Sept jours dans la vie d'un homme, Dominique Pitiviers. En l'absence de sa femme, Julie, psychologue envoyée en mission auprès des troupes belges en Afghanistan, ce reporter sportif se trouve embarqué dans des voyages-éclairs à Venise et à Rome pour répondre à des appels à l'aide d'un ami d'enfance ou soulager la souffrance d'Elsa, atteinte de la maladie d'Alzheimer. Retrouvant Lucie, son premier amour, qui se démultiplie pour que leur histoire recommence, hébergeant Gaspard, son petit-fils, pendant que son fils Luca se débat dans des problèmes conjugaux, il tente de rassembler les morceaux d'une vie qui lui appartient de moins en moins.
Ce roman nous plonge à la fois dans le drame et le burlesque, dans un monde où cohabitent poissons rouges et lévriers afghans, avec pour toile de fond le couple, l'amitié, l'amour et la mort, tendrement entrelacés. On rit beaucoup en lisant Mon nom ne vous dira rien, tout en s'interrogeant sur les accidents et les tourbillons que l'existence peut nous réserver.
« Parfois, dans ces moments, quand il avait pris un verre de vin et qu'une très légère ivresse arrondissait les angles de son esprit, il oubliait que le monde avait disparu. »
Un western chorizo en Andalousie !
Les vacances rocambolesques d'une vieille dame délurée embarquée dans une vendetta farfelue, entre mémoire traumatique et reconquête joyeuse d'elle-même.
« Aujourd'hui du haut de mes mille années, il m'apparaît qu'à bien des âges de ma vie, j'ai eu «peur pour mon corps». De cette bonne vieille trouille qui vous agrippe les tripes et vous pique et vous nique. J'ai eu peur dans toutes mes cours de récré, pour mes seins naissants, pour mes fesses, mes culottes, mon sexe, peur des moqueries, des attouchements, de la violence. Et peur en famille aussi. »
Il y a des choses que l'on écrit parce qu'on n'a pas pu les dire. Nora envoie une longue lettre à son père, qui vit dans une autre ville. Cette ville, elle l'a quittée pour apprendre le chant à Bruxelles. Mais aussi pour autre chose. « Ma vie n'est pas exactement comme je te l'ai racontée. » L'enfant que connaît ce père était un « il ». Il se prénommait Raphaël. Tout ce que le père ignore, le voici, depuis l'enfance, la mort de la mère. Les déguisements que portait le petit garçon. Les princesses qu'il dessinait. Les brutalités subies dans la cour du collège. Les mensonges. La douleur. Et puis, un jour, une lumière : le chant. Et le départ. Et ce que Nora est devenue, sa nouvelle vie. Voici un sens inédit ajouté au « Je est un autre » de Rimbaud.
Loin d'être une lettre d'amertume, de vengeance ou de règlement de comptes, la lettre de Nora est une lettre d'amour. Lettre d'amour à un père, dans l'espoir qu'il comprendra. Lettre pour s'aimer soi-même, aussi, enfin.
Un roman bouleversant, et d'autant plus qu'il évite les excès de la plainte comme de la caricature, sur l'identité, mais aussi sur le passage à l'âge adulte, le perfectionnement d'un art, le renouement avec l'acte d'aimer.
Eunice, dix-neuf ans, athlète, étudiante en fac de psycho, vient de se faire larguer par son petit ami. Alcool et danse pour tenter d'anesthésier la tristesse.
En se réveillant avec une gueule de bois carabinée, la jeune femme pense avoir touché le fond mais les nombreux appels en absence laissés sur son portable par son père annoncent le pire. Sa mère, Jane, est morte, d'une chute dans l'eau du fleuve au sortir d'une boîte de nuit. L'enquête conclut très vite à un simple accident mais Eunice refuse d'y croire.
