Maya et sa maman vont à la librairie. Maya a un rendez-vous un peu spécial... « Ne t'inquiète pas, lui dit la libraire, c'est un vrai gentil, il ne faut pas croire tout ce qu'on dit. » Quand Maya rencontre l'ogre, il est encore plus intimidé qu'elle. Puis, de sa voix moussue et douce, il se met à raconter une histoire d'ogre.
"Ton petit frère est né, me dit Papa. Il s'appelle Timo. Il n'est pas prêt à respirer tout seul, alors on l'aide un peu... " Comment ça, j'ai un petit frère ! Mais je ne suis pas prêt ! On m'avait dit qu'il ferait beau, qu'il ferait chaud pour sa naissance, on m'avait promis le parc. Tu parles ! Il pleut, il gèle ! Et Maman qui ne rentre pas... Quand nous arrivons à l'hôpital, Timo ouvre les yeux, il me regarde !
Maman ourse et ses deux petits profitent du parc, quand Alfie ours interroge sa maman : « Est-ce qu'il y a d'autres ours comme moi ? » « Pas comme toi, non. Il y a toi, il y a moi, avec ta soeur, ça fait trois, mais il n'y a pas deux ours comme toi. De la pointe de ton museau à l'extrémité de tes pattes, il n'y a pas deux ours comme toi. C'est la vérité, crois-moi. »
Dans la famille Ours de Fadélie, de père en fils et de mère en fille, on a 54 taches, pas une de plus, pas une de moins. Sauf pour le petit frère. Bélem, 53 taches. Avec sa tache en moins, il va à l'école le matin seulement. L'après-midi, c'est pour les oursons qui ont toutes leurs taches. Les autres, les « moins-une-tache » et les « taches-en-trop » rentrent chez eux ou se retrouvent dans les squares quand il fait beau. Ce lundi-là, Bélem voit la lune et se parle tout bas : « Ma tache à moi. »
Hibiscus, ce qu'elle veut, c'est un bébé. Un petit kangourou qui passe la tête par la poche pour cueillir une fleur ou un brin d'herbe de-ci de-là. Mais rien ne se passe. Car Hibiscus est une hyène dans une peau de kangourou. C'est sa mère qui lui a tricoté son costume avec la laine de tous ses ancêtres. Alors, Hibiscus comprend pourquoi elle est toujours la dernière à la course en sauts, pourquoi elle s'est toujours sentie différente.
Même pliée en deux, la fille du géant est plus grande que le plus grand des hommes du village. À son passage, les oiseaux se mettent à chanter à l'envers et les arbres se secouent de haut en bas comme des chiens mouillés. La nuit, elle s'extirpe de sa maison comme on sort d'un vêtement trop petit et marche vers le pré. Elle regarde le ciel. On dirait qu'un nuage lui fait un signe de la main, comme pour lui demander de s'approcher.
Sven le petit gardien de la montagne était joueur de fl ûte. Lorsqu'il jouait la mélodie qu'il avait composée, les notes s'envolaient. Mais ce jour-là, lorsqu'il joua, un tourbillon gigantesque s'éleva de la Vallée Blanche.
Sven se sentit aspiré, emporté. Une force inouïe lui collait les paupières.
Quand Sven rouvrit les yeux, il se retrouva dans un couloir sans fi n.
Sur chaque porte des noms chantaient : Bach, Grieg, Gluck, Brahms, Chopin, Mozart...
« C'est quoi, l'amour ? », demande Alfie à Maman Ourse. « L'amour c'est plein de choses. Il est ici et il est là-bas. On le trouve partout. » Alfie va découvrir avec son petit frère que l'amour c'est le bonheur et le partage, qu'il peut faire peur ou rendre triste mais qu'il peut aussi résonner dans le rire des amis et dans la nature. L'amour c'est tellement de choses.