and economic history, evolution of ideas, Christianity and patristics.
This collection also features rare texts, glossaries and bibliographical works.
Unless otherwise indicated, the volumes comprising this Collection are paperback editions. -
De humani corporis fabrica : Bâle 1543.
André Vésale
- Les Belles Lettres
- 21 Novembre 2001
- 9782251190044
Le De Humani corporis fabrica est en effet un des plus beaux livres du monde, conçu et écrit à Padoue. Un des plus achevés, pensés, médités. Un de ceux où l'on peut rêver, dans le texte comme dans les images. Le livre fondateur de l'anatomie moderne. Plus de deux cents planches se succèdent accompagnées de leur commentaire.