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Prix
Elias Sanbar
-
Et la terre se transmet comme la langue : et autres poèmes
Mahmoud Darwich
- Actes Sud
- Babel
- 5 Mars 2025
- 9782330202484
Marhmoud Darwich est unanimement considéré comme l'un des plus grands poètes arabes contemporains. Au coeur de son oeuvre, une réflexion puissante sur l'identité palestinienne : Que signifie faire partie d'un peuple forcé à l'exil ? Et comment écrire un pays qui ne figure pas sur les cartes du monde ?
Emprunts d'une douce mélancolie, ces textes portent la voix d'un enfant de Galilée qui a, plusieurs fois, échappé à une mort certaine. Ils semblent être des témoins, quelques pierres au bord d'un chemin qui rappellent le destin d'hommes et de femmes sacrifiés dans l'étau de l'histoire. -
« La dernière guerre ? » : Palestine, 7 octobre 2023-2 avril 2024
Elias Sanbar
- Gallimard
- Tracts
- 11 Avril 2024
- 9782073079923
« Pour divorcer, il eût fallu avoir été déjà mariés, quand ce conflit était né dans l'impossibilité même d'une union. » Elias Sanbar Il suffit de remonter à ce qui oppose les sociétés palestiniennes et israéliennes depuis 1948 pour comprendre ce qu'il y a d'existentiel, de part et d'autre, dans le conflit qui, depuis les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023, a placé Gaza sous les bombes et causé des pertes effroyables dans sa société civile. La naissance d'Israël, et les deux guerres qui l'ont précédée et suivie, s'est jouée sur un socle d'injustice : la négation du droit des Palestiniens à résider sur leur terre. Ce point presque aveugle de la tragédie en cours est bien la source de toutes les désolations ; il réduit à néant tout ce qui, depuis des décennies, a pu faire espérer un horizon de partage, de reconnaissance et de cohabitation pacifiée. Jusqu'à conduire, presque fatalement, à cette « dernière guerre », selon les termes d'Israël... L'épilogue d'épisodes dilatoires qui, à défaut d'annoncer des jours radieux délivrés de la menace souterraine du terrorisme, conduirait à l'éviction des Palestiniens hors des terres « israéliennes » et à la négation définitive de leur droit au retour. Une sortie de scène irréversible, au mépris du droit international, dont nul ne saurait douter qu'elle ne conduise à de pires malheurs.
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Une anthologie bilingue de l'oeuvre poétique de Mahmoud Darwich, l'un des plus grands poètes arabes contemporains devenu le porte-parole de tout un peuple, qui s'est éteint le 9 août 2008.
A ma langue de l'emporter sur le siècle adverse,
sur ma lignée,
sur moi, sur mon père,
sur une fin qui ne finit pas.
Voici ma langue et mon miracle,
la baguette de ma féerie,
les jardins de ma Babylone, mon obélisque,
ma première identité,
mon métal poli,
le sacré de l'Arabe au désert
qui adore ce qui coule des rimes,
étoiles sur sa cape,
et adore ce qu'il dit.
Cette anthologie bilingue retrace l'itinéraire poétique de Mahmoud Darwich depuis le début des années 1990. Elle regroupe des poèmes extraits de six recueils dont chacun a été considéré à sa sortie comme une oeuvre majeure, un important jalon dans l'histoire de la poésie arabe contemporaine : Onze astres, Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude ?, Le Lit de l'étrangère, Murale, Ne t'excuse pas et Comme des fleurs d'amandier ou plus loin. En pleine possession de ses moyens techniques, mêlant l'individuel et le collectif, le lyrique et l'épique, le quotidien et l'éternel, le poète y réussit le pari de toute sa vie : opposer la fragilité humaine à la violence du monde et élever la tragédie de son peuple au rang d'une métaphore universelle.
