On connaissait le greenwashing, on parle maintenant de woke washing, soit la récupération des causes progressistes par le capitalisme.
Les marques se disent aujourd'hui green, pink et inclusives. Alors qu'elle est généralement associée à l'anticapitalisme, la supposée idéologie woke se retrouve au coeur de la stratégie de nombreuses entreprises. Faut-il y voir une victoire politique et sociétale du wokisme, ou plutôt un dévoiement commercial et consumériste de ce mouvement militant ? Après tout, cet activisme de marque est bien souvent inauthentique et opportuniste, quand il n'est pas carrément trompeur.
De la révolte romantique du xixe siècle à l'émergence du développement durable et de la RSE, en passant par les luttes pacifistes, féministes, anticolonialistes, antiracistes et LGBTQIA+, Audrey Millet analyse la façon dont le wokisme industriel s'approprie et vide de leur sens les revendications populaires depuis deux siècles pour nous pousser à consommer toujours plus. Elle propose ainsi une lecture inédite des évolutions sociales, économiques et politiques en Occident.
L'histoire du maillot de bain, c'est aussi une histoire du genre, du corps, de l'eau, de la sphère publique. Le vêtement de bain a transformé le bord de mer, les centres de thalassothérapie et les piscines en lieux de l'émancipation des femmes. En contrepartie, le corps rendu public subit de nouvelles injonctions à une beauté normée. Ces exigences sont notamment imposées par la publicité, l'industrie... et une domination masculine renouvelée.
Bikini, monokini, trikini, burkini ou facekini, le vêtement de bain est devenu une pièce éminemment politique et religieuse. La remise en perspective historique des avancées et reculs autour du maillot de bain révèle bien la portée symbolique de ce bout de tissu, véritable enjeu de pouvoir.
La mode fascine et fait rêver. Véritable art pour certains, purement utilitaire pour d'autres, s'habiller est indispensable pour tous et constitue parfois un moyen d'affirmation de soi. Cette industrie est pourtant devenue le symbole du capitalisme de séduction et d'une mondialisation malade. Système complexe d'exploitations et d'oppressions, elle repose sur différents types d'esclavage moderne. Derrière la poésie des motifs et des formes, les corps naturels améliorés à coups de bistouri ou de Photoshop, se cachent le travail des enfants, la discrimination, les abus et le harcèlement des patrons d'usines, les bas salaires, la mise en danger des travailleurs comme des consommateurs, les dégradations environnementales.
Remonter la chaîne de création et de production, analyser les pratiques de manipulation qui nous poussent à acheter toujours plus, c'est donc raconter l'histoire de la conquête des corps - quel qu'en soit le prix. Procès d'une industrie à bout de souffle qui meurt et nous tue, Le livre noir de la mode est aussi et surtout un appel aux patrons, entrepreneurs, chercheurs, créateurs et citoyens à la réhumaniser pour la sauver.
Ancienne styliste, chercheuse associée au CNRS et docteure en histoire, Audrey Millet est spécialiste de l'histoire de l'habillement. Elle est notamment l'autrice, aux éditions Belin, de Fabriquer le désir. Histoire de la mode de l'Antiquité à nos jours (2020).
Futile ou lourde de sens, aimée ou décriée, la mode vestimentaire marque les esprits, transforme les corps, suscite le désir, dicte les choix économiques et culturels. Outil de séduction et marqueur social, la parure est le lieu des consommations les moins raisonnées. Du port de la ceinture à Athènes aux accessoires de luxe, de la sandale antique à la chaussure médiévale, de la garde robe de Catherine d'Aragon à l'utopie esthétique nazie, Audrey Millet propose une histoire globale de la mode, entre enjeux économiques, esthétiques sociaux ou culturels.
Loin de la seule description, cette histoire de la mode et du luxe explique pour quelles raisons l'habillement, adulé ou décrié, neuf ou de seconde main, occupe une place aussi importante dans les imaginaires.