Et si un agenda rouge retrouvé dans un salon de coiffure lui donnait raison ? Et si les initiales écrites sur plusieurs pages étaient un indice ? Pour Eunice, c'est le début d'une quête de vérité afin de comprendre qui était cette mère dont elle réalise qu'elle ne connaissait pas grand-chose. Le choc du deuil rappelle que toute famille est le lieu de secrets enfouis.
La rencontre avec la sereine et superbe Jennah marquera un tournant vers l'apaisement.
Eunice est une histoire d'amours, de sororité, de transmission et de rémission. C'est aussi un éveil à la tendresse et au pardon. Un roman coup de poing, porté par une langue très rythmée.
Jacki est sage, c'est d'abord le récit d'une enfance bouleversante. Celle d'un enfant caché, dont le père disparaît à Auschwitz, celle d'un petit garçon couvé par sa mère.
Jacki est sage, c'est un récit tout en délicatesse. Des détails qui émergent du silence, des moments magiques ou dérisoires, des «?je me souviens?» partagés.
Jacki est sage, c'est une vie en fragments, tendres, cocasses et parfois crus, l'histoire d'un philosophe-artiste, d'un «?professeur d'incertitude?» doublé d'un éternel amoureux.
Jacki est sage, c'est un texte sans temps mort, écrit dans une langue simple et belle, où l'on glisse sans cesse de l'humour à l'émotion.
On se demande souvent ce que l'on ferait à la place de l'autre. Mais à cette question, il est impossible de répondre tant chacun a sa façon de vivre et de penser. Pour Charly Delwart, la question qui se pose plutôt serait : «Que ferais-je à ma place ?» De situations anodines - répondre à un SMS, aller aux urgences, lire la presse - surgissent des questions fondamentales : ne communiquerai-je à terme plus qu'en émojis ? Que suis-je prêt à faire pour ma survie ? Serai-je un jour un lanceur d'alerte ? Et pour chacune, plusieurs réponses s'offrent à nous. Charly Delwart a capturé soixante-dix questions et, avec beaucoup d'esprit et d'humour, il les déplie pour former le questionnaire à choix multiple de son existence avec, en filigrane, une question qui nous relie tous : comment mener la seule existence qu'on a ?
Les Dragons est l'histoire d'un coup de foudre entre adolescents plus normaux qu'il n'y paraît. Un cri d'amour pour ces enfants que notre société cache, mais qui disent tant de nous.
Jérôme a quinze ans. Il est en colère contre ses parents qui sentent le vieux. Contre le monde qui le rejette. Contre les monstres qui l'empêchent de dormir. Contre lui surtout. Sur décision de justice, il est interné dans un centre de soins pour adolescents.
Là, il rencontre les dragons, ces enfants détruits par leur famille, l'école ou l'époque. Parmi eux, il y a Colette. Crâne rasé, bras lacérés, noir sur les yeux.
Elle veut mourir. Il veut l'embrasser. L'emmener loin d'ici.
Conrad Detrez revisite le monde clos et austère du pensionnat catholique où il fit ses classes. Monde étrange en proie à l'hystérie religieuse, où un supérieur obsédé se livre à de sanglantes orgies nocturnes dans le poulailler, où les brimades reçues mènent à l'exacerbation hallucinée de la sexualité - cela dans une Belgique des années cinquante occupée par la Question royale. Dans ce récit hyperbolique et terrible, dénonciation d'une éducation religieuse trop stricte, l'écrivain laisse libre cours à sa veine baroque et fantastique.
Drôle, profond, un régal. Cécile Coulon Vous tenez entre les mains l'irrésistible roman de Fanny Ruwet... Il parle de dépression, de rencontres amoureuses sur les réseaux sociaux, de crise existentielle et d'alcoolisme mondain. Il nous embarque dans une intrigue à couper le souffle. Et évidemment, la fin va vous surprendre.
C'est un livre truffé de blagues, contrairement à cette présentation, son éditeur ayant moins d'humour que son autrice. Vous allez verser quelques larmes, mais surtout rire, beaucoup rire. Et ça, c'est rare en littérature, non ?