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Figures du Palestinien : Identité des origines, identité de devenir
Elias Sanbar
- Folio
- Folio Histoire
- 28 Mars 2024
- 9782073070913
Cet ouvrage part du principe que les identités nationales sont toujours en devenir, distinctes en cela de celles fondées sur leurs seules origines. Ainsi approchée, toute identité nationale requiert de montrer comment nos racines sont en réalité devant nous, que nous sommes qui nous devenons. Ni chronique du conflit palestino-israélien, ni histoire séculaire de chaque camp, Figures du Palestinien propose, grâce à une approche d'anthropologie historique, des clés pour comprendre l'identité palestinienne, ici abordée comme un cas d'école. Partie du temps de l'Empire ottoman, la première figure du Palestinien renvoie aux Gens de la Terre sainte : ils se définissent par le pays où coexistent communautés et religions, et dont les paysages sont marqués par la fusion des lieux de culte et de pèlerinage des monothéismes. La deuxième figure est celle des Arabes de Palestine : du temps du mandat britannique, lorsque se bâtit le «Foyer» sioniste, ils sont pris dans la double tourmente des colonialismes britannique et juif, et deviennent, malgré résistance et révoltes, des étrangers sur leur propre terre. La troisième, enfin, est celle de l'Absent ou du Palestinien invisible : après l'expulsion de 1948, alors que le nouvel État d'Israël efface ou modifie progressivement toponymie et topographie, ils cultivent, parqués dans les camps de réfugiés, la mémoire des lieux et nourrissent l'idée du retour sur leur terre... La question essentielle n'est donc pas «d'où sommes-nous ?» mais «où allons-nous ?».
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" j'ai trouvé que la terre était fragile, et la mer, légère ; j'ai appris que la langue et la métaphore ne suffisent point pour fournir un lieu au lieu.
( ... ) n'ayant pu trouver ma place sur la terre, j'ai tenté de la trouver dans l'histoire. et l'histoire ne peut se réduire à une compensation de la géographie perdue. c'est également un point d'observation des ombres, de soi et de l'autre, saisis dans un cheminement humain plus complexe. " dans ces entretiens, dont quatre traduits de l'arabe et un de l'hébreu, mahmoud darwich retrace son itinéraire poétique, livrant en même temps un témoignage d'une brûlante actualité sur les multiples facettes de l'identité palestinienne.
" j'ai trouvé que la terre était fragile, et la mer, légère ; j'ai appris que la langue et la métaphore ne suffisent point pour fournir un lieu au lieu. ( ... ) n'ayant pu trouver ma place sur la terre, j'ai tenté de la trouver dans l'histoire. et l'histoire ne peut se réduire à une compensation de la géographie perdue. c'est également un point d'observation des ombres, de soi et de l'autre, saisis dans un cheminement humain plus complexe.
" dans ces entretiens, dont quatre traduits de l'arabe et un de l'hébreu, mahmoud darwich retrace son itinéraire poétique, livrant en même temps un témoignage d'une brûlante actualité sur les multiples facettes de l'identité palestinienne.
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La Palestine expliquée à tout le monde
Elias Sanbar
- Le Seuil
- Expliqué À ...
- 3 Octobre 2013
- 9782021120684
C'est un destin exceptionnel que celui de la Palestine : elle est à la fois le centre du monde et le pays impossible, perdu, recouvert par un autre, qui perd son nom, est occupé, dont l'existence même reste incertaine. Centre du monde, la Palestine l'est à double titre : berceau des trois monothéismes universels, elle est sous les feux de son actualité violente, depuis plus de soixante ans, depuis que la création de l'État d'Israël en 1948 l'a vue comme " une terre sans peuple pour un peuple sans terre ". L'histoire de la Palestine contemporaine se souvient de celle des " gens de Terre sainte " mais commence avec " son problème ". Et chacun peut sentir plus ou moins confusément que l'équilibre du monde se joue là, sur ces quelques milliers de kilomètres carrés à l'Orient de la Méditerranée.
À ceux qui disent ne rien y comprendre, à ceux qui trouvent trop compliqué le " conflit israélo-palestinien ", Elias Sanbar voudrait répondre en restituant la continuité d'une histoire - depuis le mandat britannique à partir de 1917 jusqu'à aujourd'hui - que tant de commentaires ont souvent faussée ou étouffée.
