Pendant l'entre-deux-guerres, Henri Béraud fut l'une des stars du grand reportage - l'un des plus lus, l'un des plus célèbres, et peut-être le plus talentueux d'une génération où se côtoient Kessel, Londres, Morand, Cendrars et Simenon. Cette anthologie réunit une sélection de ses meilleurs articles publiés entre 1919 et 1933 : sous la plume vive et mordante du journaliste, nous assistons à la guerre d'indépendance irlandaise, à la construction de l'Union soviétique et de la Turquie kémaliste, à la marche des fascistes sur Rome, à la montée du nazisme... Béraud, initialement engagé à gauche, fut à cet égard l'un des premiers à percevoir puis dénoncer l'essor des totalitarismes. Mais alors comment expliquer que le même homme, dans la deuxième moitié des années 1930, ait basculé sur une pente inverse, jusqu'à être condamné pour collaboration en 1944 ? Relire le Béraud « première période », c'est ainsi redécouvrir un immense écrivain, mais aussi se plonger dans les remous d'une Europe en crise vue à travers le regard de l'un de ses plus fins observateurs.
« Vous me demandez si je fais partie des Cent kilos? Oui, messieurs, et je m'en flatte. C'est une assemblée d'hommes sages, la dernière sans doute où l'on se réunit pour la joie de s'entre-regarder. Voilà un plaisir que les maigres ne connaissent pas ; ils vivent dans l'aigreur et dans la crainte. » Henri Béraud
Comment devient-on polémiste ? En fait, tous ses contemporains, tous ses amis, ont répondu à cette question : Henri Béraud n'est pas devenu polémiste?: c'était son tempérament d'origine, il avait la polémique dans le sang.
Quand il publie La croisade des longues figures, le premier de ses pamphlets (1924), Béraud ne se situe nullement sur le terrain politique ou sur celui, plus large, de la confrontation des idées. C'est une polémique interne au monde de l'édition, au monde des écrivains. Béraud oppose les écrivains verbeux et cérébraux, aux auteurs populistes, qui racontent de vraies histoires, et qui sont lus. Cette polémique-là ne doit rien aux grands débats existentiels du moment.
Les deux autres pamphlets du présent recueil ont un caractère plus politique. Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage?? s'en prend à la perfide Albion. Mais ne nous y trompons pas : ce texte date de 1935 et pas de l'Occupation. Quant aux Raisons d'un silence (1944), c'est un ouvrage qui règle ses comptes avec Horace de Carbuccia, le patron de Gringoire auquel Béraud reproche son retournement de veste, alors qu'une victoire anglo-américaine semble devenir possible.
Rassemble ses souvenirs de gone. Son père était boulanger. Il est né en 1885, à la veille du XXème siècle et de ses découvertes.
Ciel de Suie est le roman le plus lyonnais de notre littérature ! Chef-d'oeuvre d'Henri Beraud où l'épopée lyrique fait place à la tragédie silencieuse, Ciel de Suie est bien une des obscures et effroyables tragédies bourgeoises de la province, mieux, de cet îlot situé entre la place Bellecour et la colline de la Croix-Rousse, à Lyon. Dans ce décor immobile et routinier, derrière ces vies stagnantes qui semblent ignorer les grandes tempêtes, on retrouve les passions et les gestes éternels de la tragédie. Passions amoureuses certes, et proprement lyonnaises. Passion de la liberté aussi. Mais le libre esprit, une fois encore, est mis en cage par l'impérialisme conformiste des Crésus de la Fabrique lyonnaise... avant de se trouver définitivement éliminé et recouvert de la chape du silence... La critique fut unanime en 1933 à reconnaître un chef-d'oeuvre en ce roman lyonnais, devenu depuis une référence.
Le Vitriol de lune parut en 1921, et c'était le premier roman de Henri Béraud. Un roman historique, genre alors réputé peu "vendeur". Autre circonstance peu banale : le livre obtenait quelques mois plus tard un Goncourt "jumelé", avec Le Martyre de l'obèse. Près de soixante-dix ans après, ce Vitriol de lune n'a pas une ride : sûreté de l'information et justesse du rendu historique, sobriété et heautéde l'écriture. Un roman d'une efficacité toute moderne, avant la découverte de l'Amérique et de sa prose. Situé durant les vingt dernières années du règne de Louis XV, il nous fait vivre les aventures extraordinaires d'un mystérieux Gênois CI de son neveu, un Lyonnais rêveur ; il nous fait assister comme en direct à l'atroce supplice de Damiens, puis, dix-sept ans plus tard, à l'agonie suspecte du «Bien-Aimé ».
Il est grand temps de redécouvrir l'écrivain Henri Béraud, son tonus ct son immense talent.
" BÉRAUD a l'oeil exact et le mot juste pour relever le détail, l'anecdote et l'ombre portée. Il dit "je" et il l'écrit. En ce temps là, les reporters ne souffraient pas d'éditorialite galopante. Ils ne se mettaient en scène que pour les besoins de la cause : colorer le récit, camper la scène, incarner l'histoire. " Pierre Assouline.
Comment les bonapartistes pratiquent l'appel au peuple / par Henri Béraud,...
Date de l'édition originale : 1874 Appartient à l'ensemble documentaire : Aquit1 Ce livre est la reproduction fidèle d'une oeuvre publiée avant 1920 et fait partie d'une collection de livres réimprimés à la demande éditée par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, offrant l'opportunité d'accéder à des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.
Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique.
En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles.
Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette nouvelle collection vous apporteront entière satisfaction.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
Voyage autour du cheval de bronze. 2e édition Date de l'édition originale : 1912 Ce livre est la reproduction fidèle d'une oeuvre publiée avant 1920 et fait partie d'une collection de livres réimprimés à la demande éditée par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, offrant l'opportunité d'accéder à des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.
Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique.
En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles.
Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette nouvelle collection vous apporteront entière satisfaction.
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Après la révolte irlandaise et la révolution fasciste italienne, Henri Béraud part en septembre 1925, pour le compte du Journal, en URSS. Dans une langue toujours parfaite, notre flâneur salarié conte 1001 scènes de la vie moscovite auxquelles il assiste, des nepmen si peu socialistes aux gens du peuple qui se baignent nus dans la Moskova, des orchestres tsiganes qui, dans les restaurants, font « tomber des larmes de leurs violons » aux personnels des hôtels espionnant les étrangers pour le compte du Guépéou.S'il va voir la momie de Lénine, Béraud s'entretient avec le puissant Kamenev, pas encore purgé, essaie de rencontrer Trotsky, déjà écarté et invisible. Plus drôle, il assiste à un ahurissant soviet surréaliste réunissant à la fois des peintres et des cochers !Tout le talent de Béraud est là, dans ces « choses vues » avec un oeil amusé mais acerbe, qui démonte le mirage Potemkine du communisme naissant. D'ailleurs, les communistes ne lui pardonneront pas ce livre à la Libération quand, s'ajoutant à l'épisode Salengro, cela lui vaut une peine d'une incroyable dureté au regard de son attitude sous l'Occupation.Journaliste et grand reporter, romancier, polémiste, l'écrivain lyonnais Henri Béraud (1885-1958) fut un des journalistes les plus célèbres et lus de son temps, prix Goncourt pour son Martyre de l'obèse. Auda Isarn réédite successivement ses trois reportages (Ce que j'ai vu) à Rome, Moscou et Berlin.