Nourrir chaque jour 18 millions de consommateurs. Telle est la mission des anciennes Halles de Paris, installées depuis 1969 à Rungis. 234 hectares, 1200 entreprises, 2,6 millions de tonnes de produits alimentaires traitées, près de 9 milliards d'euros de chiffre d'affaires : Rungis est une incroyable machinerie, parfaitement huilée, où s'échangent les produits qui vont garnir les étals de nos marchés comme les assiettes des grands restaurants. Mais Rungis est aussi une affaire d'hommes et de femmes, de professionnels fiers de leurs métiers et des produits qu'ils défendent. Fruits et légumes, viandes, poissons, plantes et fleurs, fromages, accessoires et décoration, produits d'exception... On trouve toujours tout à Rungis! Entre tradition et modernité, entre défense des variétés anciennes et découverte de nouveaux produits, Rungis s'affirme comme le coeur de la gastronomie française.
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Les sculptures fascinantes de Vero Reato s'inscrivent dans un imaginaire invincible et fragile, où l'inconscient collectif se révèle sans cesse.
Artiste du béton, elle transforme la matière et sculpte le vivant, l'organique, créant des coraux d'âme et des boucliers d'immensité.
Etonnamment plurielles, ses oeuvres intègrent, dans leur essentiel dénuement, une incroyable multiplicité symbolique, renvoyant au monde intra-utérin comme aux confins du cosmos. En parfaite harmonie avec les éléments, elle relie l'infime et le lointain, le corps et la matière, exprimant avec force une sensibilité écologique qu'elle se fait un devoir de partager.
Vero Reato porte en elle un idéal d'authenticité. On respire chez elle à hauteur d'univers. Art de dialogue : appeler, être appelé.

Clin d'oeil au célèbre essai de Roland Barthes - on trouvera évidemment ici l'image d'une DS - Gilles Leimdorfer s'attache, dans un voyage à travers la France, à retrouver l'essence d'une histoire, d'une culture, d'une légende françaises.
Ainsi, ces images rapprochent Verdun et Bruay-en-Artois, Camembert et Varennes, Jeanne d'Arc et Johnny, le paquebot France et Camping #1, #2 et #3 ; et croisent la quête de ses propres rigines.

Photographies de Gilles Leimdorfer

J'ai suivi cinq Tour de France entre 2002 et 2014. Des semaines de courses à travers tout le pays, des milliers de kilomètres, des millions de gens croisés et je n'ai pas vu un seul coureur. J'étais là pour retrouver un pays au bord de la route. Devant la caravane publicitaire, je devançais le peloton d'au moins une heure pour photographier le public. Le Tour de France est une fête populaire. On fête l'été, le 14 juillet et les vacances qui approchent. On fête un imaginaire collectif qui puise ses racines dans le Moyen Age, le Tour de France des compagnons et dans le livre d'école de la Troisième République «Le tour de France par deux enfants». Des millions de français se retrouvent chaque année sur le trajet de la course pour un pique-nique géant aux allures de grand-messe nationale. On vient chercher là une innocence perdue, un pays rêvé. On peut alors faire semblant que rien ne change, que tout est «comme avant». C'était là une occasion rêvée pour faire un portrait de la France d'aujourd'hui...
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