La Palestine, c'est l'histoire d'un pays absent que les Palestiniens ont emporté dans leur exil. C'est aussi le long combat qu'il leur a fallu mener pour retrouver un nom, une visibilité, une existence enfin. La Palestine d'Elias Sanbar est polychrome, terre de pluralité, des origines et des croyances. À ses yeux, la vouloir monochrome - c'est-à-dire exclusivement juive ou exclusivement musulmane - serait l'anéantir définitivement.
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Au dernier soir sur cette terre
Mahmoud Darwich
- Sindbad
- La Petite Bibliotheque De Sindbad
- 25 Mars 1999
- 9782742722099
" jamais nos exils ne furent vains, jamais en vain nous n'y fûmes envoyés.
Leurs morts s'éteindront sans contrition. aux vivants de pleurer l'accalmie du vent, d'apprendre à ouvrir les fenêtres, de voir ce que le passé fait de leur présent et de pleurer doucement et doucement que l'adversaire n'entende ce qu'il y a en eux de poterie brisée. martyrs vous aviez raison. la maison est plus belle que le chemin de la maison. en dépit de la trahison des fleurs. mais les fenêtres ne s'ouvrent point sur le ciel du coeur et l'exil est l'exil.
Ici et là-bas. jamais en vain nous ne fûmes exilés et nos exils ne sont passés en vain. et la terre se transmet comme la langue " (extrait).
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Comme des fleurs d'amandier ou plus loin
Darwich Mahmoud / Sa
- Actes Sud
- 3 Septembre 2007
- 9782742770175
Ni patrie ni exil que les mots, mais passion du blanc pour la description des fleurs d'amandier. Ni neige ni coton. Qui sont-elles donc dans leur dédain des choses et des noms ? Si quelqu'un parvenait
à une brève description des fleurs d'amandier, la brume se rétracterait des collines et un peuple dirait à l'unisson : Les voici, les paroles de notre hymne national ! Mahmoud Darwich poursuit dans ce recueil une recherche commencée il y a au moins dix ans, aux frontières de la poésie et de la prose. Mais au-delà de toute préoccupation technique, demeurent ses choix premiers : en poésie, toute idée, toute pensée doit passer par les sens ; toute poésie est d'abord orale, et par là musique ; et elle s'arme de fragilité humaine pour résister à la violence du monde.
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Le Jardin de Sanayeh
Roger Assaf
- Éditions L'Espace d'un instant
- Théâtre
- 10 Juillet 2025
- 9782375720776
Sur un plateau de théâtre, une troupe reçoit le scénario de la prochaine pièce qu'ils doivent répéter. Celle-ci est basée sur des faits authentiques?: accusé du meurtre de sa logeuse en 1979, Ibrahim Tarraf Tarraf est exécuté en public en 1983, sur les lieux du crime, le Jardin de Sanayeh à Beyrouth. En pleine guerre civile, les miliciens insurgés se sont emparés de la prison et ont libéré tous les prisonniers. Mais le condamné en question refuse de prendre la fuite, clame qu'il est innocent et veut être jugé de nouveau. La suite est une mise en théâtre impromptue?: chacun des personnages est inventé et improvisé par les comédien·ne·s, chacun voulant tout à la fois dénoncer les tares de la société et montrer son talent. Mais chacun interprète les faits à sa façon, les esprits s'échauffent et se révèle un climat miné par le sectarisme inconscient, le racisme vulgaire et la criminalité impunie. Le comédien qui joue l'assassin dévoile alors les principaux artifices du jeu de l'acteur pour donner l'illusion de la vérité?: mentir pour dire vrai?? Finalement toute la troupe se réunit sur le plateau pour décider de la dernière scène. Pendre ou ne pas pendre?? Les avis sont partagés...
Roger Assaf, né à Beyrouth en 1941, est un comédien et metteur en scène libanais. Après des études d'art dramatique à Strasbourg, il participe à la création de différentes structures théâtrales à Beyrouth, et ses mises en scènes seront présentées notamment au festival de Nancy et au Rond-Point à Paris. Il est considéré comme l'un des plus importants animateurs d'un théâtre arabe socialement et politiquement engagé, basé sur un travail d'investigation de la mémoire collective liée aux guerres qui se sont succédé au Liban depuis le début du XXe siècle. Il vit aujourd'hui en France.