Témoin de l'industrialisation croissante et de l'essor de la consommation, Henri Lebert, dessinateur de modes, a laissé 13 volumes manuscrits de son quotidien qu'il dédicace à son fils. Commentateur sensible de la chute de Napoléon, épris des collines alsaciennes de son enfance, inquiet en 1848, jaugeant les produits de l'industrie, Henri nous apprend à revoir le XIXe siècle. L'ouvrier qualifié est aussi un violoniste confirmé, un lettré dont les descriptions proposent d'accompagner les fantômes figés dans les maisons Ancien Régime. À Colmar, Paris ou Lyon, il nous livre l'âme d'un dessinateur de mode à la fois progressiste et conservateur ; ce qui devait rester « dans le cercle étroit de la famille et de l'amitié véritable ».
Séverine Laliberté est née en Grèce en 1973. Elle a grandi à Lyon et vit depuis dix ans à Montpellier. Depuis plus de vingt ans, son métier - elle est archéologue au CNRS - l'a conduite à travailler sur de nombreux chantiers de fouilles, de l'Afrique du Nord au Proche-Orient et du Caucase à l'Asie du Sud. Cette somme d'expériences, elle la partage sous la forme de de romans d'aventures (augmentés) sur l'archéologie à destination de la jeunesse (Arthur et Eugénie et la tombe du pharaon oublié, Extrapage, 2019) et de roman (Hippie Trail, autobiographie prénatale, Steinkis 2020).
Docteure en histoire, enseignante-chercheuse, conférencière, Audrey Millet est experte en écosystème de la mode avec une perspective historique.
Elle est l'autrice de 6 livres, 50 articles en français, anglais, italien et portugais. Elle a enseigné dans plusieurs universités (Paris, Lille, EHESS, Paris-Dauphine) et collabore régulièrement avec des magazines (TeenVogue, Perfectnumber mag, Le Parisien, Libération, Femina - magazine Suisse, France culture, RCF radio, Cosmo, Elle, Têtu...) Instagram : @audreypatriziamillet Nicola Gobbi est né à Ancone (Italie) en 1986.
Il étudie à l'école internationale Comix à Jesi, puis suit le au cours de bande dessinée et d'illustration à l'Académie des beaux-arts de Bologne. Après avoir publié de nombreux ouvrages, BD et jeunesse, en Italie, Nicola Gobbi à Paris. Il a dessiné Rouge Passé (Steinkis, 2019), Tropiques toxiques (Témoins du monde, 2020) et Rouges estampes (Steinkis, 2021) avant de rejoindre l'aventure Les héros de l'étoffe.
Recueil des sources dont l'enseignant a besoin pour le sujet 2021-2022 d'Histoire contemporaine des agrégations d'Histoire, de Géographie et du Capes.
Traitant du sujet 2017 et 2018 d'Histoire moderne du CAPES d'Histoire-Géographie, de l'agrégation d'Histoire et de l'agrégation de Géographie, cet ouvrage réunit des textes et des documents fondamentaux aussi bien qu'originaux sur l'histoire des sciences et des techniques dans l'Europe de l'Époque moderne.
UNE HÉROÏNE PROJETÉE DANS LE MONDE ROCAMBOLESQUE DE LA MODE... GAFFES ET PAILLETTES EN PERSPECTIVE.Sacha, une jeune fille un peu paumée et pas franchement tendance, a dégotté (grâce à sa mère) un travail dans le grand magazine de mode, Miss Fashion. Sacha est un peu perdue au milieu de toutes ces pimbêches, mais il faut reconnaître qu'en plus, elle n'écrit pas très bien. Cette fois, c'est donc décidé : la terrible rédac'chef va la licencier et pour cela elle lui tend un piège. Sacha devra livrer le soir même un article sur un jeune créateur vraiment original. Si elle n'y parvient pas ce que tout le monde croit, c'est la porte !