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Gabriella Zalapì
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Ilaria ou la conquête de la désobéissance
Gabriella Zalapì
- Zoé
- Domaine Francais
- 21 Août 2024
- 9782889074112
Ilaria a huit ans quand son père l'embarque en cavale dans l'Italie du début des années quatre-vingt. Fulvio ressemble à « un guépard nerveux » pense l'enfant tout en chantant des tubes avec lui dans la voiture. Ilaria découvre Trieste, la mer en Toscane, l'internat à Rome. Elle apprend à conduire et à mentir. Observe et ressent tout tandis que son père boit de plus en plus de whisky dans un nuage de fumée. De petits hôtels en aires d'autoroute, l'enfant perd peu à peu l'odeur et la douceur de sa mère. La campagne sicilienne et la vie de ses paysans la sauvent. Ça ressemble à une aventure, mais c'est un enlèvement. Les mots de ce texte sont à hauteur d'enfant, ce que comprend Ilaria, c'est à travers des sensations physiques, au-delà de tout jugement.
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Depuis l'adolescence, Mara est habitée par un tableau suspendu dans le salon de son HLM. Willibald, qui a acheté cette toile dans les années 1920, la hante tout autant. Lorsqu'il fuit Vienne en 1938, il n'emporte que ce Sacrifice d'Abraham, soigneusement plié dans sa valise. Entrepreneur et collectionneur juif, il refait sa vie au Brésil, loin des siens. Lors d'un séjour en Toscane chez sa mère Antonia, Mara déchiffre les lettres de Willibald qu'elle retrouve dans un hangar. Elle observe les photos, assaille de questions Antonia, « qui sait mais ne sait pas ».
L'autrice poursuit un travail audacieux et contemporain, subtil échafaudage d'images et de textes à partir d'archives de sa famille pour mieux la raconter. Sylvie Tanette, Les Inrockuptibles.
Ce livre pourrait être un jardin, des fleurs qui paraissent semées au hasard le long d'un chemin sinueux, mais dont l'agencement possède une grâce naturelle. Colombe Schneck, Madame Figaro. -
Antonia est mariée sans amour à un bourgeois de Palerme, elle étouffe. À la mort de sa grand-mère, elle reçoit des boîtes de documents, lettres et photographies, traces d'un passé au cosmopolitisme vertigineux. Deux ans durant, elle reconstruit le puzzle familial, d'un côté un grand-père juif qui a dû quitter Vienne, de l'autre une dynastie anglaise en Sicile. Dans son journal, Antonia rend compte de son enquête, mais aussi de son quotidien, ses journées-lignes. En retraçant les liens qui l'unissent à sa famille et en remontant dans ses souvenirs d'enfance, Antonia trouvera la force nécessaire pour réagir.
Rythmé de photographies qui amplifient sa puissance d'évocation, Antonia est le roman sans appel d'une émancipation féminine dans les années 1960.