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L'Exil recommencé est une anthologie de textes en prose - articles, éditoriaux, chroniques et discours - publiés entre 1971 et 2007, dont on a retenu en particulier les derniers en date, écrits après le retour du poète en Palestine en 2003. Dans ces textes où le thème de l'exil est partout présent, Mahmoud Darwich est fidèle à sa vocation première, celle d'être, sans compromettre sa liberté d'écrivain, comme le dépositaire de la mémoire collective.
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Cette anthologie de poèmes datant des années 1980 et dont la plupart sont encore inédits en français éclaire une étape charnière de l'itinéraire poétique de Mahmoud Darwich, entre Beyrouth, Tunis et Paris.
Depuis la parution en 1995 de l'édition originale de Limâdhâ tarakta l-hisâna wahîdan (Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude ?, 1996), tous les recueils de poèmes de Mahmoud Darwich ont été intégralement traduits en français par Elias Sanbar et publiés chez Actes Sud dans la série "Mondes arabes". Auparavant, dans la même série, une anthologie intitulée Au dernier soir sur cette terre avait regroupé des poèmes choisis dans les trois précédents recueils du poète, Hiya ughniya, hiya ughniya (C'est une chanson, c'est une chanson, 1986), Arâ mâ urîd (Je vois ce que je veux, 1990) et Ahada 'ashara kawkaban (Onze Astres, 1992). D'autres poèmes puisés dans ces recueils figurent dans l'anthologie de la collection Poésie/Gallimard, La Terre nous est étroite (2000).
Ecrits entre 1977 et 1992, les poèmes publiés dans le présent ouvrage sont extraits de ces trois recueils, ainsi que de A'râs (Noces, 1977) et de Hisâr li-madâ'ih al-bahr (Siège pour les éloges de la mer, 1984). S'ajoutant aux textes de la même période déjà disponibles en français, ils permettent de mieux connaître une étape charnière de l'itinéraire poétique de Mahmoud Darwich, entre Beyrouth, Tunis et Paris.
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Dictionnaire amoureux : dictionnaire amoureux de la Palestine
Elias Sanbar
- Plon
- Dictionnaire Amoureux
- 15 Avril 2010
- 9782259209434
La Palestine n'est pas une terre vierge, encore moins une terra incognita. Son histoire est une longue série de conquêtes et de reconquêtes, abouties parfois, rêvées le plus souvent. Ce dictionnaire amoureux est l'ouvrage d'une diaspora.
Comment traiter d'un pays qui n'aurait jamais existé ou d'un Etat qui n'existe pas encore ? Telle pourrait être l'équation en apparence impossible posée par ce Dictionnaire amoureux de la Palestine.
Sans faire l'impasse sur les grandes interrogations liées à un conflit emblématique, véritable "caisse de résonance" des passions et des délires du monde, l'auteur entend ramener le pays et son peuple à leur réalité, leur banalité quotidienne, à l'ambition profonde d'être enfin un pays comme les autres.
Fort de son vécu, mais sans renoncer à l'analyse, il fait le choix ici d'aborder une autre Palestine, plus réelle, une Palestine intime, subjective, née de la profonde relation entre une terre natale et un enfant réfugié en 1948 qui, malgré ou grâce à l'exil, découvrira le monde et se transformera sans jamais se renier. -
La trace du papillon ; pages d'un journal (été 2006-été 2007)
Mahmoud Darwich
- Actes Sud
- Mondes Arabes
- 30 Mars 2009
- 9782742782642
Cet ouvrage, le dernier publié du vivant de Mahmoud Darwich, rassemble une centaine de textes courts, en vers ou en prose, écrits au fil des jours sans plan préconçu ni la moindre restriction thématique.
Ainsi y trouve-t-on des réflexions à caractère politique, toujours décapantes, et des pensées intimes sur le temps qui passe ou sur l'exil intérieur, mais aussi un éloge du vin ou de la voix d'Oum Kalsoum, des poèmes d'amour, la description d'un arbre ou d'un fruit, les échos d'une conversation à Paris ou le récit d'une rencontre en Espagne et surtout, de bout en bout, le pressentiment d'une prochaine disparition.
