En ce 14 juin 1940, Charles de Gaulle, 49 ans, entre dans Bordeaux parmi la foule des réfugiés, méditant amèrement sur son sort et celui de son pays. Simple général « de brigade » et « à titre temporaire », que peut faire ce vaillant soldat maintenant que le drapeau allemand flotte sur Paris et que le gouvernement est à deux doigts de demander l'armistice ? Ce matin il a voulu démissionner de son poste de sous-secrétaire d'état...
Quatre jours plus tard, après deux allers-retours entre Bordeaux et Londres, c'est un tout autre homme qui prononce le fameux « appel » à la résistance des Français. Que s'est-il donc passé lors de ces « jours d'avant » ?
"J'avais les cheveux longs, une barbe de trois jours, une femme qui m'aimait, deux beaux enfants, un duplex à Barbès et une maison d'édition qui portait mon nom.
Samedi dernier, ma femme m'a annoncé qu'elle me quitterait ce soir, mardi 16 septembre, jour de mon dépôt de bilan. " Parfois, dans une vie, une journée suffit à tout changer.
À Neuilly-sur-Seine, derrière la contre-allée du boulevard Richard-Wallace, se dresse la villa Windsor dont les murs ont été le théâtre d'un demi-siècle de secrets, de vie mondaine et d'histoires d'amour romanesques. Domicile du général de Gaulle au lendemain de la guerre, cette villa a surtout été le refuge d'Édouard VIII, play-boy romantique et rebelle qui, le 11 décembre 1936, abdiqua par amour pour une Américaine, aventurière, deux fois divorcée, Wallis Simpson - décision grâce à laquelle la reine Élisabeth II put monter sur le trône qu'elle occupe encore. Après la période troublée de la guerre et des années d'errance luxueuse, la France reçut à bras ouverts ce couple - le duc et la duchesse de Windsor - à qui la monarchie britannique avait tourné le dos. C'est là qu'ils devaient finir leurs jours.
Ce livre, bien sûr, ne raconte pas seulement cette romance insolite. Il relate toutes les amitiés parfois troubles des Windsor qui côtoyèrent les plus diverses personnalités de l'époque. Renée Van Cleef, héritière de la maison Van Cleef and Arpels qui, menacée en raison de ses origines juives, se suicida en 1942 ; Hitler, pour qui le duc de Windsor nourrit un temps une sympathie qu'il paiera cher et qui le reçut dans son nid d'aigle de Bavière ; Churchill, Coco Chanel, lord Mountbatten, le prince Charles et, bien sûr, la reine Élisabeth.
Des années plus tard, en 1997, la villa Windsor sera également la dernière demeure que Diana visitera, quelques heures avant de mourir. Renouant avec le destin du duc et de la duchesse de Windsor, elle devait s'y installer avec son fiancé, Dodi Al-Fayed.
Je m'appelle Samuel Bourget. Je suis né en 1969, l'année où Neil Armstrong posant le pied sur la Lune a déclaré : « C'est un petit pas pour l'homme, mais un grand pas pour l'humanité. » Cette phrase a comme scellé le caractère de ma génération : l'optimisme à tout prix. Mes parents étaient pleins d'espoir pour mon avenir. Celui-ci s'annonçait pavé de plaisirs et de joies. Sauf qu'il n'en a rien été. Le monde qu'ils m'ont laissé a été anéanti et il ne reste presque rien de mon enfance. J'ai moi-même contribué à l'hécatombe. Des hommes ont été jugés et condamnés selon leur responsabilité dans le génocide écologique - « l'écocide », ont dit les juges - qui se profilait, et qui, heureusement, a pu être évité. D'autres ont gravi les échelons du nouvel ordre en raison de leur engagement au service de l'écologie. À mon sens, ce n'était rien d'autre qu'une dictature. Bien plus tard, les révélations sur les excès de la cellule AIR ont mis fin à ce régime. Lors de leur procès, les dirigeants verts ont affirmé avoir sauvé l'humanité. C'est possible.
Mais à quel prix ?
À l'époque, mieux valait ne pas être dans leur collimateur. Comme moi lorsqu'ils m'ont inscrit sur leur liste noire : la liste carbone.
Bordeaux, la capitale du vin, n'était plus la cité d'autrefois, la douce ville aux pierres d'or qui avait régné sur les tables les plus prestigieuses du monde. Rongée par l'Atlantique, dévorée par le sel et l'eau et assaillie par les insectes subtropicaux, elle était devenue une gigantesque cité lacustre ouverte sur l'horizon.
Le commissaire Baranowski et la lieutenante Sylla n'avaient pas eu beaucoup de difficultés à faire comprendre en haut lieu que l'enlèvement de Gloria était la seule piste sérieuse pour faire avancer l'enquête sur les disparus australiens et africains. Depuis trois jours le préfet racontait régulièrement la même salade au ministre de l'Intérieur qui faisait semblant d'y croire, avant de la resservir, un peu assaisonnée, à Matignon.
À l'échelon suprême, le Président, pressé par ses pairs africains, asiatiques et australiens, eux-mêmes sous pression de leurs peuples, commençait à perdre patience. Jusqu'ici l'Affaire des 1000 Migrateurs disparus piétinait.
L'INCROYABLE EXPÉRIENCE ARCHITECTURALE DE LA VILLE DE MEUDON De la Compagnie aérostière de Meudon et ses montgolfières de taffetas à la tour électrico-végétale de Marcellin Berthelot ; du plus grand observatoire de son temps au Hangar Y où ont été conçus les premiers dirigeables de l'histoire ; du village Jean Prouvé, utopie architecturale réalisée, aux ensembles Fernand Pouillon imaginés pour offrir le grand luxe au grand nombre : Meudon a toujours été une capitale mondiale de l'audace. Terre d'habitation innovante, terrain de jeu des pionniers de l'air et de l'espace, laboratoire du CNRS en pointe depuis plus d'un siècle, cette cité des rêves demeure un haut lieu de l'innovation où se conçoit le monde de demain. Textes et photographies révèlent l'âme d'un territoire d'avant-garde où se côtoient le visible et l'invisible : labos mystérieux, villas d'architectes visionnaires, édifices de start-up à la conquête du monde, jardins suspendus et méconnus. Un lieu de vie idéal sous les étoiles et au-dessus de la seine.
De Le Corbusier à Louis Sainsaulieu, René Coulon, Pierre Mathieu, Francisque Perrier, Jean Dubuisson, Massimiliano Fuksas, Rudy Ricciotti et jusqu'à Philippe Starck, Pessac est depuis un siècle un haut lieu de l'architecture de l'habitat où s'expriment les plus grands architectes et designers.
Les habitudes de voyage disent beaucoup de la personnalité. Héritières, acteurs, aristocrates, chanteurs, danseurs ou écrivains, Histoires de Voyageurs tire le portrait des aventuriers glamour du XXe siècle, dont même les bagages monogrammés ne trahissaient jamais le bon goût. Jeff Koons, la Duchesse de Windsor, Audrey Hepburn, Greta Garbo ou Louis Vuitton prennent vie sous le crayon de Pierre Le-Tan qui accompagne de ses illustrations les récits de ces voyageurs pour qui les bagages siglés LV, qu'ils soient un sac, une valise, un vanity ou une malle, cachent bien des secrets...