En pleine possession de ses moyens, Mahmoud Darwich trace des pistes, pose des jalons, nous dit à chaque page de son journal qu'il a encore tant de choses à nous dire - dont nous ne connaîtrons que les quelques poèmes, sublimes, qu'il a eu le temps d'écrire ou d'achever durant la dernière année de sa vie.
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Le Rescapé et l'Exilé ; Israël-Palestine ; une exigence de justice
Stéphane Hessel, Elias Sanbar
- Don Quichotte
- 29 Février 2012
- 9782359490596
Que peut-on dire de nouveau sur un conflit de plus de cinquante ans, dont les paramètres de solution sont aujourd'hui connus par la communauté internationale ? MM. Hessel et Sanbar se sont accordés sur une démarche originale : retracer et analyser le cours des événements qui ont conduit à l'actuelle impasse et s'interroger sur le rapport entre légalité internationale et justice historique. Tous deux reviennent, au cours de leur échange, et dans le même souci de combiner témoignages et réflexions, sur les grandes dates du conflit.
Elias Sanbar, né à Haïfa en 1947, s'est aussitôt retrouvé sur les routes de l'exil. Il parle du sentiment d'incompréhension et d'injustice qu'il partage avec son peuple. Stéphane Hessel, ancien résistant et déporté à Buchenwald, était diplomate à l'ONU lors de la création d'Israël, à laquelle il était favorable. Il avoue avoir des réserves depuis la guerre des Six Jours, où Israël ne peut plus justifier ses attaques par la légitime défense. Il pointe du doigt l'impunité du pays qui, en continuant la colonisation malgré les traités de paix, se place dans l'illégalité par rapport au droit international. Plus tard, ce sont ses liens avec des oligarchies financières du monde entier qui l'indignent.
En analysant les causes du conflit et les éléments qui ont empêché les négociations d'aboutir, MM. Hessel et Sanbar parviennent encore à trouver des raisons d'espérer. Sur la possibilité même d'un État palestinien, ils posent comme préalable le retrait des colonies en Cisjordanie. Ils préconisent de former une région forte, où Israël et la future Palestine pourraient vivre ensemble sereinement. Stéphane Hessel, lui, en appelle au réveil du peuple israélien, dans la lignée du printemps arabe. Les auteurs finissent par sortir le conflit de son caractère exceptionnel de bataille pour une terre sainte, trop lourd à porter, et prônent un retour à la banalité, condition sine qua non de la fin de l'impunité israélienne.
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Revue L'Avant-scène théâtre n.1355 : Ali Baba
Macha Makeïeff, Elias Sanbar
- AVANT-SCENE THEATRE
- Revue L'Avant-Scène Théâtre
- 15 Janvier 2014
- 9782749812694
Un Ali Baba jouissif à la sauce Macha Makeïeff, avec Atmen Kelif dans le rôle titre. Au célèbre conte des Mille et une nuits, Macha Mekeïeff ajoute du cirque, de l'esprit saltimbanque, et tout son univers à la fois fou, drôle et poétique. Déjà un succès en 2013, encore en tournée en 2014.
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Jérusalem et la Palestine ; photographies de l'Ecole Biblique de Jérusalem
Elias Sanbar
- Éditions Hazan
- 30 Octobre 2013
- 9782754106153
Basé sur le fonds unique des archives photographiques du Couvent Saint Etienne plus de 15000 images réalisées par les Pères dominicains à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle à des fins de documentation archéologique au cours de leurs fouilles mais également de témoignage de la physionomie de la Palestine , cet ouvrage vise aussi à apporter une contribution à la connaissance du pays et sa capitale. La Palestine et Jérusalem ont paradoxalement pâti de leur caractère unique dans la mesure où leur réalité concrète, la société, son histoire se sont retrouvées comme recouverts par les passions associées au conflit dont Jérusalem constitue l'épicentre. Les quelques 200 vues reproduites ici, sont accompagnées de cinq contributions d'auteurs reconnus tant pour leur connaissance de la Cité sainte que pour la qualité de leurs travaux. Leurs approches, à la fois spécifiques et convergentes, disent la richesse de la ville et du pays, leur foisonnement culturel perçu à travers des angles et des éclairages indispensables pour approcher sa pesanteur historique. Dans une présentation générale Elias Sanbar aborde la question spécifique de l'image photographique, du "regard" à travers lequel furent "saisies" la Terre Sainte, et particulièrement Jérusalem. Présentation certes d'une vision de l'Orient, mais aussi et surtout de la Palestine et de Jérusalem dans la mesure où le cas palestinien pose la question suivante : Comment photographie-t-on, comment a-t-on photographié la Terre Sainte ? Une première question à laquelle s'ajoute immédiatement une autre : le travail des Pères photographes de l'École biblique s'inscrivait-il dans cette approche dominante ? Si tel ne fut pas le cas, en quoi leur fonds serait-il, par delà sa richesse, l'expression d'une approche particulière ? Question abordée par Jean-Michel de Tarragon, conservateur du fonds de l'École biblique et « sauveteur », le terme n'est pas trop fort, de cette collection qu'il inventorie, ordonne et archive depuis de nombreuses années. Le Père de Tarragon relate ainsi l'histoire de la photographie à l'École, présente les missions de fouilles, les techniques et le matériel utilisés par ces « photographes » particuliers, célèbres savants pour la plupart, voués à la recherche des traces du passé lointain de la terre de Palestine. Salim Tamari, aborde la question de la modernité dans la Ville Sainte. Sa contribution, est indispensable pour saisir les transformations sociales nées dans la foulée de la modernisation ottomane puis coloniale britannique. Signe de la complexité et des pesanteurs sociales particulières, les cités palestiniennes étaient - par-delà leur hiérarchie interne - chacune une capitale aussi, épicentre d'une unité faite de villages et de localités environnantes reliées par une trame de liens de protection et d'allégeance, de relations sociales et économiques. Ce dernier point est d'autant plus enrichissant que l'École dispose d'images des ces lieux "mineurs", mais incontournables, que furent les villages de la région Jérusalem. Enfant de Vieille ville où il naquit, membre de plusieurs conseils d'administration et institutions culturelles de Jérusalem, Nazmi Al-Jubeh, dans sa contribution prolonge celle de Salim Tamari à ce détail près que, outre la part plus importante qu'y occupe la période coloniale britannique, elle élargit la perspective et la complète en y intégrant l'inclusion de Jérusalem, "sortie" de ses frontières pour être incluse dans l'univers et la vision particulières des puissances coloniales et de leurs modernités impériales et conquérantes. L'ouvrage se termine enfin par un retour au particulier, à l'essence intime de la Cité et ce, en abordant une fête populaire musulmane très particulière, la plus importante dans la ville, celle du Nabî Mûsâ, Le Prophète Moïse, présenté par Emma Aubin.
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Notre France
Farouk Mardam-Bey, Edwy Plenel, Elias Sanbar
- Actes Sud
- L'Actuel
- 5 Octobre 2011
- 9782330000578
L'idée de la longue conversation transcrite dans ce livre est née au moment où le gouvernement français a lancé le faux débat sur "l'identité nationale". Faux débat parce qu'il partait d'une vision crispée de l'identité, qui se prévalait de l'inquiétude, voire parfois de la peur panique, de ce qui pourrait advenir de la France et des Français dans un monde en mouvement qui bouscule les vieux repères comme jamais auparavant. Les trois auteurs, dont deux ne sont pas français de naissance mais qui se retrouvent avec des papiers d'identité qui leur assignent un pays, la France, se proposent de définir le rapport que chacun d'eux entretient avec ce pays, son histoire, sa géographie, sa société, sa vie politique, sa culture. S'estimant passeurs, ils expliquent pourquoi et comment ils sont eux-mêmes passés d'un pays à un autre, d'où ils sont venus, l'idée qu'ils avaient de la France avant de s'y installer, leurs cheminements depuis leur arrivée, les événements et les rencontres qui ont fait d'eux ce qu'ils sont devenus aujourd'hui.
Tout au long de cette conversation, les propos ne sont jamais purement intellectuels mais combinent expérience vécue et réflexion. Au passage sont ainsi concrètement abordés des problèmes brûlants comme l'immigration et le multiculturalisme, l'intégration et l'assimilation, la laïcité et la citoyenneté. Pour terminer sur cette question : comment trouver un imaginaire commun de l'ici et de l'ailleurs, du plus proche et du plus lointain ?
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La question de Jérusalem
Farouk Mardam-Bey, Elias Sanbar
- Actes Sud
- L'Actuel
- 14 Octobre 2000
- 9782742729159
S'il existe une "question de jérusalem", et si cette question est réputée difficile, voire insoluble, c'est qu'on y mêle toujours le sacré et le profane, le religieux et le politique, si bien qu'elle se trouve repoussée hors du champ d'application des principes communs du droit international.
A cet égard, sans remonter jusqu'aux croisades, on sait comment les puissances, il y a trois siècles, se sont disputées la protection des lieux saints chrétiens afin de justifier leurs convoitises coloniales au levant. de même, depuis 1967, la puissance occupante prétend exercer sa souveraineté exclusive sur jérusalem, au mépris des résolutions de l'onu, en arguant de la signification symbolique de cette ville pour le judaïsme.
Le présent ouvrage se propose d'abord de revisiter l'histoire mouvementée de jérusalem, surtout depuis l'avènement de l'islam, non pour revendiquer une quelconque prééminence d'un monothéisme sur les deux autres, mais, au contraire, pour mieux souligner la vocation universelle et plurielle de la ville trois fois sainte. vocation contrariée de nos jours, du fait de la politique israélienne d'annexion et de colonisation, mais qu'une solution équitable, dont les grandes lignes sont ici esquissées, pourrait enfin favoriser.
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Keep your eye on the wall ; paysages palestiniens
Collectif
- Textuel
- Photographie
- 4 Juillet 2013
- 9782845974685
Sept photographes : six Palestiniens et un Allemand, ont choisi de montrer chacun un des aspects du mur érigé il y a une dizaine d'années dont l'extrême violence, réelle et symbolique, renvoie au sombre souvenir du mur de Berlin. La multiplicité des regards interroge avec acuité les conséquences économiques, géographiques, sociales et culturelles du mur.
Qu'ils retracent le trajet des travailleurs d'un côté à l'autre du mur, qu'ils explorent les strates et les textures du mur de Gaza, les non-zones des portes de Jérusalem, ou qu'ils en fassent un terrain de jeu onirique, les photographes ouvrent ici à nouveau le débat.
Les photographes : Taysir Batniji, Raed Bawayah, Rula Halawani, Noël Jabbour, Raeda Saadeh, Steve Sabella et Kai Wiedenhöfer.
Un façonnage singulier souligne la force de leurs images : plié comme un accordéon, il est dépliable en une seule bande imprimée recto-verso. L'ensemble est maintenu par une « bague » de papier. Un livre-objet extrêmement soigné qui fonctionne comme une métaphore.
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Les palestiniens ; la photographie d'une terre et de son peuple de 1839 à nos jours
Elias Sanbar
- Éditions Hazan
- 5 Octobre 2011
- 9782754105927
Au-delà de cette impressionnante production photographique concernant la Palestine, cet ouvrage vise à montrer comment, depuis la découverte de la photographie jusqu'à nos jours, un lieu hautement symbolique, la Terre Sainte, puis son peuple, furent tout à la fois saisis et abstraits par l'image.
Dès les années 1840 et tout au long du XIXe siècle, la Palestine objet d'une « Croisade pacifique » a été photographiée « sans l'être » en quelque sorte. Comme un lieu figé dans le temps, immobile à travers les siècles, en attente tout à la fois de sa « résurrection » et sa « rédemption » à venir. Comment fabrique-t-on de l'abstrait avec le plus concret des procédés, la photographie ? Cette première partie va de l'invention de la photographie à la première guerre mondiale.
La deuxième traite des premiers reflux des Palestiniens soumis, au fil des années 1917-1948, à un processus de déplacement interne, dans leur pays même, avant de se retrouver massivement poussés hors ce dernier à l'issue de la guerre de 1948. Cette partie décrira comment l'on photographie un peuple en instance d'absence et des lieux en instance de disparition. Elle traitera aussi la même question du point de vue des futurs disparus : Comment des individus qui savent qu'ils affrontent non seulement un occupant mais un futur remplaçant, se font-ils photographier ? Comment photographient-ils aussi, puisque contrairement à la situation prévalant au XIXe siècle, la Palestine de l'époque du mandat britannique compta de nombreux photographes Elias Sanbar est historien, poète et essayiste Version brochée Collection Photographie Volume broché 25 x 28 cm 384 pages 360 reproductions en couleurs > 35 € ttc NUART 38 0555 3 MEV 5 octobre 2011 RUN 537 EAN/ISBN 9782754105927 > Réimpression de l'ouvrage en version brochée (à 35 € au lieu de 39 €) en raison de l'actualité : non sans susciter une tension internationale les Palestiniens entendent porter la reconnaissance de leur État devant l'ONU, en septembre 2011.
"nationaux" ? En 1948, la Palestine et son peuple pénètrent dans une autre dimension. Qualifiés, terme abstrait à souhait, de réfugiés, les expulsés deviendront en quelque sorte invisibles. Le troisième volet de l'ouvrage porte précisément sur un paradoxe : Comment la photographie fabrique-t-elle de l'invisibilité ? Comment, de leur côté, les supposés "inexistants" se battent-ils pour réintégrer l'image et par là, le temps historique ? Quel fut le rapport à l'image donc de ce qui, jusqu'en 1992, s'appela la Résistance palestinienne ? Quelle image surtout les Palestiniens, désormais au centre de l'actualité internationale, entreprirent-ils de produire à l'usage du monde ? Le quatrième est dernier volet porte sur la première Intifada en 1987 puis la deuxième en cours aujourd'hui, soulèvements vécus comme une réintégration du temps historique par ceux qui en avaient été exclus pendant près d'un demi-siècle.
Cette partie aborde certes la façon dont les affrontements sont couverts par des reporters venus du monde entier mais aussi l'usage que les Palestiniens font de leur image, depuis qu'ils ont indubitablement réintégré la scène du visible.
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Assiégé à Ramallah, le poète note au jour le jour, en de très courts poèmes, ses impressions sur une guerre de plus en plus atroce.
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Palestine: territoire, mémoire, projections
Rasha Salti, Anton Shammas, Issam Nassar, Elias Sanbar
- Mucem
- 15 Février 2017
- 9791092708141
Temps fort Palestine, mars 2017 Anton Shammas, Issam Nassar et Elias Sanbar interrogent chacun ces trois fils conducteurs qui sous-tendent la programmation d'un temps fort organisé au Mucem sur la Palestine. Leurs témoignages troublants permettent de revisiter l'héritage des représentations militantes, poétiques et subjectives de la Palestine.
Des réalisateurs, des artistes, des écrivains sont réunis par Rasha Salti, curatrice dans le domaine des arts visuels et du cinéma indépendant, accompagnée par Geneviève Houssay, programmatrice cinéma et audiovisuel au Mucem.
Avec les contributions de Rasha Salti, Anton Shammas, Issam Nassar et Elias Sanbar -
Peut-on encore être arabe en ce début du xxie siècle ? que signifient exactement les mots "arabité", "arabisme", "nationalisme arabe" ? continent les arabes ont-ils réagi, tout au long du xixe et du xxe siècle, aux défis de la modernité occidentale ? pourquoi la question palestinienne a-t-elle joué un rôle aussi déterminant dans leur histoire contemporaine ? a quand remonte le divorce qu'on constate partout entre gouvernants et gouvernés ? quelles sont les chances réelles de la démocratie dans des pays oú le despotisme et son ennemi complémentaire, l'islamisme radical, dominent la vie politique ? qu'en est-il enfin, ici, en france, de la montée du communautarisme, de l'antisémitisme et de l'islamophobie ? dans cette série de sept entretiens réalisés à paris entre novembre 2004 et juin 2005, deux intellectuels arabes, l'un syrien, l'autre palestinien, répondent sans ambages à ces questions, bousculant au passage bien des idées reçues colportées aussi bien par les occidentaux que par les arabes eux-mêmes.